Tu cherches un itinéraire moins fréquenté mais tout aussi riche pour te lancer sur les chemins de Compostelle ? La Via Tolosana, aussi appelée Voie d’Arles, est peut-être ce qu’il te faut. C’est l’un des quatre grands itinéraires historiques du chemin de Compostelle en France, mais c’est aussi l’un des plus méconnus. Pourtant, cette voie traverse des paysages magnifiques du sud de la France, de la Provence aux contreforts des Pyrénées, en passant par Montpellier, Toulouse ou Auch, jusqu’à la jonction avec les chemins espagnols.
J’ai eu la chance de parcourir deux tronçons de la Voie d’Arles : une première fois en 2011 entre Arles et Lodève, puis en 2023 entre Montpellier et Toulouse. Deux expériences très différentes, mais à chaque fois la même impression : ici, tu marches vraiment pour toi, loin de la foule, en pleine immersion dans des territoires magnifiques, ruraux, parfois sauvages, souvent inattendus.
Alors si tu te demandes si la Via Tolosana est faite pour toi, que tu veux comprendre ce qu’elle traverse, comment t’y préparer et à quoi t’attendre en termes de difficulté, d’hébergements ou de paysages, tu es au bon endroit. Je vais te parler de cette voie en me basant sur mon vécu, sans la survendre mais en te montrant pourquoi, à mes yeux, elle mérite vraiment qu’on s’y attarde.

Sommaire
Les chemins de Compostelle : plusieurs voies pour un même but
Un des atouts majeurs du chemin de Compostelle, c’est qu’il n’y a pas un unique point de départ. Historiquement, plusieurs voies françaises ont été empruntées par les pèlerins pour rejoindre l’Espagne. Et aujourd’hui encore, cette diversité permet à chacun de construire son propre itinéraire selon le temps disponible, ses envies ou sa localisation.
Il existe ainsi quatre grandes voies en France, appelées les « voies jacquaires » :
- La via Turonensis, depuis Paris ou Tours
- La via Lemovicensis, depuis Vézelay
- La via Podiensis, la plus connue, depuis le Puy-en-Velay;
- La via Tolosana, aussi appelée Voie d’Arles, depuis Arles, en direction de Toulouse puis du Col du Somport.
Chacune de ces voies offre une ambiance et des paysages différents. Tu peux partir de chez toi, comme le faisaient les pèlerins d’origine, ou choisir un point de départ emblématique. Tout dépend du temps dont tu disposes : on ne part pas sur deux mois de marche comme ça si on n’est pas retraité ou en année sabbatique. Beaucoup découpent leur pèlerinage en plusieurs sections, année après année.
➡️La Voie d’Arles, moins fréquentée que la via Podiensis, est aussi plus sauvage, plus méridionale, et souvent plus exigeante physiquement. Elle est donc idéale si tu cherches un chemin moins touristique mais riche en rencontres, en patrimoine et en nature. C’est aussi un bon moyen de découvrir d’autres visages du sud de la France avant de passer la frontière espagnole.
➡️Retrouve plus d’infos sur les Chemins de Saint-Jacques de Compostelle en Espagne : le Camino del Norte, le Camino Primitivo et le Camino Frances.

La Via Tolosana ou Voie d’Arles : c’est quoi exactement ?
La Via Tolosana, plus communément appelée voie d’Arles, est l’un des quatre grands itinéraires historiques du chemin de Compostelle en France. Elle correspond au GR® 653, un sentier de grande randonnée bien balisé reliant Arles, en Provence, à Puente la Reina, en Espagne, où elle rejoint le Camino Francés. C’est l’itinéraire le plus méridional des voies jacquaires françaises, traversant une grande diversité de paysages, de cultures et de climats du sud de la France, jusqu’aux Pyrénées.
Historiquement, la via Tolosana était empruntée par les pèlerins venant d’Italie ou de Rome pour rejoindre Saint-Jacques-de-Compostelle. Elle portait alors les noms de « Via Aegidiana » ou « Via Arelatensis », en lien avec la ville d’Arles et la tradition des pèlerinages médiévaux. Même si tu ne verras plus ces termes sur les panneaux de balisage aujourd’hui, c’est toujours cette même voie qui est suivie.
L’itinéraire part officiellement d’Arles et franchit les Pyrénées par le col du Somport, une alternative moins connue au très fréquenté col de Roncevaux. Une fois en Espagne, le chemin devient le Camino Aragonés, un itinéraire magnifique qui traverse des paysages de montagne avant de rejoindre les autres chemins à Puente la Reina. À partir de là, tous les pèlerins convergent sur le Camino Francés en direction de Saint-Jacques-de-Compostelle.
La voie d’Arles fait environ 1590 km au total :
- Environ 740 km entre Arles et le col du Somport, côté français
- Puis environ 850 km de l’entrée en Espagne jusqu’à Compostelle, en suivant les chemins espagnols classiques
Cette voie traverse des territoires variés et riches en patrimoine : Provence, Languedoc, Lauragais, Comminges, Béarn… Elle passe par de nombreuses villes et villages emblématiques comme Saint-Guilhem-le-Désert, Lodève, Castres, Toulouse, Auch, Pau, Oloron-Sainte-Marie, Urdos… autant d’étapes qui marquent le chemin par leur histoire, leur beauté et leur authenticité.
Parmi les monuments majeurs inscrits au Patrimoine Mondial de l’UNESCO au titre des chemins de Compostelle en France, on retrouve :
- La ville d’Arles
- La basilique Saint-Sernin et l’Hôtel-Dieu Saint-Jacques à Toulouse
- La cathédrale Sainte-Marie à Auch
- L’église Sainte-Marie à Oloron-Sainte-Marie
C’est donc un itinéraire à la fois historique, culturel, et naturel, moins fréquenté que d’autres voies comme la via Podiensis, mais qui n’en est pas moins riche. Elle offre une belle alternative si tu cherches à t’éloigner des foules et à vivre un pèlerinage plus sauvage et introspectif. Côté hébergements, elle est un peu moins bien dotée que certaines autres voies plus touristiques, mais il est tout à fait possible de marcher sans trop de contraintes si tu anticipes un minimum ton itinéraire.

Pourquoi choisir la Voie d’Arles pour partir sur le chemin de Compostelle ?
Si tu hésites encore entre plusieurs itinéraires pour te lancer sur le chemin de Compostelle, laisse-moi t’expliquer pourquoi la Via Tolosana, ou voie d’Arles, mérite vraiment ta considération. J’ai moi-même choisi cet itinéraire deux fois, et je peux te dire qu’il offre une expérience à la fois dépaysante, accessible et beaucoup plus tranquille que certaines voies plus fréquentées.
Un itinéraire bien desservi et flexible côté logistique
On ne va pas se mentir : quand tu n’as que deux semaines de congés et que tu dois jongler avec des horaires de train, l’aspect pratique compte. C’est d’ailleurs ce qui m’a décidé à revenir marcher sur la voie d’Arles. En 2011, j’étais partie d’Arles jusqu’à Lodève. Et en 2023, c’est entre Montpellier et Toulouse que j’ai poursuivi. Deux grandes villes bien reliées, avec des gares et des liaisons simples. Et Arles est également facile d’accès en train depuis Paris, Lyon ou Marseille.
La voie d’Arles traverse de nombreuses villes moyennes ou grandes, ce qui facilite aussi l’organisation si tu fais le chemin en plusieurs fois. En plus, certains tronçons permettent de marcher une semaine seulement tout en ayant un vrai aperçu de la diversité de la voie.

Une ambiance plus calme et authentique que sur les voies classiques
Contrairement à la via Podiensis (la voie du Puy-en-Velay), la voie d’Arles est encore relativement confidentielle. Et ça change tout ! Moins de monde sur le chemin, moins de gîtes bondés, et une atmosphère plus calme, plus introspective. Tu croises moins de pèlerins, certes, mais ceux que tu rencontres sont souvent là pour les mêmes raisons que toi : se reconnecter, prendre le temps, s’éloigner du tumulte du quotidien. J’ai particulièrement aimé ce côté plus discret, moins « touristique » du chemin.
Des paysages qui changent tous les jours ou presque
Ce qui m’a frappée à chaque fois que j’ai emprunté la voie d’Arles, c’est la diversité incroyable des paysages. Tu passes des garrigues du Languedoc aux forêts de l’Hérault, des villages perchés aux plaines du Lauragais, sans oublier la traversée du canal du Midi ou les premiers contreforts pyrénéens. Franchement, pas le temps de s’ennuyer. Chaque jour, le décor change, et tu redécouvres ton envie d’avancer juste pour voir ce qu’il y a après la prochaine colline.
Certains tronçons sont vraiment inoubliables, comme celui de Saint-Guilhem-le-Désert – un vrai coup de cœur. Revenir marcher dans ce village classé, après l’avoir découvert six ans plus tôt, a été un moment fort. Mais il n’y a pas que lui : Castanet-le-Haut, Sorèze, Castres, ou encore les ruelles animées de Toulouse sont autant d’étapes qui valent le détour. Et souvent, ce sont les petits villages moins connus qui te laissent les plus beaux souvenirs.

Un balisage globalement fiable (et quelques surprises)
Je ne choisis jamais un itinéraire en me basant sur le balisage, mais j’avoue que c’est un vrai plus quand il est bien fait. Et sur la voie d’Arles, dans l’ensemble, le balisage GR653 est plutôt bien fichu. Tu suis les marques rouges et blanches assez facilement, sans devoir sortir ton topo toutes les dix minutes. Bien sûr, il y a quelques portions un peu moins évidentes – notamment à l’approche de certains villages – mais rien de dramatique.
Et puis, au pire, tu demandes ton chemin. Sur cette voie moins empruntée, les habitants sont souvent ravis de voir passer des pèlerins. C’est un des charmes du chemin : les rencontres, les échanges, les conseils glanés sur le bord d’un sentier.
➡️ La voie d’Arles (ou via Tolosana) est un itinéraire à la fois authentique, accessible, diversifié et riche en découvertes. Si tu recherches un chemin moins fréquenté, mais tout aussi puissant que les grands classiques, elle mérite clairement sa place sur ta liste.
Quel est le niveau de difficulté sur la Voie d’Arles ?
La voie d’Arles est l’un des itinéraires les plus longs pour rejoindre Saint-Jacques-de-Compostelle depuis la France. Et forcément, qui dit longue distance, dit gestion de l’effort sur le long terme. Mais bonne nouvelle : même si ce chemin peut impressionner par sa longueur totale, il reste accessible avec une bonne préparation, un peu d’adaptabilité… et beaucoup d’envie !
Une voie de Compostelle assez exigeante physiquement… mais pas insurmontable
Le dénivelé sur la Voie d’Arles est relativement modéré dans l’ensemble, surtout si on la compare à des itinéraires comme le Camino Primitivo en Espagne. Il y a bien quelques passages plus physiques, notamment dans la traversée du Haut-Languedoc ou sur la montée vers le col du Somport, à la frontière franco-espagnole. Mais la plupart du temps, tu progresses sur de jolis sentiers, de petites routes de campagne, ou encore le long du canal du Midi.
En moyenne, les étapes font entre 20 et 25 kilomètres par jour, ce qui est assez standard pour Compostelle. Bien sûr, ce découpage peut (et doit !) être ajusté selon ton rythme, ton expérience de marche et les hébergements disponibles. Certains jours, les hébergements sont plus espacés, ce qui impose parfois des étapes un peu longues. Mais avec un peu d’anticipation et en s’appuyant sur les topo-guides ou les applis comme Buen Camino ou Miam Miam Dodo, on arrive toujours à trouver une organisation adaptée.
Une accessibilité qui dépend de ta forme et de ton équipement
La Voie d’Arles demande une certaine endurance, surtout si tu décides de marcher plusieurs semaines d’affilée. Ce n’est pas forcément l’itinéraire que je conseillerais en premier à une personne totalement novice, sauf si elle prend le temps de se préparer un minimum physiquement. D’autant que certaines étapes traversent des zones assez isolées, avec peu de ravitaillement ou de points d’eau, ce qui nécessite un peu plus d’autonomie qu’ailleurs.
Mais si tu as déjà un peu l’habitude de marcher, que tu es bien équipé·e et que tu sais t’écouter, ce chemin t’offrira une belle alternance de challenge physique raisonnable et de moments contemplatifs. Le tout avec moins de monde que sur d’autres voies françaises comme la via Podiensis, ce qui permet aussi de marcher dans une atmosphère plus calme et introspective.

Chemin d’Arles hébergements : où dormir sur la Via Tolosana ?
L’un des sujets les plus cruciaux quand on prépare son itinéraire sur le chemin de Compostelle, c’est évidemment celui de l’hébergement. Et sur la Voie d’Arles, ou Via Tolosana, la question revient souvent : où dormir ? Est-ce qu’il y a autant d’auberges que sur le chemin du Puy ? Faut-il réserver à l’avance ? Est-ce plus compliqué hors saison ? Voici un point complet pour t’aider à y voir plus clair.
Une offre moins dense, mais largement suffisante
Soyons clairs dès le départ : le chemin d’Arles compte moins d’hébergements que la Via Podiensis (le chemin du Puy-en-Velay) ou le Camino Francés en Espagne. Mais cela ne veut pas dire que tu dormiras à la belle étoile tous les soirs !
Il existe une bonne diversité d’hébergements sur la Via Tolosana, à condition de bien anticiper et de préparer un peu son parcours. Tu trouveras :
- Des gîtes d’étape et accueils pèlerins (associatifs ou privés)
- Des auberges municipales, notamment dans les grandes villes ou lieux très fréquentés
- Des chambres d’hôtes et petits hôtels, parfois à des prix pèlerins
- Quelques campings ouverts en saison
Tu peux aussi parfois profiter de l’accueil chez l’habitant, notamment via des réseaux comme Accueil Jacquaire ou grâce à des initiatives locales.
Réserver ou pas ?
Tout dépend de la saison. En mai, juin et septembre, la fréquentation est plus forte, donc je te conseille de réserver certains hébergements à l’avance, surtout dans les villages où l’offre est limitée. En dehors de ces périodes, tu pourras souvent improviser d’un jour à l’autre, mais il est toujours utile d’avoir quelques adresses repérées.
Personnellement, pendant notre itinérance entre Montpellier et Toulouse, on a alterné les réservations à l’avance (surtout les premiers jours) et les improvisations selon la fatigue du jour. Aucun souci majeur à signaler, mais c’est sûr que ça demande un peu d’organisation.
➡️ Astuce : prends toujours l’habitude d’appeler ou d’envoyer un message la veille pour être sûr qu’une place t’attend, surtout si tu arrives tard.
Quelques ressources utiles
- Miam Miam Dodo Via Tolosana : le guide incontournable qui recense une grande partie des hébergements avec les coordonnées, prix, équipements…
- Les sites de Compostelle : de nombreuses associations mettent à jour des listes d’hébergement fiables
- Les groupes Facebook et forums d’entraide entre pèlerins : tu y trouveras souvent des retours d’expérience très concrets
En résumé, si la voie d’Arles ne dispose pas d’un hébergement tous les 5 kilomètres comme sur d’autres voies plus touristiques, elle reste tout à fait praticable, à condition d’avoir une carte, quelques repères et un brin de flexibilité. Et au final, dormir dans des lieux parfois plus intimistes ou un peu à l’écart fait aussi partie du charme de cette belle voie.
➡️ Retrouve mon article consacré aux hébergements sur le chemin de Compostelle.

Les étapes de la Via Tolosana (ou Voie d’Arles)
Si tu envisages de faire la Via Tolosana, il est essentiel d’avoir une idée claire de la manière dont ce chemin peut se découper. Comme toujours sur le Chemin de Compostelle, ce découpage est indicatif : certains préfèreront marcher plus longtemps chaque jour, d’autres moins. Ce qui compte, c’est d’avancer à ton rythme.
➡️Pour mieux comprendre ce sujet, rdv sur mon article : chemin de Compostelle combien de km par jour.
Pour t’aider à visualiser, voici un découpage type des étapes de la Voie d’Arles, basé sur une progression cohérente et équilibrée.
👉 Distance totale : environ 770 km jusqu’au col du Somport, puis 850 km supplémentaires sur le Camino Francés pour atteindre Saint-Jacques-de-Compostelle.
👉 Durée moyenne : entre 30 et 40 jours pour la partie française, selon ton rythme de marche.
Voici donc un exemple de découpage du chemin de Compostelle via la Voie d’Arles, de Arles jusqu’à Puente la Reina, point de jonction avec le Camino Francés en Espagne :
De Arles à Toulouse : la traversée du sud méditerranéen
étape 1 : Arles – Saint-Gilles-du-Gard : 20,5 km
étape 2 : Saint-Gilles-du-Gard – Vauvert : 17 km
étape 3 : Vauvert – Gallargues-le-Montueux : 13,5 km
étape 4 : Gallargues-le-Montueux – Montpellier : 36 km
étape 5 : Montpellier – Montarnaud : 23 km
étape 5 : Montarnaud – Saint-Guilhem-le-Désert : 22 Km
étape 6 : St-Guilhem-le-Désert – St-Jean-de-la-Blaquière : 24 km
étape 7 : Saint-Jean-de-la-Blaquière à Soumont – Lodève : 15 km
étape 8 : Lodève – Lunas : 28 km
étape 9 : Lunas – Saint-Gervais-sur-Mare : 28,5 km
étape 10 : St-Gervais-sur-Mare – Murat-sur-Vèbre : 23 km
étape 11 : Murat-sur-Vèbre – La Salvetat-sur-Agout : 22 km
étape 12 : La Salvetat-sur-Agout – Anglès : 20,5 Km
étape 13 : Anglès – Boissezon : 21 km
étape 14 : Boissezon – Castres : 16 km
étape 15 : Castres – Dourgne : 22 km
étape 16 : Dourgne – Revel : 19 km
étape 17 : Revel – Les Cassès : 17 km
étape 18 : Les Cassès – Montferrand : 22 km
étape 19 : Montferrand – Baziège : 25 km
étape 20 : Baziège –Toulouse : 34 km
De Toulouse au col du Somport : entre terres gasconnes et Pyrénées
étape 21 : Toulouse – Léguevin: 23
étape 22 : Léguevin – L’Isle-Jourdain : 14,5
étape 23 : L’Isle-Jourdain – L’Isle-Arné / La Motte : 33 km
étape 24 : L’Isle-Arné / La Motte – Auch : 26,5 km
étape 25 : Auch – Barran : 17 Km
étape 26 : Barran – Montesquiou : 15 km
étape 27 : Montesquiou – Marciac : 24 km
étape 28 : Marciac – Maubourguet : 17 Km
étape 29 : Maubourguet – Anoye : 23,5 Km
étape 30 : Anoye – Morlaàs : 15 km
étape 31 : Morlaàs – Lescar : 20km
étape 32 : Lescar – Oloron-Sainte-Marie: 33 km
étape 33 : Oloron-Sainte-Marie – Sarrance : 22 km
étape 34 : Sarrance –Borce : 22 km
étape 35 : Borce – Col du Somport : 18 Km (cumul = 768,5 Km)
En Espagne : sur le Camino Aragonés, jusqu’à Puente la Reina
étape 36 : Col du Somport- Jaca : 22km
étape 37 : Jaca – Arrès : 25km
étape 38 voie d’Arles : Arrès – Ruesta : 27
étape 39 voie d’Arles : Ruesta – Sanguesa : 23
étape 40 voie d’Arles : Sanguesa- Monreal : 31,5km
étape 41 voie d’Arles : Monrea – Puente-la-Reina : 31,5km
À savoir : une fois arrivé à Puente la Reina, tu rejoins le Camino Francés. Tu peux retrouver ici mon article complet sur le Camino Francés.
Tu remarqueras que certaines étapes sont longues (30 km ou plus), notamment dans les zones rurales avec moins d’hébergements. Si c’est trop pour toi, n’hésite pas à prévoir des découpages intermédiaires ou des pauses plus longues. Il existe parfois des alternatives ou des transports locaux qui permettent d’aménager ton itinéraire.

Profil topographique de la voie d’Arles
Profil – voie Arles chemin de compostelle

Quand partir sur la Via Tolosana ?
Quand tu prépares un départ sur le chemin de Compostelle, la période que tu choisis joue un rôle énorme dans ton expérience globale. La Via Tolosana, aussi appelée voie d’Arles, ne fait pas exception. Pour marcher sereinement, éviter les grosses chaleurs ou les pluies interminables, mieux vaut partir au bon moment.
Quelle est la meilleure saison pour marcher sur la voie d’Arles ?
De mon côté, j’ai parcouru différentes portions de la Via Tolosana au printemps. C’est selon moi la période idéale pour cette voie, surtout si tu pars du sud de la France. D’avril à juin, tu profites de températures agréables (ni trop chaudes, ni trop froides), de paysages bien verts, et surtout de moins de monde. L’été peut être très chaud, surtout dans la partie initiale entre Arles et Lodève, où le soleil tape dur et l’ombre se fait rare.
L’automne peut aussi être une bonne option (septembre-octobre), mais attention à la météo qui devient plus incertaine à l’approche des Pyrénées. En hiver, certaines parties peuvent être humides, voire enneigées dans les reliefs. Ce n’est pas impossible, mais ça demande une vraie préparation.
Conseils pratiques pour préparer ton départ sur la Voie d’Arles
L’équipement adapté à la Via Tolosana
L’équipement à prévoir sur la voie d’Arles est similaire à celui de tout pèlerinage de longue durée, mais il y a quelques spécificités. Comme je l’ai vécu moi-même, les journées peuvent être longues et chaudes, donc pense absolument à emporter :
- Une casquette ou un chapeau à large bord (le soleil tape fort !)
- Une veste légère imperméable : certaines portions sont boisées et fraîches le matin
- Un sac léger, entre 35 et 45 litres, avec de l’eau en quantité suffisante
- Des chaussures déjà rodées adaptées à la randonnée longue distance, car certaines portions sont caillouteuses
Et bien sûr, n’oublie pas les classiques : trousse de soin, frontale, recharge de téléphone, bouchons d’oreilles, et au minimum deux paires de chaussettes de qualité ! Je te conseille aussi d’anticiper les points d’eau, certains jours sont un peu plus isolés.
➡️ Tu peux retrouver plus de conseils dans mon article consacré à l’équipement pour Compostelle.
Le balisage et la signalisation
Bonne nouvelle : la Via Tolosana est balisée, principalement grâce au GR 653. Globalement, le balisage est de qualité, mais il y a quelques zones plus incertaines, notamment autour des grandes villes où les aménagements changent souvent. Dans les zones rurales, cela reste assez fiable, mais je te conseille fortement d’avoir un support numérique pour t’aider en cas de doute.
Les applis utiles pour ton chemin
Voici les applis que j’ai utilisées et que je recommande pour la Via Tolosana :
- Miam Miam Dodo (version numérique) ou Camino Ninja : très bien pour le découpage d’étapes et les hébergements
- Maps.me : pour les passages où le balisage est absent
- Wise Pilgrim : même si elle est plus connue pour le Camino Francés, elle couvre aussi cette voie
- Visorando ou Outdooractive : pour enregistrer tes traces GPS ou suivre une carte interactive en temps réel

Mon histoire avec Compostelle : une aventure au long cours
J’ai découvert le chemin de Compostelle un peu par hasard, en 2011, lors d’une première portion de la Via Tolosana entre Arles et Lodève. J’étais jeune, peu préparée, et pourtant ce premier contact m’a marquée. Ce n’était pas qu’une randonnée : c’était une immersion dans un autre rythme, une autre manière de voyager, de penser, d’exister. Je n’avais pas encore pleinement conscience à l’époque de ce que ce chemin allait représenter pour moi.
Quelques années plus tard, j’y suis revenue, sur d’autres tronçons, avec plus d’expérience, plus de questions aussi. En 2018, j’ai notamment marché du Pays Basque à Oviedo sur le Camino del Norte, avant de bifurquer – un peu sur un coup de tête – vers le Camino Primitivo. Une décision prise la veille ou presque, dans une auberge, en regardant une carte. Et c’est finalement ce détour qui a donné tout son sens à mon aventure. Une expérience plus engagée, plus montagneuse, plus intérieure aussi. J’y ai trouvé une solitude apaisante, une forme de dépouillement que je n’aurais pas imaginée. J’en ai même tiré un livre, tant ce chemin m’a remuée.
Depuis, Compostelle n’est plus juste une ligne sur une carte. C’est un fil rouge dans ma vie. J’y reviens quand j’ai besoin de faire le point, de me reconnecter à moi-même. J’y trouve toujours un équilibre précieux entre l’effort physique, la contemplation et la simplicité. Et même si je n’ai jamais fait le chemin d’une traite, j’ai fini par cumuler plusieurs centaines de kilomètres à pied, sac au dos, entre France et Espagne, par toutes les saisons.
Si tu es tenté·e par l’expérience, je t’invite vraiment à choisir ton propre rythme, ton propre point de départ, ton propre chemin. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de faire Compostelle. Ce qui compte, c’est d’y aller. Et d’y être, pleinement, à chaque pas.
L’aventure commence bien avant de poser un pied sur le « Camino ». Et en effet chaque journée renferme tant de paysages et de souvenirs qu’on a l’impression d’être parti 2 mois et non 2 semaines. Gros bénéfice ça !!!
la Via Tolosana c’est pour 2018 ; départ fin mars; et cette fois, c’est parti pour 2 mois et demi non-stop si tout va bien !!!
Je suis enfin en retraite ! jusqu’à présent j’ai pu faire Paris- St Jean pied de port, Le Puy- St Jean pied de Port, Vézelay- Bazas à chaque vacances scolaires; je suis impatiente !!!!
Super !!!! Quelle belle aventure… tu dois être impatiente !
Moi je pars pour 1 mois et demi en juillet jusqu’à Compostelle, on va se relayer !
Merci pour votre commentaire moi ayant fait puy en Velay arrivee à sr jacques je préfère me rapprocher près de chez moi lu votre histoire ça m’encourage de partir pour fin.septembre
Super ! j’espère que vous vivrez une très belle aventure !
j’ai parcouru la voie Podiensis en avril 2019 jusqu’à Fistera , je repars cette année d’Arles , Oloron Ste marie , St jean pied de port, St jean de Luz puis la Camino norte et à Oviedo le Camino primitivo ,donc je me renseigne et prépare mon départ début Mai
Bonjour, je prévois de faire cette voie à vélo. Est-ce que vous pensez que c’est faisable? Merci d’avance
Bonjour. Avez vous fait cette voie à vélo ? Si oui, les étapes se rapprochent des étapes à pied ? Je marche et mon compagnon fait les étapes aller retour a velo pour reprendre la voiture jusqu’à l’étape suivante.Merci. belle soirée à vous.
Retour de ping : Pourquoi faire le chemin de Compostelle ? – Mayasahnesi
Retour de ping : Compostelle voie d’Arles – Saint-Guilhem-le-Désert à Soumont – Mayasahnesi
Retour de ping : Compostelle voie d’Arles – Lunas à Mècle – Mayasahnesi
Retour de ping : Les dangers sur le Chemin de Compostelle – Mayasahnesi
Je prévois de randonner de Morlaàs à Bedous et j’aimerais savoir si cette portion est difficile, connaître les particularités de cette portion.
Merci pour vos réponses.