Combien de km je dois faire par jour sur le Chemin de Compostelle ? C’est la question qu’on m’a posé des centaines de fois depuis que je parle de mes différents camino sur ce blog ou sur insta. Une question qui angoisse souvent les personnes qui me la posent et qui demande souvent une réponse un peu plus aboutie que « 20km par jour TTC, allez au suivant ».
Si tu es ici, c’est que tu te demandes quelle distance quotidienne adopter pour avancer efficacement sans t’épuiser. Et c’est une question essentielle lorsqu’on souhaite programmer très clairement son itinéraire et planifier le nombre de kilomètres à parcourir chaque jour sur le Chemin de Compostelle. En effet si tu pars par exemple sur une semaine avec une arrivée fixée à une date précise et qui se base sur des étapes programmées, tu vas devoir te poser la question. Si par contre tu n’as pas une date arrêtée ou que tu as un peu de marge, cela te permet d’être un peu plus détendu(e) sur le sujet et de pouvoir ajuster ton programme.
Dans cet article, nous explorerons les facteurs à considérer pour déterminer sur le chemin de Compostelle combien de km par jour tu peux faire et comment ajuster tes attentes pour tirer le meilleur de ton pèlerinage.
Mon expérience sur le Chemin de Compostelle
Quand j’ai décidé de partir sur le Chemin de Compostelle pendant plus d’un mois en 2018 et en 2023, j’avais un programme assez vague et une planification très « flexible » de mes étapes. En d’autres termes: j’y suis allé plutôt à l’arrache avec la possibilité de m’adapter au jour le jour. C’est ce que je préfère d’ailleurs sur le chemin, cette liberté incroyable. Je savais simplement que je voulais marcher plusieurs semaines, mais sans m’imposer un rythme particulier. Cependant je savais déjà, pour être partie plusieurs fois sur une ou deux semaines (sur la Via Tolosana notamment), combien de km par jour j’étais capable de marcher en moyenne, et qu’en suivant les découpages « conventionnels » conseillés dans les livres le temps approximatif que je mettrais. Cela permet d’avoir une bonne base, puisque les livres conseillent souvent une moyenne de 25 km environ que beaucoup suivent.
J’ai commencé par suivre le Camino del Norte, un itinéraire magnifique un chemin de Saint Jacques de Compostelle en Espagne qui longe la côte nord. Dès les premiers jours, je me suis calée sur une moyenne d’environ 25 à 30 km par jour, un rythme qui me semblait naturel et qui me permettait d’avancer sans trop forcer. À ce moment-là, je ne savais pas encore exactement comment j’allais gérer mes étapes. Je me décidais souvent le matin même en fonction de mon état physique et de mon envie du moment. Parfois, je faisais une étape un peu plus courte pour récupérer, parfois j’enchaînais plus de 30 km parce que je me sentais bien.
Comme beaucoup de pèlerins, j’ai vite compris que chaque jour sur Compostelle était unique. Il y a des étapes où l’énergie est au rendez-vous, où le terrain est roulant et où on enchaîne 30 km sans même s’en rendre compte. Et il y a d’autres jours où la fatigue, la météo, ou juste l’envie de profiter d’un endroit particulier font qu’on s’arrête un peu plus tôt.
Le corps s’adapte aussi au fil du temps. Les premiers jours sont plus difficiles, le temps de s’habituer au poids du sac, de mettre en marche « la machine » de faire travailler des muscles parfois un peu oubliés. La première semaine, surtout pour les personnes qui n’ont pas forcément l’habitude d’avoir une activité physique au quotidien il est bien de rester un peu plus sage et de ne pas trop charger la mule non plus.
➡️Retrouve toute mon aventure dans mon livre : Le Camino seule, enfin presque.
Et en même temps…j’ai rencontré aussi beaucoup de personnes qui s’étaient vraiment sous-estimées et qui étaient même parfois frustrées de faire des petites étapes. Sur la Via Podiensis notamment, je me souviens d’une mère et de son fils qui avaient réservés tous les hébergements sur la semaine et étaient partis sur une moyenne de 15km/jour. Au final ils arrivaient très tôt à destination et s’étaient vite rendu compte qu’ils étaient capable de marcher beaucoup plus longtemps et de faire plus de bornes. Donc étaient au final assez frustrés à la fin de leurs étapes.
A l’inverse, j’ai par exemple rencontré deux canadiens qui s’étaient complètement surestimés, et souhaitaient se rendre à St Jacques en parant d’Irun en partant sur une moyenne de km par jour beaucoup trop élevée par rapport à leur capacité. Ils s’en étaient rapidement rendu compte, et avaient fini par devoir faire un choix entre : ne pas aller à St Jacques ou faire quelques étapes en bus. Pareil, une petite frustration (rien de dramatique) qui aurait pu être évité en se connaissant un peu mieux.
➡️C’est l’avantage quand on ne réserve pas en amont, c’est qu’on peu apprendre à se connaître petit à petit et surtout se laisser la liberté de modeler ses étapes « à sa sauce ». Je t’en parle d’ailleurs pas mal dans mon article sur les hébergements sur le chemin de Compostelle. Un équilibre entre planification et spontanéité. Je suis convaincue que ce qui fonctionne le mieux, c’est d’avoir une idée de son rythme moyen, mais de rester flexible au jour le jour. Parce qu’au final, c’est ton corps qui décide, et chaque journée de marche est différente.
Chemin de Compostelle combien de km par jour ?
Évaluer ta condition physique et ton expérience de marche
Si tu dois t’organiser et « planifier ton kilométrage »
Si ma version préférée du chemin est celle où l’on commence le premier jour sans trop savoir où les prochains vont nous porter, de nombreuses situations peuvent expliquer le fait que tu aies besoin dès le démarrage d’anticiper tes étapes, de réserver tes hébergements et donc d’anticiper dès maintenant « ton niveau » et les kms à faire au quotidien.
➡️Sache que les découpages qui sont la plupart du temps proposés dans les guides officiels sont vraiment faits pour des niveaux « normaux », la plupart des pèlerins que j’ai rencontré suivent à la lettre ces étapes pré-définies. Pour certaines c’est la limite haute, pour d’autres ce n’est pas assez, mais rappelle toi qu’on a aussi toute la journée pour y aller à son rythme et que les étapes sont pensées encore une fois pour correspondre au niveau moyen des randonneurs qui se lancent.
Si tu souhaites toutefois faire moins que ces étapes pré-définies ou faire plus, avant de décider combien de kilomètres marcher par jour sur le Chemin de Compostelle, il est essentiel d’évaluer honnêtement ton niveau physique et ta capacité à enchaîner plusieurs journées de marche d’affilée.
Si tu es habitué(e) à la randonnée ou que tu as une activité physique au quotidien, tu pourras sans doute partir sur des étapes de 25km en moyenne dès le début, avec quelques ajustements selon le terrain (le dénivelé) et la météo. Et tu pourras certainement faire un peu plus que ce qui est proposé dans les guides.
Mais si tu es novice, il vaut mieux débuter avec des distances autour de 15 à 20 km, pour que ton corps s’adapte progressivement à l’effort quotidien sans risquer la blessure. J’ai rencontré quelques personnes qui faisaient des étapes assez courtes, de 10km maximum, pour des raisons de santé notamment. Et c’est déjà très bien, chacun son chemin, chacun ses envies, son rythme et ses capacités physiques. Si c’est ton cas, c’est important de choisir un itinéraire qui te permettra de découper des étapes plus courtes (les chemins moins empruntés et sauvages comme le Camino Primitivo par exemple ne permettent pas de pouvoir s’arrêter tous les 10kms, le Camino Francès si).
Le mieux si tu as un doute ou peur de te sous-estimer/sur-estimer c’est bien entendu de partir à la journée ou sur un weekend pour tester en conditions réelles tes ressenties. Sachant (je le rappelle souvent) que le corps est de plus en plus à l’aise au fil des jours.
Si tu n’as pas besoin de planifier ton kilométrage en amont
Dans le cas où tu peux t’adapter et gérer tes étapes un peu au jour le jour… il est important de prêter attention à la manière dont ton corps réagit aux premières journées de marche. Je te rassure (ou pas) ce sont souvent les journées les plus ingrates dans tous les cas. Là où ton corps découvre cette nouvelle sensation de marcher avec sa maison sur le dos et où tes pieds s’habituent à macérer toute la journée dans des chaussures de rando ^^. Si tu ressens une fatigue excessive ou des douleurs, c’est peut-être le signe que tu dois réduire la longueur de tes étapes. Mais pas que, cela peut aussi s’expliquer par le fait que tu ne t’hydrates pas assez bien, que tu ne prends pas assez de repos dans la journée, que tu ne nourris pas bien…bref que tu n’adaptes pas ton hygiène au fait que tu marches toute la journée.
À l’inverse, si après une semaine, tu te sens à l’aise et plein d’énergie, tu peux envisager d’augmenter peu à peu les distances parcourues. Cela dit, l’évolution doit toujours être progressive : l’idée n’est pas de doubler soudainement tes distances mais plutôt d’augmenter de quelques kilomètres à la fois, en veillant toujours à écouter et respecter ton corps.
Tenir compte du terrain, de la météo, et de ton équipement
Tous les chemins de Compostelle ne se valent pas : entre les grands plateaux de la Meseta, les montées du Camino Primitivo, ou encore les sentiers côtiers du Camino del Norte, le terrain influence directement la distance que tu peux parcourir chaque jour.
Quelques exemples concrets :
- Sur le Camino Francés (très bien aménagé, terrain roulant), marcher 25 à 30 km est largement faisable pour une majorité de pèlerins.
- Sur le Camino del Norte, entre les montées/descentes et les passages techniques, il faut parfois réduire à 20 km pour ne pas exploser sur la durée.
Le terrain sur le Chemin de Compostelle peut donc grandement varier : des plaines aux montées abruptes, chaque segment propose des défis différents. Le dénivelé est à prendre en compte comme la variante la plus importante pour adapter tes kms (il est bien entendu déjà intégré dans les découpages des guides).
La météo est aussi un facteur clé : marcher sous 35°C en plein été n’a rien à voir avec une journée de printemps où la température reste agréable.
➡ Sous la chaleur, il faut partir tôt et parfois réduire son kilométrage pour éviter la surchauffe.
➡ Par temps de pluie, certains sentiers deviennent glissants, ce qui peut ralentir la progression et nécessiter plus d’attention.
Ton équipement joue également un rôle crucial dans ton confort et ton endurance. Assure-toi que tes chaussures de randonnée sont bien rodées pour éviter les ampoules et que ton sac à dos est correctement ajusté pour ne pas causer de douleurs dorsales. Un équipement adéquat et bien ajusté peut faire la différence entre une journée de marche agréable et une épreuve pénible.
➡️ Tu peux retrouver plus de conseils sur la gestion du poids du sac et du matériel dans mon article sur l’équipement pour Compostelle.
➡️ Tu retrouveras plus de conseils pour aborder ton chemin prudemment sur cet article sur les dangers sur le chemin de Compostelle.

Adopter une planification flexible
Une des beautés du Chemin de Compostelle est sa capacité à nous surprendre et à nous enseigner l’art de l’adaptabilité. Il est essentiel d’avoir un plan si tu as besoin de tes sentir rassuré(e) ou si tu as un timing très précis, mais il est tout aussi crucial de rester flexible.
Parfois, tu rencontreras d’autres pèlerins et tu souhaiteras ajuster ton rythme pour partager plus de moments avec eux, ou tu découvriras des lieux si captivants que tu voudras y passer plus de temps. Il est aussi possible que certains jours, ton corps te demande de ralentir. Écouter et respecter ces signes sans rigidité dans ton planning te permettra de vivre une expérience bien plus riche et personnelle.
➡️Rappelle-toi que le Chemin n’est pas juste une destination à atteindre, mais un voyage à expérimenter pleinement, avec tout ce qu’il peut t’offrir en chemin. J’en parle beaucoup dans mon article Pourquoi faire le chemin de Compostelle ?
En suivant ces conseils, tu devrais pouvoir établir un plan de marche qui respecte à la fois tes capacités physiques et tes aspirations personnelles, tout en t’offrant la flexibilité nécessaire pour tirer le meilleur de ton expérience sur le Chemin de Compostelle.
Préparation et équipement
Faut-il se préparer avant le départ ?
Je pourrais te dire qu’une préparation physique rigoureuse est essentielle pour partir sur le Chemin de Compostelle. En réalité, la majorité des pèlerins s’entraînent peu ou pas du tout avant de partir, faute de temps ou d’envie et ça se passe très bien. Bien sûr, si tu as l’habitude de randonner ou si tu as déjà un mode de vie actif, tu prendras le rythme plus facilement. Mais le Chemin, c’est aussi la vraie vie : tu n’as pas besoin d’un programme d’entraînement militaire pour réussir. Ce qui compte, c’est d’être à l’écoute de ton corps et de lui laisser le temps de s’adapter.
Si tu veux anticiper un peu l’effort, l’idéal est simplement d’intégrer progressivement des marches régulières dans ton quotidien quelques semaines avant le départ. Pas besoin de chercher la performance, l’idée est surtout d’habituer tes pieds et ton dos à l’effort. Et de pouvoir tester par la même occasion ton matériel si tu l’as acheté juste avant.
Si tu as le temps, marche avec ton sac chargé pour voir comment ton corps réagit. Ça te permettra aussi de voir les ressentis, de bien l’ajuster etc. Charge-le avec un poids similaire à celui que tu porteras sur le Chemin pour t’habituer à la charge et ajuster ce que tu emportes. L’objectif est de rendre ton sac le plus léger possible sans omettre les essentiels, car chaque kilogramme superflu se fera sentir après plusieurs jours de marche.
➡️ Quoi qu’il en soit, ne te mets pas trop de pression. Le meilleur entraînement, c’est le Chemin lui-même. Beaucoup de pèlerins partent sans grande préparation et trouvent naturellement leur rythme après quelques jours. L’important, c’est d’y aller progressivement, d’écouter ton corps et de ne pas dramatiser.
Si tu veux mettre toutes les chances de ton côté et te rassurer sur ta forme physique par la même occasion, c’est très bien aussi. Commence par intégrer des marches régulières dans ton quotidien plusieurs semaines, voire mois, avant ton départ. Cela aidera à conditionner ton corps aux efforts de longue durée et à prévenir les blessures potentielles. Pense à varier les terrains de tes entraînements pour simuler au mieux les différentes surfaces que tu rencontreras. Et ne te mets pas trop la pression non plus, ce n’est pas pareil de faire une petite randonnée un weekend que de marcher jour après jour, les sensations sont différentes et encore une fois le corps s’habitue petit à petit à cette nouvelle routine et s’y adapte aussi.

Choix et test de l’équipement
Le choix de l’équipement pour le Chemin de Compostelle peut grandement influencer ton expérience. Tes chaussures de randonnée sont ton outil le plus précieux : elles doivent être confortables, soutenir adéquatement ton pied, et être bien rodées pour éviter toute surprise désagréable en route. Les chaussettes de bonne qualité sont également cruciales pour éviter les ampoules. Opte pour des matériaux qui gèrent bien l’humidité et qui offrent un bon amorti. Ton sac à dos doit être ergonomique, adapté à ta morphologie, et avoir suffisamment de poches et de compartiments pour accéder facilement à tes affaires sans tout déballer. Avant de partir, fais plusieurs essais avec ton sac chargé lors de tes entraînements pour t’assurer qu’il est bien ajusté et confortable.
S’adapter et ajuster au fur et à mesure : l’apprentissage du Chemin
Une fois sur le Chemin, tu vas forcément ajuster des choses en cours de route. Ce que tu avais prévu avant de partir ne correspondra pas toujours à la réalité du terrain, et c’est tout à fait normal.
Très vite, tu te rendras compte que certaines affaires dans ton sac sont inutiles. Peut-être que cette quatrième paire de chaussettes techniques te semblait indispensable, mais après plusieurs jours de marche, tu réaliseras qu’elle ne fait qu’alourdir ton sac pour rien. S’alléger au fur et à mesure, c’est une étape naturelle du pèlerinage que je trouve d’ailleurs symboliquement très forte.
C’est aussi en marchant que tu affineras ta gestion de l’effort. Tu apprendras à mieux équilibrer le poids de ton sac, à faire plus de pauses si nécessaire, et à adapter ton rythme selon la météo ou ton état physique.
➡ Tu te sentiras fatigué(e) un jour ? Prends une demi-journée de repos.
➡ Tu réalises que ton sac te tire sur une épaule ? Ajuste les sangles ou redistribue le poids.
➡ Tu rencontres des pèlerins avec qui tu accroches bien ? Pourquoi ne pas adapter une étape pour marcher ensemble ?
Les autres pèlerins et les locaux sont aussi une mine d’informations précieuses. Beaucoup connaissent par cœur les conditions du chemin, les alternatives possibles, ou les bons plans pour se reposer. Écouter et échanger avec eux te permettra souvent d’anticiper et d’adapter ton parcours intelligemment.
Et surtout, ne culpabilise pas si tu dois prendre un jour de repos. Beaucoup de pèlerins s’accordent une pause de temps en temps, non seulement pour récupérer physiquement, mais aussi pour profiter d’un lieu particulier, réfléchir à leur voyage, ou simplement prendre le temps d’être là.
➡️Au final, le Chemin n’est pas une course, et c’est en trouvant ton propre rythme que tu en profiteras le plus. Préparer son itinéraire est utile, mais savoir s’adapter en cours de route, c’est ça qui rend l’expérience encore plus unique.
Combien de km par jour sur Compostelle : en résumé
En résumé, savoir combien de kilomètres parcourir chaque jour sur le Chemin de Compostelle dépend de multiples facteurs personnels et pratiques. En préparant ton voyage avec soin, en te connaissant bien toi-même et en restant flexible, tu maximiseras ton expérience du Chemin.
Distance quotidienne moyenne recommandée : entre 20 et 25 km, soit environ 5 à 7 heures de marche par jour. C’est la distance que tu retrouveras la plupart du temps dans les guides.
Pour les débutants qui ont peu d’activité physique au quotidien: commencer par des étapes de 15 à 20 km pour habituer progressivement le corps à l’effort.
Facteurs influençant la distance quotidienne :
- Condition physique personnelle : écouter son corps et adapter les distances en fonction de sa forme.
- Terrain : les dénivelés et la nature du sol peuvent ralentir la progression.
- Météo : des conditions difficiles (chaleur intense, pluie) peuvent nécessiter des étapes plus courtes.
- Équipement : un sac trop lourd ou des chaussures inadaptées peuvent augmenter la fatigue.
Flexibilité : sois prêt(e) à ajuster ton planning en fonction des rencontres, des découvertes ou de la fatigue. Le chemin c’est ce que tu vis au quotidien, pas une question de chiffre.