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Presque deux mois sans portraits ! Quelle honte… et pourtant ce ne sont pas les personnalités que j’ai envie de te présenter qui manquent, mais le temps ne permet pas toujours d’être aussi présente que je le voudrais sur le blog, alors je suis totalement à la bourre.

Sans transition, j’ai donc le plaisir de te présenter mon portrait du jour. Amélie. Une nana qui envoie, une runneuse béton et une super maman. Son secret? Le bon air de Guérande, qui lui donne apparemment des ailes lors de ses entraînements et de l’inspiration pour ses posts instagram. Car notre instit de choc ne se contente pas de galopper par monts et par vaux, elle prend aussi plaisir à partager ses aventures sur son compte instagram. Des aventures toujours plus drôles, retranscrites avec humour, parfois touchantes mais surtout toujours si vraies, si vécues.

Car Amélie, c’est pour ça qu’on l’adore. La mèche de travers, la blague bien ajustée, c’est la runneuse qui nous impressionne tout en restant 100% vraie. Partons à la découverte d’Amélie par ici…

INTERVIEW D’AMÉLIE, RUNNEUSE AU BON SEL DE GUÉRANDE

Prénom : Amélie

Age : 41 ans (bientôt 42 mais chut…)

Particularité : Runneuse en short

Présente-toi en quelques mots: Coureuse, traileuse en carton, maman de 3 filles, instagrameuse et prof des écoles de CM1/CM2 

On commence direct dans le dur, puisque tu es une marathonienne ça devrait aller ^^

Comment t’es-tu mis au sport ?

Très difficilement ! Plus jeune, je n’étais pas très sportive. Cependant j’ai toujours aimé courir mais je ne le faisais que si j’y étais obligée, comme pour  passer le concours d’instit.

Mais lorsque j’ai quitté Paris, il y a 12 ans, je me suis vite aperçue que je ne marchais plus ! J’ai commencé par faire un peu de vélo, mais je suis totalement nulle… Un jour, une copine-collègue, Coralie, a motivé toute l’équipe de l’école à courir. 3Km500 et des milliards de courbatures ! Il aura encore fallu 1 an pour que je m’y mette vraiment. Et encore 2 ans pour que je m’y mette A FOND !

Quels sports ? Et quel sport de prédilection ?

La course à pied et le trail quasi exclusivement ! Je fais aussi du vélo pour le plaisir de la balade et pour aller au travail… Mais je suis toujours aussi nulle, car j’ai peur d’aller vite. Je freine à fond en descente, c’est pas gagné.

A quel moment t’es tu dis… je vais courir un marathon ?

En 2016, j’avais vraiment la trouille de faire un 10km officiel ! Ce cap passé, j’ai pris confiance et je me suis préparée pour un semi, que j’ai couru en mars 2017, la veille de mes 40 ans.(J’étais ultra fière!) Mais… je suis le genre de personne qui réfléchit bien avant de se lancer dans des projets comme celui du marathon. J’ai d’abord couru plusieurs semi-marathons et des 20km, puis un trail de 34km, et enfin je me suis lancée sur la fameuse distance mythique, non sans appréhension.

Que fais-tu avant une compétition ? la veille ? la dernière semaine ?

Honnêtement, je suis insupportable. Je saoule littéralement mon entourage avec ma peur, mon stress, mon manque de confiance… Je parle de ma famille mais aussi des gens avec qui je communique sur Instagram ou Messenger ! Pour le marathon, ma copine Sandrine a été d’une patience inouïe à subir mes doutes, mes revirements dans ma prépa, mes « je vais jamais y arriver » and co.

Comment te prépares tu mentalement ?

En général, je pense que je ne vais pas y arriver, que je suis une blague (J’ai même un teehshirt avec écrit « I’m a big running joke ».

Mais je me répète aussi que j’ai fait une grosse prépa, et que je suis donc censée être prête.

Et bon, je ne dors pas beaucoup la veille d’un objectif important.

Quelle est ta routine d’entraînement préférée?

Je suis une énorme fan des plans d’entraînement ! Au début, je détestais les fractionnés. Maintenant, je les imagine comme un défi à relever : si je réussis ce qui est prévu, je suis capable de crier YES et lever les bras au milieu de nulle part. J’essaie d’être métronome, respecter les allures, ça me cadre et ça me motive.

Ton plus beau souvenir sportif ?

Ah la question piège !!!! Ces deux dernières années ont été tellement intenses en courses ! Depuis octobre 2016, je me suis vraiment mise à fond dans le running et j’ai vécu des moments forts.

Au  risque d’être un vrai cliché ambulant, je dirais mon 1er marathon en novembre 2018, à 41 ans, avec un chrono sous les 4h (mon rêve…) que j’ai couru avec mon meilleur pote Fabrizio (ma victime, que j’essaie d’entrainer le plus possible dans mes délires de running…)..

On va parler un peu actualité tiens ! C’est quoi ton prochain gros objectif ?

Je souhaite consacrer 2019 à la reprise de la vitesse en course à pied, donc il y aura un semi-marathon en mars (cela reste ma distance de prédilection) et je vais réaliser un petit rêve en juin : courir le trail de l’île d’Yeu, une île chère à mon cœur : j’ai galéré pour avoir le dossard mais ça en vaut la peine ! Le paysage est magnifique et la fête après le trail sera forcément mémorable, mes potes de l’île m’attendent de pied ferme pour célébrer ! Je réfléchis à un marathon en fin d’année, ou en 2020. Je ne souhaite pas dépasser la distance mythique, mon corps risquerait d’imploser…

C’est quoi ton doudou nutrition qui te fait carburer comme Speedy? Des bananes ?

Tu ne crois pas si bien dire ! Sur le marathon, bananes et chocolat (recommandés par mon grand ami Jean-Jacques, un vrai pro du sujet!) ont été en effet LA clé du succès. Avec de la saint Yorre dans la gourde:  aucune crampe et pas de mur.

Sinon, quand je vais m’entrainer en sortie longue, je pars avec mes petits sticks de Miel Apirun dans la poche: ils sont pratiques et délicieux (et bretons!)

Et ton slogan, ton leitmotiv, celui qui te fait avancer lorsque tu n’as plus de jambes ?

On peut dire des gros mots ? Généralement je me crie vraiment dessus en disant « Je m’en fous, je finis (suivi de « bordel » ou de «putain »).

Parlons insta un peu, comment t’es tu retrouvé à partager ton quoitidien sur les réseaux ?

Au début, je postais mes runs sur Facebook, mais j’ai vite compris que ça agaçait les gens (ça c’est la version polie de « tout le monde s’en foutait et même les gens avaient envie de me jeter des cailloux… »

Sur insta, j’ai découvert le compte de mon cousin et de sa femme , qui partageaient leurs sorties avec de superbes photos : Raphaël est un fan du « courir beau », ses photos sont toujours magnifiques, j’ai eu envie de faire pareil ( #mouton ! )

Peu à peu, je me suis aperçue qu’insta me permettait de combiner mes deux passions : courir, et écrire des petits textes un peu débiles… Comme toi, j’ai un peu la passion de l’écriture, j’ai même un petit blog pour les jours où je suis inspirée. (soit, pas très souvent, car c’est du boulot!)

insta me permet de combiner mes deux passions : courir, et écrire des petits textes un peu débiles

Parles nous un peu de #fiersdecourir . C’est quoi ?

Avec mon pote @mael.run, on s’est aperçus que certains coureurs avaient peur ou honte de communiquer sur Insta…. Peur d’être jugés par d’autres coureurs sur leurs allures, leurs sorties pas assez longues, etc… J’ai proposé à Maël de créer un hashtag pour réunir les gens de tous les niveaux sous une bannière de bienveillance. Juste montrer qu’on est fiers de courir. Car sortir courir n’est pas un acte anodin. On n’est pas toujours compris dans notre passion par ceux qui ne la pratiquent pas, il nous paraît fondamental de se soutenir entre nous, entre coureurs.

On imagine aussi cette communauté comme un vivier de ressources et de motivation, avec des challenges, des délires. Toujours dans la bonne humeur, c’est le plus important !

réunir les gens de tous les niveaux sous une bannière de bienveillance

Tu es prof, est-ce que tes élèves te suivent ?

Ceux qui sont dans ma classe en ce moment sont en principe trop jeunes pour avoir un compte Insta, mais je suis suivie par d’anciens élèves. Je pense en particulier à Kenza, que j’ai eu dans ma classe pendant 2 ans à Paris en 2003 : c’est un lien fort qui nous unit parfois avec ces enfants qui sont maintenant de jeunes adultes. Et puis il y a ceux qui ont préféré m’oublier ! (Je suis plutôt coriace, d’après certains…)

Pourquoi ressens-tu le besoin de partager ton quotidien sportif et tes dossards sur instagram ?

Poster mes runs sur Instagram est une source de motivation ENORME ! Le fait de me dire que je vais raconter ma sortie, ou poster mes allures de fractionné, c’est très important pour moi. Je sais que certains trouvent ça un peu débile, mais moi j’assume. Et j’écris beaucoup de mes posts dans ma tête en courant… Instagram m’a ensuite permis de rencontrer des personnes qui ne sont pas forcément de mon univers, de par leur âge, leur profession. Je ne peux pas les citer tous mais je pense en particulier à Kevin, qui m’a accompagnée sur mon premier grand défi en trail en juin 2018.

Et  quels sont tes profils préférés sur instagram, tes sportifs préférés ?

Difficile de faire des choix, mais je vais quand même en citer quelques uns : le tien évidemment, avec ton humour et tes photos magnifiques. Je préfère les comptes marrants, avec de jolies photos, et qui partagent avec sincérité. Je pense entre autres à @mat_rzk, @letaz_trailrunner et pour les filles ma chouchou c’est @capitalerunning qui est drôle ET super forte en running !  

Coté sportifs de haut niveau, je ne suis qu’un seul compte : celui de Martin Fourcade, dont je suis une immense fan. J’adore le biathlon, sans doute un résidu de mon enfance sur des skis de fond dans les neiges franc-comtoises. Quant à Martin, c’est une légende, j’aimerais bien le rencontrer un jour. Je vais demander à la MGEN, vu qu’il fait la pub et que c’est moi qui paie comme c’est ma mutuelle… !

Tu es non seulement une sportive qui dépotte… mais aussi une maman ! Comment réussis tu à tout concilier ?

D’abord grâce à mon mari, qui prend en charge une bonne partie des tâches familiales. Qui est présent  quand je pars en course officielle. J’ai aussi des enfants très autonomes. Mes filles (des jumelles de 11 ans en CM2, et ma grande de 13 ans en 3ème) font leurs devoirs toutes seules, et quand je reviens de courir, elles me préparent souvent un petit thé avec un mot de félicitations. ça fait un peu bisounours, dit comme ça,  mais c’est vrai !

Et puis j’ai aussi accepté de ne pas être l’instit parfaite, de ne pas avoir la maison parfaite… (ceux qui connaissent mon intérieur vont se marrer, car je suis quand même bien loin d’être bordélique!).

Par contre, j’ai commencé à courir quand mes filles avaient déjà  5 ans. J’admire ceux qui pratiquent leurs passions avec des enfants en bas âge. Moi j’étais totalement épuisée, à l’époque.

Ton mari est content lorsque tu te lèves à une heure indécente le dimanche matin pour aller…transpirer plutôt que de profiter d’une jolie grass mat ?

Franchement, tant que je ne le réveille pas… ça va ! Parfois, l’hiver, je reviens après une sortie de 13 ou 14 km et tout le monde est encore en pyjama à lire des BD dans le salon, ça me fait vraiment rire. Par contre il est vraiment sympa car il vient parfois aux soirée de runners (avec la team Kalenji, notamment, et il supporte nos histoires de trails et de courses… avec une bière ça passe toujours mieux!)

Quel est ton principal trait de caractère ?

Déterminée ! Et j’aime bien commander, surtout mes élèves, mais toujours avec un peu d’humour. 

Le dernier livre que tu as lu ?

Je suis à fond dans la psychologie et la communication en ce moment, je viens de finir livre de Marshall Rosenberg sur la communication non violente. J’essaie d’appliquer des principes de  bienveillance à ma parole, c’est pas gagné mais j’y travaille.

Si tu pouvais avoir un super pouvoir, ce serait ?

J’aimerais courir aussi vite que Flash dans les Indestructibles, évidemment !!!!

On finit sur quelques questions sportives…

Ton mentor: Je n’en ai pas vraiment en ce moment, mais j’ai été énormément aidé par Antoine  (@antoine_in_the_wild sur Insta) pendant plus d’un an, il m’a écrit des plans personnalisés et m’a conseillée. Grâce à lui j’ai fait des progrès incroyables, je lui dois beaucoup et je reste sa plus grande fan avec notamment ses 3 mois sur le PCT qui m’ont vraiment fait rêver.

Ton meilleur supporter : Mes filles, surtout les deux plus jeunes, qui sont un soutien sans faille depuis le début de l’aventure running / instagram. Et mon papa, qui n’y connait rien mais dit de moi « Elle court et ça lui fait du bien ». Il ne m’a jamais dit que je courais trop ou que c’était débile, à mon âge.

Ton plus gros dossier sportif, une anecdote bien croustillante :

Le semi de Paris 2018. Je décide, au dernier moment, de le faire « à la cool » alors que je suis surentrainée. Je cours avec Maël et notre copine @caro_runmytrail , sous la pluie bien sûr, et je m’amuse. Je m’arrête pour faire des photos de ma copine Manon qui est là en supportrice, je m’arrête quand ma tante me prend en photo, je réponds à des sms, et je finis par répondre au téléphone au km17, je gonfle mes 2 copains avec la phrase « Moi en montée j’accélère ! » Toutes choses que je ne fais jamais d’habitude, car une course c’est plutôt sacré pour moi… Cette fois j’ai un peu craqué, mais c’était vraiment amusant.

Un petit mot à rajouter avant de se quitter ?

Je ne sais pas combien de temps encore je vais courir comme ça, mais j’espère durer dans ce sport. J’aurai 42 ans, bientôt. Il n’est jamais trop tard pour s’y mettre, jamais trop tard pour se lancer des défis comme celui d’un marathon. On a tellement de chance d’être en bonne santé, alors peu importe qu’on court hyper vite ou tranquillou, du moment qu’on s’amuse… !

4 commentaires sur “INTERVIEW | AMÉLIE, RUNNEUSE LITTÉRAIRE ET MAMAN DE CHOC”

  1. Mais non Amélie tu ne nous gonfle pas avec tes posts facebook!!! Ça me manque!!! Et là avec deux oufs on va faire la Brutal race… oui hein je débute. Avec beaucoup de motivation!!! Mon frère court beaucoup et il a plus de 50 ans ❤ et c’est aussi lui qui m’aide dans les programmes.
    A bientôt peut-être sur un sentier boueux 😗😗😗

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