Revenant tout juste de la belle Via Podiensis, je n’ai qu’une hâte : te parler de la voie du Célé. Une variante encore très peu méconnue sur cet itinéraire de Compostelle qui offre pourtant des merveilles insoupçonnées. Elle te plonge dans le Parc Naturel Régional des Causses du Quercy, où Saint-Cirq-Lapopie, dominant la vallée du Lot et offre des panoramas à couper le souffle. Une véritable immersion dans la beauté sauvage de la nature.
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Sommaire
La Via Podiensis et ses variantes : une immersion profonde dans l’histoire et la nature de la France
Le Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, ou la Via Podiensis, est sans doute l’un des itinéraires les plus emblématiques pour les marcheurs et pèlerins en Europe. Partant du Puy-en-Velay et se dirigeant vers Saint-Jean-Pied-de-Port, cette route s’étend sur près de 750 km à travers la France. Au fil des siècles, des variantes se sont développées pour enrichir cette expérience. L’une de ces variantes est la voie du Célé, un trésor souvent négligé.
Loin de la frénésie des circuits touristiques couramment empruntés, la voie du Célé offre une échappatoire au pèlerin en quête d’authenticité. Son caractère préservé et son ambiance sereine offrent une expérience unique. Il n’est pas seulement question de suivre un chemin, mais de se connecter à un paysage vivant, chargé d’histoire.
Pourquoi la variante de la Voie du Célé ?
Ce qui m’a séduit dans la Voie du Célé, c’est d’abord sa promesse d’authenticité. Moins fréquentée que la variante passant par la via Podiensis, elle propose une échappée belle à travers des paysages à couper le souffle, entre rivière, vallées et villages médiévaux. C’est aussi l’opportunité de découvrir une partie méconnue du patrimoine français, et de vivre une expérience plus intime et personnelle.
Le petit plus de la voie du Célé ? C’est aussi de pouvoir faire quelques kilomètres en Canoë ! Un plaisir qui ne se refuse pas, surtout quand le thermostat grimpe beaucoup. Il y a en effet plusieurs loueurs de kayaks qui sont habitués à voir des pèlerins débarquer avec leur gros sacs ! Ils proposent ainsi de garder nos sacs et on les récupère à la fin de la balade.
Voie du Célé étapes
L’aspect pittoresque de Saint-Cirq-Lapopie, les vestiges préhistoriques des grottes, la tranquillité de la vallée… chaque étape est un émerveillement. De Béduer, où l’on quitte la GR 65, à la découverte d’Espagnac-Sainte-Eulalie, en passant par Marcilhac-sur-Célé, le trajet est une succession de moments forts.
- Espagnac-Sainte-Eulalie : Ce n’est pas simplement une halte, c’est un voyage dans le temps. En parcourant les rues étroites, tu seras captivé par l’architecture médiévale et les vestiges de son passé. Le prieuré, datant du XIIe siècle, est un exemple parfait du patrimoine de la région. Il mérite une visite approfondie, ne serait-ce que pour admirer son clocher unique.
- Marcilhac-sur-Célé : Ici, l’histoire et la nature se rejoignent harmonieusement. Les ruines grandioses de l’abbatiale Saint-Pierre, datant du IXe siècle, offrent un contraste fascinant avec la beauté sauvage de la vallée environnante. Il est conseillé de passer du temps ici, de méditer et de ressentir la puissance du lieu.
- Bouziès : Cet endroit est une intersection de choix. Vers le nord, le GR36-46 te conduit à Cahors. Mais si ton cœur te le dicte, dirige-toi vers l’est pour découvrir le joyau qu’est Saint-Cirq-Lapopie.
L’expérience en canoë sur le Célé
Naviguer sur la rivière du Célé est une manière originale et rafraîchissante d’appréhender le paysage. Cette perspective aquatique te révèle la grandeur des falaises calcaires, les reflets changeants de la rivière et la faune aquatique qui anime discrètement le cours d’eau. C’est aussi une occasion de s’accorder des pauses inédites, dans des criques cachées ou des plages secrètes, inaccessibles autrement.
20 bornes en canoë. Ce fut une des étapes phares de mon aventure. Se laisser porter par les flots, contempler les falaises de calcaire depuis le fond de la vallée, bivouaquer au bord de l’eau…