Via Podiensis. Rien que le nom évoque une invitation au voyage, tu ne trouves pas? De juillet à août, je me suis lancée dans cette belle aventure : 28 étapes, depuis le Puy-en-Velay jusqu’à Saint-Jean-Pied-de-Port, tout en empruntant la voie du Célé. Un sac à dos, une paire de chaussures et une tonne d’enthousiasme. Tu as déjà ressenti cette envie de prendre la route, de suivre un chemin sans trop savoir où il te mènera? C’était exactement mon état d’esprit. Et aujourd’hui, avec plein de souvenirs en tête, je suis prête à te partager cette expérience. Si tu es curieux de savoir ce que c’est de marcher sur cette voie légendaire, je te déroule le tapis. Accroche-toi, je t’embarque sur le Camino avec moi!
Sommaire
Pourquoi la Via Podiensis ?
La Via Podiensis, ou Voie du Puy-en-Velay est l’une des quatre principales voies de pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle en France et si je connais un peu le Puy-en-Velay pour y avoir fait un trail (voir le Grand trail du Saint Jacques ), je n’ai jamais été sur son itinéraire de Compostelle. Pour te parler rapidement de ma propre expérience sur le Camino, je n’en suis pas à mon premier coup d’essai puisqu’en 2018 je suis partie pendant près de 40 jours sur les chemins espagnols : sur le Camino Primitivo et le Camino del Norte.
Cette fois-ci j’avais très envie de découvrir cet itinéraire emblématique qu’est la voie du Puy-en-Velay et quitte à commencer, autant faire la Via Podiensis d’une traite !
Mes autres articles sur Compostelle :
- Les étapes du Chemin de Compostelle
- Les hébergements sur le chemin de Compostelle,
- Quel équipement faut-il sur Compostelle
- Mon Camino Primitivo ,
- Mon Camino del Norte,
- La Via Tolosana
La Via Podiensis en quelques mots
Difficile de résumé la Via Podiensis dans un article mais je vais faire de mon mieux ! Communément appelée Voie du Puy, est l’un des plus anciens et des plus emblématiques chemins de pèlerinage menant à Saint-Jacques-de-Compostelle en Espagne. Partant du Puy-en-Velay en Haute-Loire, la Via Podiensis serpente à travers 3 régions et une variété de paysages culturels et historiques qui reflètent la richesse de la France, pour finalement aboutir à Saint-Jean-Pied-de-Port, aux pieds des majestueuses Pyrénées.
On parle souvent du voyage autant que de la destination. La Via Podiensis en est le parfait exemple. On démarre depuis le Puy-en-Velay, ce joyau en Haute-Loire. C’est comme s’immerger dans un film, tu sais, celui où chaque scène te transporte dans une époque différente, chaque tronçon a sa propre saveur.
La via podiensis traverse 3 régions et 8 départements :
- En Rhône-Alpes : la Haute-Loire
- En Occitanie : la Lozère, l’Aveyron, le Lot, le Tarn et Garonne et le Gers
- En Nouvelle-Aquitaine : les Landes et les Pyrénées-Atlantiques
Au menu : 755,6 km soit 32 jours de marche du Puy-en-Velay à Saint-Jean-Pied-de-Port.
La Via Podiensis est connue pour sa belle diversité impressionnante de territoires, paysages et écosystèmes. Le parcours peut être grossièrement divisé en trois sections principales :
- Le départ et l’Auvergne : Le point de départ au Puy-en-Velay. Le parcours initial traverse les puissants volcans d’Auvergne et les terres sauvages du Gévaudan.
- L’Aubrac et le Lot : Ensuite, le chemin se faufile à travers le plateau d’Aubrac, une région rurale ponctuée de vastes prairies et de hameaux pittoresques. Après l’Aubrac, on longe la vallée du Lot.
- L’Aveyron et les Pyrénées : La dernière section française du chemin traverse l’Aveyron, avec la ville médiévale de Conques comme point culminant. Ensuite, la route descend vers Saint-Jean-Pied-de-Port, en traversant le Béarn et le Pays Basque, où les montagnes pyrénéennes se dévoilent petit à petit.
Via Podiensis étapes marquantes
L’aventure débute à Le Puy-en-Velay, ce lieu emblématique qui a vu le départ de milliers de pèlerins. En parcourant ses ruelles médiévales, tu te sens déjà enveloppé par l’histoire. Sa cathédrale, perchée sur un rocher volcanique, et la statue de Notre-Dame de France, dominent la ville, comme pour veiller sur les marcheurs.
Progressant ensuite vers le sud, tu arrives à Aumont-Aubrac. Ici, la nature est la reine. Les paysages du Massif Central, avec leurs reliefs verdoyants, sont un vrai régal pour les yeux et une pause apaisante pour l’esprit. Enfin, Estaing, avec son château imposant et son vieux pont, te rappelle la grandeur de cette route et la profondeur de ses racines historiques.
Conques t’accueille ensuite avec ses ruelles pavées et son abbatiale majestueuse. Classé parmi les plus beaux villages de France, ce lieu est une véritable perle sur le chemin. Sa richesse architecturale et son patrimoine religieux ne laisseront aucun marcheur indifférent. En continuant ta route, tu découvriras Figeac, une cité médiévale où le temps semble s’être arrêté. Les témoignages de son passé prestigieux, comme la maison de Jeanne d’Arc ou le palais Balène, t’invitent à la rêverie.
Puis, le chemin te mènera à Cahors, avec son fameux pont Valentré et ses vignobles réputés. Flâner dans cette ville, c’est comme se promener dans une galerie d’art à ciel ouvert.
Ne manque pas Moissac et la splendeur de son abbatiale ainsi que de son cloître. Lauzerte, comptant parmi les plus beaux villages de France, sa place médiévale te donnera envie de flâner. Navarrenx, cette bastide fortifiée, est une fenêtre sur l’histoire militaire de la région.
En arrivant à Condom, cette ville du Gers évoque la quintessence de l’Occitanie avec sa cathédrale gothique et ses paysages doux. Et finalement, tout se conclut à Saint-Jean-Pied-de-Port, le point d’orgue de cette magnifique odyssée à travers la France.
Chaque étape de la Via Podiensis est unique, et ces villes ne sont que quelques joyaux parmi tant d’autres à découvrir.
Les 3 voies après Figeac
Après avoir passé Figeac, le pèlerin se trouve devant un choix qui va définir son aventure sur la Via Podiensis. En effet, trois variantes s’offrent à lui, chacune avec ses propres caractéristiques et attraits.
La variante du Célé : Opter pour cette voie, c’est choisir de marcher le long de la vallée du Célé. Ce chemin, plus sauvage, dévoile des paysages naturels à couper le souffle. Des grottes et des falaises calcaires se succèdent tout le long du parcours, avec des villages pittoresques comme Espagnac ou Marcilhac-sur-Célé qui invitent à la pause.
La voie traditionnelle via Cajarc : Ce chemin suit le Lot et passe par des villes et villages de caractère comme Cajarc ou Limogne-en-Quercy. C’est un itinéraire plus direct, riche en histoire et en patrimoine, où les pèlerins peuvent s’immerger dans la culture locale à chaque étape.
La variante de Rocamadour : Bien que ce ne soit pas le chemin le plus court, choisir cette voie permet de découvrir l’un des plus beaux sites de France : Rocamadour. Niché à flanc de falaise, ce village est un haut lieu de pèlerinage et offre une expérience spirituelle profonde.
Quelle que soit la variante choisie, chaque chemin a ses particularités, ses défis et ses récompenses. Mais tous mènent au même but : Cahors, le point où chacun se rencontre.
Via Podiensis distance
Lorsque tu te lances dans un périple tel que la Via Podiensis, la première question qui se pose souvent, c’est « Quelle distance sur la via Podiensis vais-je parcourir ? ». Bien, c’est là que ça devient intéressant. La réponse varie en fonction du chemin que tu choisis à partir de Figeac.
La voie « classique », la plus empruntée, mesure environ 750 km. C’est la distance qui sépare Le Puy-en-Velay de Saint-Jean-Pied-de-Port si tu prends l’itinéraire de la voie du Puy-en-Velay sans prendre de variante à Figeac.
Cependant, si tu décides d’emprunter une des variantes après Figeac, il faut alors compter plus de kilomètres et plus de jours. D’autant que les deux autres variantes sont plus difficiles en termes de dénivelé. La variante par la voie du Célé est une alternative magnifique qui s’étend sur environ 70 km. Elle démarre à Figeac pour te ramener sur la voie principale à Lalbenque. Pendant ce trajet, tu seras ébloui par les falaises calcaires et les petites vallées cachées du Célé.
Quant à la variante passant par Rocamadour, elle est plus longue, ajoutant encore quelques étapes supplémentaires pour profiter de la splendeur de Rocamadour, cette ville-sanctuaire perchée à flanc de falaise. Cette déviation est d’environ 90 km, te faisant traverser des paysages remarquables tout en découvrant des sites religieux emblématiques comme l’incontournable Chapelle Notre-Dame.
Via Podiensis Etapes – découpage officiel
Le découpage « officiel » issu des topo-guides de la FFRP est le suivant. Le dénivelé est assez modéré, en moyenne 400D+ par étape avec quelques étapes à 600 ou 700 mais guère plus.
De mon côté je n’ai pas forcément prévu un mois entier pour cette aventure, donc je vais voir jusqu’où je peux aller. Je dois avouer que j’aimerais idéalement pouvoir me rendre jusqu’au « terminus » Saint-Jean-Pied-de-Port mais cela m’oblige alors à faire des étapes beaucoup plus longues. Bref on verra bien en temps voulu, jour après jour…c’est ça la magie du camino pour les personnes à l’arrache comme moi, on s’adapte au fil du temps !
N° de l’étape | DÉPART | ARRIVÉE | (KM) | Cumul KM parcourus | D+ |
1 | Le Puy-en-Velay | Saint-Privat-d’Allier | 23,5 | 23,5 | 620 |
2 | Saint-Privat-d’Allier | Saugues | 19 | 42,5 | 630 |
3 | Saugues | Le Sauvage | 19,5 | 62 | 550 |
4 | Le Sauvage | Aumont-Aubrac | 27,5 | 89,5 | 460 |
5 | Aumont-Aubrac | Nasbinals | 27 | 116,5 | 440 |
6 | Nasbinals | Saint-Chély-d’Aubrac | 17 | 133,5 | 250 |
7 | Saint-Chély-d’Aubrac | Saint-Côme-d’Olt/ Espalion | 25,5 | 159 | 470 |
8 | Saint-Côme-d’Olt / Espalion | Estaing | 20,5 | 179,5 | 240 |
9 | Estaing | Golinhac | 16 | 195,5 | 500 |
10 | Golinhac | Conques | 21 | 216,5 | 380 |
11 | Conques | Livinhac-le-Haut | 24 | 240,5 | 710 |
12 | Livinhac-le-Haut | Figeac | 25,5 | 266 | 420 |
13 | Figeac | Cajarc | 30,5 | 296,5 | 570 |
14 | Cajarc | Limogne-en-Quercy | 18 | 314,5 | 380 |
15 | Limogne-en-Quercy | Mas-de-Vers | 21,5 | 336 | 210 |
16 | Mas-de-Vers | Cahors | 17 | 353 | 220 |
17 | Cahors | Montcuq | 34 | 387 | 580 |
18 | Montcuq | Lauzerte | 14 | 401 | 340 |
19 | Lauzerte | Moissac | 24,5 | 425,5 | 470 |
20 | Moissac | Auvillar | 21 | 446,5 | 100 |
21 | Auvillar | Lectoure | 32,3 | 478,8 | 590 |
22 | Lectoure | La Romieu | 19 | 497,8 | 290 |
23 | La Romieu | Condom | 16 | 513,8 | 190 |
24 | Condom | Eauze | 33 | 546,8 | 440 |
25 | Eauze | Nogaro | 20 | 566,8 | 230 |
26 | Nogaro | Aire-sur-l’Adour | 27,5 | 594,3 | 210 |
27 | Aire-sur-l’Adour | Arzacq-Arraziguet | 33 | 627,3 | 430 |
28 | Arzacq-Arraziguet | Arthez-de-Béarn | 30,4 | 657,7 | 430 |
29 | Arthez-de-Béarn | Navarrenx | 31,7 | 689,4 | 460 |
30 | Navarrenx | Aroue | 20 | 709,4 | 250 |
31 | Aroue | Ostabat-Asme | 23,7 | 733,1 | 540 |
32 | Ostabat-Asme | Saint-Jean-Pied-de-Port | 22,5 | 755,6 | 330 |
Via Podiensis Etapes – mes étapes sur 28 jours
Lorsque j’ai entamé la Via Podiensis, j’étais bien décidée à façonner mon propre chemin. Forte de ma première expérience il y a 5 ans, je savais qu’il était inutile de réserver et de planifier un mois de chemin. Bien sûr, il y a ces étapes traditionnelles, presque gravées dans la pierre où la plupart s’arrête comme Conques, mais j’ai appris que ce pèlerinage, c’est avant tout une expérience personnelle.
Mes jambes étaient en forme, alors j’ai souvent rallongé mes journées, repoussant mes limites pour profiter de cette « méditation par les pieds » que j’aime temps. Parfois à l’inverse, j’ai raccourci la journée, étant fatiguée ou souhaitant rester avec les personnes que je venais de rencontrer.
Choisir entre les différents chemins après Figeac a été un véritable casse-tête. J’ai finalement opté pour la voie du Célé, moins fréquentée, mais ô combien magnifique. Elle m’a offert des panoramas à couper le souffle et des instants de quiétude inestimables. Mais, au final, ce que j’aimerais vraiment souligner, c’est que la Via Podiensis ne se limite pas à un itinéraire fixe. C’est une aventure modulable, et chacun doit se l’approprier, la vivre à sa façon, en écoutant son cœur autant que ses pieds.
Je te mets toute de même mon propre découpage, qui va de paire avec les hébergements que je te conseille par la suite.
Distance | Cumul | Dénivelé | Départ | Arrivée |
27,4 | 27,4 | 760 | Le Puy-en-Velay | Rochegude |
28 | 55,4 | 910 | Rochegude | Villepret d Apchier |
21,65 | 77,05 | 436 | Villepret d Archiee | Saint Alban sur L |
26 | 103,05 | 681 | Saint Alban sur L | 4 chemin |
32,4 | 135,45 | 591 | 4 chemin | saint Chely |
25 | 160,45 | 610 | saint Chely | Espalion |
27 | 187,45 | 800 | Espalion | Golinhac |
22 | 209,45 | 440 | Golinhac | Conques |
24 | 233,45 | 700 | Conques | Livinhac-le-Haut |
25 | 258,45 | 578 | Livinhac-le-Haut | Figeac |
30 | 288,45 | 677 | Figeac | Brengues |
43 | 331,45 | 710 | Brengues | Saint cirque la popie |
22,8 | 354,25 | 580 | Saint cirque la popie | Béars |
33 | 387,25 | 668 | Béars | Trigodina |
19 | 406,25 | 260 | Trigodina | Montcuq |
27,6 | 433,85 | 720 | Montcuq | Durfort-Lacapelette |
34 | 467,85 | 290 | Durfort-Lacapelette | Espalais |
35,5 | 503,35 | 730 | Espalais | Lectoure |
33 | 536,35 | 634 | Lectoure | Condom |
28,5 | 564,85 | 500 | Condom | Lamothe |
29,5 | 594,35 | 400 | Lamothe | Nogaro |
28 | 622,35 | 300 | Nogaro | Aire-sur-l’Adour |
31 | 653,35 | 560 | Aire-sur-l’Adour | Arzacq-Arraziguet |
30 | 683,35 | 524 | Arzacq-Arraziguet | Arthez-de-Béarn |
33 | 716,35 | 551 | Arthez-de-Béarn | Navarrenx |
20 | 736,35 | 300 | Navarrenx | Aroue |
25,8 | 762,15 | 717 | Aroue | Larceveau |
19 | 781,15 | 375 | Larceveau | Saint-Jean-Pied-de-Port |
Les étapes et les arrêts clés
Comme tu peux le voir la Via Podiensis est jalonnée de nombreux arrêts et étapes clés où tu peux retrouverer certains noms assez réputés (je ne parle pas que de Montcuq :)). Les points de passage ls plus réputés sont :
- Le Puy-en-Velay : avec sa cathédrale classée au patrimoine mondial de l’UNESCO et son atmosphère médiévale, c’est LE point de départ inoubliable. J’avais adoré le Puy quand j’étais venu faire le trail du même nom, alors j’ai hâte d’y retourner.
- Conques : connue pour son abbatiale et son trésor, notamment la statue reliquaire de Sainte Foy.
- Figeac : ville médiévale est également le lieu de naissance de Jean-François Champollion, déchiffreur des hiéroglyphes égyptiens.
- Moissac : réputée pour son abbatiale et son cloître.
- Saint-Jean-Pied-de-Port : ville fortifiée, aux pieds des Pyrénées, marque la fin de la Via Podiensis et le début du Camino Francés en Espagne.
Hébergement Via Podiensis
La Via Podiensis étant l’une des routes les plus empruntées du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle en France, elle offre une variété d’hébergements pour ses marcheurs. Voici ce que j’ai pu observer lors de mon parcours :
Diversité et disponibilité : Contrairement à d’autres itinéraires, ici, il est rare de se retrouver sans option d’hébergement. La plupart des étapes, qu’elles soient petites ou grandes, proposent plusieurs gîtes, chambres d’hôtes ou auberges. Cette profusion est rassurante, notamment pour ceux qui, comme moi, aiment improviser leurs arrêts.
Tarification : Si vous avez déjà marché sur d’autres chemins, comme en Espagne, attendez-vous à une différence notable côté budget. Les nuitées se situent généralement entre 15 et 17€, tandis que la demi-pension peut coûter de 35 à 40€. C’est nettement plus élevé que sur les chemins espagnols. A noter, certains gîtes « forcent » la main pour la demi-pension, pour les petits budgets cela peut parfois être compliqué.
Confort et qualité : La bonne nouvelle est que ce surcoût se reflète souvent dans la qualité des hébergements. Là où en Espagne on peut parfois se retrouver dans de grands dortoirs sommaires, ici, les dortoirs sont plus petits et offrent un niveau de confort appréciable. Les sanitaires sont généralement propres, les matelas confortables, et il n’est pas rare de trouver de charmants espaces communs pour se détendre après une longue journée de marche.
Esprit du chemin : L’ambiance varie d’un hébergement à l’autre. Chez certains, j’ai vraiment retrouvé cet esprit authentique du chemin, où les échanges sont riches et les rencontres mémorables. D’autres lieux semblent adopter une approche plus commerciale, où le pèlerin est d’abord un client. Bien sûr, cette observation reste subjective et dépendra de l’expérience de chacun.
Les donativos : Contrairement à d’autres chemins, notamment en Espagne, les hébergements « donativo » (basés sur le don libre) sont rares sur la Via Podiensis. Ces lieux, souvent tenus par des bénévoles ou des passionnés du chemin, ajoutent une dimension spirituelle et communautaire à l’expérience du pèlerin.
Si la Via Podiensis peut sembler plus onéreuse que d’autres itinéraires, elle offre néanmoins un niveau de confort et de choix qui saura ravir la plupart des marcheurs. Il est néanmoins recommandé de prévoir son budget en conséquence, et peut-être d’alterner entre des hébergements plus coûteux et d’autres plus abordables pour équilibrer ses dépenses.
Mes hébergements
Lors de mon parcours, j’ai eu l’occasion de séjourner dans de nombreux gîtes qui m’ont marqué, soit par leur hospitalité, leur ambiance ou les rencontres que j’y ai faites. Voici une liste des gîtes par étape, pour ceux qui cherchent des recommandations et des idées pour leur propre voyage :
- Étape 1 – Le Puy-en-Velay à Rochegude : Gîte de Rochegude (36€ DP)
- Étape 2 – Rochegude à le Villepret d’Apchier : Gîte l’auberge des 2 Pèlerins (42€ DPension)
- Étape 3 – Le Villepret d’Apchier à Saint-Alban-sur-Limagnole : Gîte le refuge du Pèlerin (20€ dortoir)
- Étape 4 – Saint-Alban-sur-Limagnole à les Quatre chemins Gîte d’étape aux Quatre Vents (38€ DPension)
- Étape 5 – qu’âtre chemin à saint chely Gîte Belle étoile (20€ dortoir)
- Étape 6 – Saint chely a Espalion : Gîte au fil de l’eau (26€ dortoir)
- Étape 7 – Espalion à Golinhac : Camping (17€ dortoir)
- Étape 8 – Golinhac à Conques : Abbaye Conques (32€ DPension)
- Étape 9 – Conques à Livinhac : Gîte la vita e bella
- Étape 10 Livinhiac à Figeac : Gite Gua (37€ DPension)
- Étape 13 – St cirque lapopie à Bears : Gîte Bears (20€ dortoir)
- Étape 14 – Bears à Trigodina : Gîte de Trigodina (37€ DPension)
- Étape 15 – Trigodina à Montcuq : Gîte l Evidence (22,75€ dortoir)
- Étape 17 Dufort à Espalais : Gîte le par chemin (Donativo)
- Étape 18 – Espalais à Lectoure : Gîte Presbytère (Donativo)
- Étape 19 Lectoure à Condom: Gîte au plaisir d’étape
- Étape 21 – Lamothe à Nogaro : Gîte repos du rêve
- Étape 22 – Nogaro à aire sur adour : Gîte le jardin sur l’eau
- Étape 23 aire sur adour à arzacq (Pas de gîte mentionné)
- Étape 25 – Arthez à Navarrenx : Gîte l’Alchimiste (20€ dortoir + dîner en donativo)
Mon retour d’expérience, pêle-mêle
Lorsque je suis partie sur la Via Podiensis, c’était en grande partie sur un coup de tête. Si je n’avais pas de date de retour précise, j’avais tout de même des attentes et des appréhensions. Et, à la fin du voyage, j’en tire plusieurs conclusions importantes.
Alimentation : Comparé à mes expériences en Espagne, trouver de quoi manger ici était plus aisé. Mis à part quelques rares exceptions, j’ai presque toujours déniché des options sans viande. Cela a grandement facilité mon parcours et rendu l’expérience plus agréable.
Forme physique : Sur ce point, j’ai été agréablement surprise. Malgré les années supplémentaires, j’ai réalisé des étapes encore plus longues qu’il y a cinq ans. Cependant, j’ai dû faire face à un début de périostite, principalement dû, comme lors de ma précédente aventure, à la marche prolongée sur route.
Fréquentation : Comme prévu, le départ du Puy était bondé, mais cette affluence a vite diminué après les deux ou trois premières étapes. Il suffit parfois simplement de décaler ses arrêts pour éviter les points les plus fréquentés, et on retrouve rapidement un parcours paisible.
Hébergements : Si j’avais quelques appréhensions au départ, tout s’est finalement bien passé. En juillet, la foule n’était pas aussi importante que ce à quoi je m’attendais. Je m’arrangeais en général en appelant la veille, ou même parfois seulement à midi le jour-même, pour réserver un hébergement.
Il faut que j’arrive à te convertir au bivouac Camille 😬 Comme ça plus de problème d’hébergement et les étapes de la longeur de ton choix ! Bon après il faut porter le matériel, c’est moins drôle ça. Bonne marche, j’ai hâte de te lire (et tu n’imagines pas à quel point ça me donne envie de repartir aussi)
Bonjour,
J’ai 56 ans, plutôt l’habitude de randonner en montagne même si parfois irrégulier, et j’ai décidé de partir sur le chemin du Puy.
J’avais déjà eu envie de partir sur ce célèbre chemin en 2011 depuis Vézelay, et puis ça n’a pas pu se faire.
Entre temps j’ai marché ailleurs, autrement, et n’y ai plus pensé.
D’un coup, récemment, c’est revenu, comme une envie irrépressible, un besoin de faire le point sur ma vie, de me prouver quelque chose, etc.
J’apprécie beaucoup de lire vos commentaires et conseils qui sont précieux, même si je n’aurai que 6 jours de marche devant moi. Si ça me plaît, je continuerais l’an prochain.
Merci à vous pour ces partages d’expériences !
Isabelle
Salut Isabelle ! 🌄
C’est vraiment une très belle idée de partir sur le chemin du Puy. Le chemin a ce pouvoir magique de nous permettre de réfléchir, de nous retrouver et de faire le point sur la vie. Et je comprends tout à fait cette envie soudaine et irrépressible, elle m’est familière.
Même si ce n’est « que » pour 6 jours (c’est déjà énorme quand on y pense), c’est déjà formidable ! Ces quelques jours te donneront certainement un aperçu de l’expérience, et je parie que tu auras très envie de continuer l’aventure.
Je suis vraiment heureuse que mes commentaires et conseils te soient utiles. Si tu as d’autres questions ou si tu cherches des informations spécifiques, n’hésite pas à m’écrire ou à consulter mes autres articles.
Je te souhaite tout le meilleur pour cette aventure et j’espère avoir de tes nouvelles lorsque tu auras franchi cette étape. Bon chemin, Isabelle ! 🥾
Bonsoir Camille,
J’ai terminé mes 6 jours et cheminé jusqu’à Nasbinals.
Arrivée en voiture au Puy magique déjà ! J’y étais allée il y a qq chose comme 20 ans et je ne me rappelle pas de cette vision grandiose. Bien qu’athée, j’ai assisté à la bénédiction des pèlerins. Beaucoup d’émotion finalement !
La difficulté physique, j’ai réussi à gérer, ainsi que le poids du sac (entre 9 et 10 kg). J’ai peaufiné les réglages et le sac s’est adapté à mon corps.
J’ai réservé mes hébergements en 1/2 pznsion au jour le jour où la veille au soir pour le lendemain : aucun souci, maxi 3 coups de fil parfois et c’était plié.
J’ai eu la chance de passer entre 2 périodes chaudes.
J’ai rencontré pas mal de gens, de nationalités différentes. Quelques échanges marquants. Les rencontres ont été superficielles et en même temps c’est comme une famille, ces gens qu’on suit, avec lesquels on dîne et on dort, et qu’on croise et recroise au fur et à mesure des étapes. Une drôle d’expérience.
Tout le monde sympathique et de bonne humeur, comme en vacances, même si ça touche parfois aux limites physiques.
Un constat : une majorité de femmes seules sur le chemin ! Incroyable, même si c’est probablement dû au fait que, de par sa fréquentation, ce chemin est très sécure.
Aucun problème au contact des autres.
Reste la difficulté parfois à marcher seule, à éviter les bavards.des sans intérêt, mais il y a des solutions, comme zapper un arrêt et marcher plus loin ou plus vite et distancer l’importun.e. Bref la vie en somme…
Reste un sentiment de liberté, d’enchantement devant les paysages qui se succèdent devant les yeux, les bruits de la nature, les odeurs, un sentiment d’accomplissement, la confiance en l’autre et en soi, etc.
Là où ailleurs, c’est sûr, je repars.
Encore merci Camille pour ton assurance que tout va bien se passer.
Les filles, n’hésitez pas, aucun danger sur ce chemin là ! Que du bonheur !
Merci Camille ! 😉
Bonsoir,
Suite à mon message, je voulais juste ajouter que je vais sûrement continuer un bout de chemin de Saint-Jacques l’été prochain.
Mais que j’ai vu aussi qu’il y a d’autres chemins dans cette très jolie région : tour de l’Aubrac, tour des puys, chemin d’Urbain V, etc.
Il y a l’embarras du choix ! 😀
Isabelle