L’aventure de Compostelle, version 2017, commençait cette année à Montpellier, sur la voie d’Arles ! Et pour cette troisième étape nous nous lancions dans une journée bien chargée de Saint-Guilhem-le-Désert à Soumont ! Le genre de journée où mettre un pied devant l’autre finit par être un peu compliqué à la fin de la journée…
Comme sur chaque étape je t’invite à :
■ Revivre notre étape avec la première rubrique » notre étape ». Qui te retracera notre petit périple jour par jour.
■ Toi aussi te lancer sur le chemin. Si tu souhaites réaliser cet étape c’est très simple. Tu n’as qu’à suivre notre parcours. Allez… laisse toi tenter!
Mardi 15 août |
Saint-Guilhem-le-Désert – Soumont
Notre étape Saint-Guilhem-le-Désert à Soumont:
■ Une grosse grosse journée en prévision pour cette étape ! Qui commencera non seulement par un joli dénivelé mais sera aussi longue…très longue. D’autant plus que notre topoguide s’étant joliment trompé sur les distances nous avons découvert la veille que nous allions parcourir plus de 35km… Soit 5km cadeau pas prévu au compteur ! Comment l’avons nous découvert? C’est très simple… radio pèlerin. Lorsque l’on se couche dans un dortoir spartiate on rencontre souvent d’autres marcheurs. Marcheurs qui s’empressent de vous demander d’où vous venez, où vous allez et quels sont les bobos du jour. Et nous avons donc eu la joie d’apprendre en cette veille d’étape que “ vous allez jusqu’à Soumont.. mais c’est énorme ! Et très dur. Il n’y a pas d’eau en plus sur tout le trajet, pas un brin d’ombre, et puis le dénivelé…c’est dur. C’est une très grosse étape vous savez. Ah mais non Saint-Guilhem-le-Désert jusqu’à le Barry c’est beaucoup plus que 6km vous savez”.
Bref comment bien dormir en sachant que la coquille de Damoclès va certainement frapper le lendemain. En même temps il y a toujours des profils de marcheurs différents. Ceux qui auront tendance à minimiser la difficulté de l’étape, et ceux qui en feront toujours des caisses histoire de se faire mousser et de faire flipper les pauvres hères qui rempilent chaussures aux pieds le lendemain.
■ Tout ça pour dire que ce mardi promettait d’être bien fatiguant et plein de surpris… de quoi écrire un véritable roman, tout du moins un petit épilogue :
■ Acte 1. Un réveil matinal. Pas de grasse mat pour les braves… et une interview matinale elle aussi par les journalistes de France 2 qui faisaient justement un reportage sur Compostelle. Mon meilleur profil à 6h du mat? Derrière une cagoule ! Départ studieux, toujours avec nos journalistes et longue longue montée avec une vue grandiose.
Au beau milieu d’une battue aux sangliers. Super. Heureusement pour mes fesses je ressemble plus à un hobbit qu’à un sanglier, Obelix ne m’a donc pas plombé le cucul ! Mais quand même la battue nous a légèrement gâchée le paysage, entre les aboiements continus des chiens tout autour de nous et la présence de chasseurs un peu partout, ce n’est pas l’atmosphère sereine pour décompresser en rando.
Passons. Montée finalisée, s’ensuit une jolie petite balade sur les crêtes. Les paysages sont à tomber, pas trop non plus ça peut faire mal! Et la descente vers le Barry qui se révèle être un mini village abritant un point d’eau près de l’église.
C’est là que le coup de foudre a lieu. Entre le petit chat de la place et moi… qui appréciera autant l’odeur de mes chaussures que mes câlins. Mais qu’il faudra tout de même laisser sur place, porter mon sac c’est déjà amplement suffisant, pas de minou en plus !
■ Acte 2. Que calor ! Il fait chaud et le pied traînasse. Il s’accélère un peu à la vue des figuiers à l‘entrée d’Arboras.
Fatigué mais toujours aussi gourmand le pied, il a repéré les dizaines de figues bien mûres qui ont rapidement finies englouties ! L’entrée dans Arboras se fait donc ruisselante mais bien rassasiée. ça tombe bien, un petit coin d’ombre abrite notre équipe de journalistes préférée. Qui auront la gentillesse d’amener ma mère à l’étape suivante pendant que je continue le chemin seule et engloutie 10km de plus. e montée. Et de descentes. Dans le Mordor. Je n’ai pas trouvé Golum même si j’aurais bien eu besoin d’un précieux. Tant pis je continue !
■ Acte 3. Les pieds bien fatigués mais le moral au beau fixe je repars avec ma wondermum à partir de Saint-Jean-de-la-Blaquière. Et là. Interminable. La rando sans fin. Les derniers kilomètres sont vraiment difficiles et le bout semble toujours plus loin. Mais nous arrivons tout de même à Soumont, tard, fatiguées, puantes mais sauves !
Si toi aussi tu veux tracer ton chemin et suivre nos pas sur l’étape Saint-Guilhem-le-Désert à Soumont :
Via le GR653
■ Après avoir quitté la place par la rue du Bout-du-Monde. Qui porte merveilleusement bien son nom puisque Saint-Guilhem-le-Désert nous paraît hors du temps à ces heures matinales. Continuer pour sortir du village puis traverser le ruisseau. Et là c’est très simple. Tu vois la montée là?.Oui là en face. C’est que tu aurais bien aimé éviter là tout de suite maintenant. Et bien on y va ! Altitude +500m de dénivelé qui en paraît 5 fois plus selon les marcheurs ! Mais ne râlons pas trop la montée se fait quand même, lentement mais sûrement et assure surtout un magnifique paysage !
■ Une fois la montée passée.. c’est du gâteau ! Un sentier très agréable à prendre directement sur la droite qui mène ensuite sur une piste et ensuite au sommet du Pioch Canis.
Un peu de descente histoire de varier les plaisirs pour rejoindre l’entrée du castellas de Montpeyroux , une forteresse médiévale qui semble très jolie de loin mais non accessible puisque en réparation!
■ Encore un peu d’effort et nous voilà au Barry. Où se trouve un point d’eau devant l’église Saint-Martin. Derrière l’église se trouve une petite rue à droite qui rejoint la Meillade puis le sentier de la Ribautière. On suit alors une piste pour rejoindre Arboras qui se tient devant nous au loin. Dernière étape, franchir le Rouvignous par un très beau pont et finalement arriver à Arboras où se trouve une fontaine à eau.
A noter le pont nous indique fièrement par une très belle plaque “ 1424km avant compostelle”. Heureusement c’est pas pour cette année !
■ La traversée se fait très rapidement, et l’on bifurque rapidement à gauche pour quitter le village et rejoindre la D130. Après avoir dépassé un pont, s’engager sur une piste et monter petit à petit par un chemin qui mène au parking du Roc des Deux-Vierges.
Pour les plus courageux il est possible de rejoindre ce sommet. Pour ceux qui en ont déjà plein les pieds, comme moi, continuer sur le chemin principal très bien indiqué qui offre tout de même une superbe vue sur le Roc. Prendre à droite jusqu’au col puis descendre dans des sous-bois ombragé.
■ Le sentier est agréable et bien indiqué, avec des portions de terre rouge et de magnifiques vues, notamment sur le Roc de l’autre côté. Il continue à descendre pour retrouver un carrefour. Le chemin continue alors à droite puis franchit un ruisseau, descend jusqu’à la déchetterie et arrive rapidement vers le centre du village Saint-Jean-de-la-Blaquière.
■ La majorité des pèlerins s’arrête alors ici. On les comprends la portion Aboras à Saint-Jean-de-la-Blaquière n’est pas de tout repos et compte un bon dénivelé! Nous continuons notre chemin sur encore 10 bons kilomètres et ne nous éternisons donc pas à Saint-Jean-de-la-Blaquière.
■ La traversée se fait rapidement et quitte Saint-Jean-de-la-Blaquière par la route de Saint-Privat. Pour rejoindre un petit sentier puis monter en sous-bois jusqu’à un col. De là la descente peut être assez compliqué par temps de pluie et est suivie d’une montée assez pentue jusqu’au Village Usclas-du-bosc. Encore un peu de montée pour sortir du village par la rue de la Vierge et arriver ensuite dans une très jolie forêt de pins.
■ Après quelques kilomètres dans notre forêt, sortir pour prendre directement un petit sentier assez étroit qui mène au prieuré de Grandmont. Avant de rejoindre le dit prieuré, au niveau du parking, prendre directement à droite au niveau et de la barrière pour descendre un petit sentier. Attention aux dalles traversées qui peuvent être glissantes par temps de pluie. Après avoir bien tourné dans ces petits sentiers, l’arrivée à Soumont est proche.
■ Notre chemin s’arrêtera là pour la journée, nous irons dormir à Soumont. Néanmoins les pèlerins ne s’y arrêtant pas pour la nuit ne traversons pas le village puisque le sentier prend à droite avant le panneau d’indication de Soumont.
Et voilà… si toi aussi tu souhaites te lancer sur le chemin de Saint-Guilhem-le-Désert à Soumont , ya plus qu’à ! N’hésites pas si tu l’as déjà fait à me faire ton retour pour compléter ces informations !
partager cette expérience avec ta maman doit être extraordinaire, cela a du renforcer lien tellement beau.
Hello bichette !
Oui je confirme cela a été une très très belle expérience qui nous a laissé de beaux souvenirs…
Merci pour ce petit mot !
bisous
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