Le Camino Primitivo est l’un des itinéraires les moins connus du chemin de Compostelle, mais aussi l’un des plus intéressants. Il traverse une région montagneuse, plus tranquille, moins fréquentée que les grands classiques comme le Camino Francés. Si tu cherches une alternative plus calme, plus intime, et que marcher dans des zones rurales et un peu plus isolées ne te fait pas peur, ce chemin peut vraiment te correspondre.
Dans cet article, je te partage mon expérience sur le Primitivo, les infos concrètes à connaître avant de te lancer, un découpage d’étapes possible, des conseils pour t’équiper, et mes retours sur l’hébergement, la difficulté, ou encore les plus belles portions du parcours. L’idée, c’est que tu saches à quoi t’attendre, et que tu puisses te projeter facilement, que tu partes pour quelques jours ou pour l’itinéraire complet.

Sommaire
Mon expérience sur le Camino Primitivo
J’ai découvert le Camino Primitivo un peu par hasard, en 2018. À l’origine, j’étais partie sur le Camino del Norte, mais après plusieurs semaines sur la côte, j’ai eu envie de changer de rythme. C’est à Villaviciosa, un peu avant Oviedo, que j’ai décidé de bifurquer. Franchement, c’était une décision prise presque sur un coup de tête, la veille pour le lendemain. Je savais juste que le Primitivo était plus « intérieur », plus nature, moins fréquenté. Et ça me tentait bien.
J’ai donc rejoint Oviedo, et j’ai commencé ce nouveau chemin, sans trop savoir à quoi m’attendre. Le décor change rapidement : ici, on marche davantage dans les terres, les étapes sont un peu plus physiques, mais rien d’insurmontable. Ce que j’ai tout de suite aimé, c’est la sensation d’avoir un peu plus d’espace, de temps, et aussi de calme. On croise du monde, bien sûr, mais c’est le chemin de Saint Jacques de Compostelle en Espagne le plus discret, plus simple, et ça fait du bien.
J’ai terminé mon chemin à Compostelle avec le sentiment d’avoir vécu quelque chose de différent de mes précédentes marches. J’en ai tiré mon livre, écrit plus tard, pour poser les choses, mais surtout pour garder une trace de cette parenthèse. Si toi aussi tu hésites entre plusieurs itinéraires, je te donne toutes les infos dans la suite de cet article pour t’aider à voir si le Primitivo est fait pour toi.

Qu’est-ce que le Camino Primitivo ?
Origine et histoire du Camino Primitivo
Le Camino Primitivo (ou « chemin primitif » en français) est considéré comme le plus ancien des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. D’après la tradition, c’est au IXe siècle que le roi Alphonse II des Asturies aurait été le premier pèlerin à se rendre à pied jusqu’à Compostelle après la découverte du tombeau supposé de l’apôtre Jacques. Il serait donc à l’origine de ce tout premier itinéraire, qui a donné son nom au chemin.
Historiquement, le Primitivo reliait la ville d’Oviedo à Santiago de Compostela, à travers les montagnes des Asturies puis les terres intérieures de Galice. C’est un chemin chargé d’histoire, moins emprunté pendant plusieurs siècles au profit d’itinéraires plus faciles comme le Camino Francés, mais qui connaît aujourd’hui un regain d’intérêt chez les marcheurs en quête d’un itinéraire plus tranquille.
Où commence et finit le Camino Primitivo ?
Le Camino Primitivo commence officiellement à Oviedo, capitale des Asturies, et se termine à Saint-Jacques-de-Compostelle. Il traverse d’abord la région montagneuse des Asturies, puis entre en Galice pour rejoindre Mélide, où il fusionne avec le Camino Francés pour les trois ou quatre dernières étapes.
La distance totale est d’environ 310 à 320 km, selon les variantes et les détours. La majorité des marcheurs le réalisent en 12 à 15 jours, en fonction du rythme, de la météo, du découpage des étapes ou des jours de repos.
C’est un chemin plus court que le camino Francés ou le Norte, mais il ne faut pas le sous-estimer pour autant : son dénivelé cumulé est plus important, et certaines étapes sont assez sportives. Cela dit, rien n’empêche d’avancer doucement, de découper à ton rythme, et de profiter pleinement du parcours, que ce soit en continu ou par tronçons.

Pourquoi choisir le Camino Primitivo plutôt qu’un autre itinéraire ?
Comparaison avec le Camino Francés et le Camino del Norte
Quand on commence à se renseigner sur les différents chemins de Compostelle, on tombe très vite sur les grands classiques : le Camino Francés, et de plus en plus, le Camino del Norte. Le Primitivo, lui, reste un peu plus discret. Et pourtant, il a quelque chose de vraiment à part.
Le Camino Francés est le plus connu, et aussi le plus fréquenté. C’est très bien organisé, très accessible, avec une ambiance très « chemin » (tu croises beaucoup de monde, les infrastructures sont nombreuses, tu peux improviser au jour le jour). Le Camino del Norte, que j’ai emprunté pendant plus de 20 jours avant de bifurquer sur le Camino Primitivo, longe quant à lui la côte avec de superbes paysages et continue jusqu’à St-Jacques.
Le Camino Primitivo, lui, est plus court par rapport à ces deux premiers et permet de rejoindre Compostelle en moins de jour, mais demande un peu plus de jambes. On quitte rapidement les grandes villes pour des zones plus rurales, plus vallonnées. Les étapes sont parfois longues, et le relief un peu plus casse-pattes. C’est aussi ce qui en fait l’intérêt : un chemin un peu plus sauvage, plus brut. Mais ce n’est pas la version « impossible » du pèlerinage, pas du tout. Juste un chemin plus engagé. Et tu peux aussi retrouver mon article sur « Pourquoi faire le chemin de Compostelle » pour en savoir plus sur ce chemin en général.

À qui je conseille (ou pas) le Camino Primitivo
Franchement, je ne le recommanderais pas forcément pour un tout premier pèlerinage, surtout si tu n’es pas à l’aise avec la marche longue distance. Non pas qu’il soit « réservé aux costauds », j’ai croisé des profils très différents, de tous âges, avec ou sans entraînement. Mais ce qu’il faut savoir, c’est qu’il y a moins d’hébergements que sur d’autres itinéraires. Et donc moins de possibilités de raccourcir ou d’adapter facilement tes journées si tu es fatigué(e).
Sur certains chemins, tu peux marcher 10 km, t’arrêter, puis repartir le lendemain. Ici, ce n’est pas toujours possible : parfois, c’est 25 km ou rien. Et dans les étapes les plus rurales, mieux vaut avoir vérifié qu’il y a de la place en auberge (ou être prêt(e) à dormir dans un petit refuge un peu sommaire).
Donc si tu pars pour une première expérience de marche et que tu n’es pas sûr(e) de ton niveau ou de ta régularité, je t’encouragerais peut-être à tester d’abord une portion du Camino Francés ou de la Via Podiensis, plus souples. Mais si tu as un peu de temps, un minimum de forme, et envie de t’offrir une belle immersion un peu plus confidentielle, alors fonce. C’est un très beau chemin.
Quand faire le Camino Primitivo ?
Le climat sur le Camino Primitivo
Le Camino Primitivo traverse deux régions : les Asturies (côté montagne) et la Galice (côté vert, et souvent humide). Autant te dire tout de suite : la météo est un vrai facteur à prendre en compte. Ce n’est pas le chemin le plus sec, et tu risques de croiser quelques averses, quelle que soit la saison.
En mai, juin et septembre, tu as globalement de bonnes conditions pour marcher : températures modérées, journées assez longues, peu de monde comparé à d’autres chemins. J’ai marché une partie en juin, et même là, j’ai eu droit à quelques journées bien trempées. Rien de dramatique, mais prévois une vraie veste imperméable, pas juste un k-way léger.
En plein été, juillet et août, tu auras sans doute moins de pluie, mais il peut faire chaud dans les parties plus exposées, surtout en Galice. Et même si le Primitivo reste un chemin calme, il est plus fréquenté à cette période, donc pense à réserver à l’avance pour certaines étapes clés.
Quelle saison choisir selon tes attentes ?
- Printemps (avril à juin) :
C’est selon moi le meilleur moment. La nature est magnifique, les températures idéales, et il y a encore peu de monde. Le seul bémol, c’est qu’il peut encore y avoir un peu de neige sur les hauteurs au tout début du printemps (en avril surtout), donc à vérifier selon les années. - Été (juillet-août) :
Plus de monde, plus chaud, mais tout est ouvert. Si tu n’es pas gêné(e) par un peu d’animation en auberge, c’est une bonne option. Attention aux orages en fin de journée dans les zones montagneuses. - Automne (septembre-octobre) :
Franchement agréable. Moins de monde qu’en été, encore pas mal d’auberges ouvertes, belles lumières… mais les pluies peuvent être plus fréquentes en octobre. Les journées raccourcissent vite aussi. - Hiver (novembre à mars) :
Là, je ne te le conseille pas sauf si tu es expérimenté(e) et que tu sais ce que tu fais. Beaucoup d’hébergements sont fermés, et certaines étapes peuvent devenir compliquées si les conditions sont mauvaises (neige, brouillard, etc.).

Camino Primitivo étapes : les infos essentielles à connaître
Combien d’étapes prévoir pour le Camino Primitivo ?
Le Camino Primitivo fait environ 310 à 320 km entre Oviedo et Saint-Jacques-de-Compostelle. La plupart des marcheurs le font en 12 à 14 étapes, mais ce n’est qu’une base : certains le font plus vite (en 10 jours), d’autres prennent leur temps avec des pauses ou des étapes plus courtes.
Personnellement, j’ai rejoint ce chemin après plusieurs semaines sur le Camino del Norte, donc j’avais déjà un bon rythme en jambes. J’ai quand même ressenti que c’était plus exigeant que les étapes précédentes. Il y a plus de montées, moins de grandes villes, et parfois des journées bien pleines avec peu d’options pour raccourcir. Mieux vaut donc prévoir une petite marge, ou se garder un jour de pause au milieu.
Distance moyenne par étape et durée de marche
Les étapes classiques font entre 20 et 30 km, avec quelques journées un peu plus longues si tu ne trouves pas d’hébergement intermédiaire. En moyenne, on marche entre 5 et 7 heures par jour, pauses incluses. Mais comme toujours, c’est à toi d’adapter selon ton niveau, ta forme, ton envie de t’arrêter ou non dans certains villages. J’en parle un peu plus longuement dans mon article « Chemin de Compostelle combien de km par jour » de cette particularité sur Compostelle qui te permet de t’organiser un peu à la carte.
Le dénivelé est à prendre en compte. Même si ce n’est pas de la haute montagne, les premières étapes dans les Asturies sont bien vallonnées, avec plusieurs montées et descentes parfois raides. Ça ajoute un peu de fatigue en fin de journée, surtout si tu pars un peu chargé(e) ou si tu débutes.
- Oviedo → Grado (25 km)
Départ depuis la cathédrale d’Oviedo, traversée de paysages vallonnés jusqu’à Grado. - Grado → Salas (22 km)
Passage par des villages pittoresques et des forêts, arrivée à Salas, connue pour son patrimoine historique. - Salas → Tineo (20 km)
Montée progressive avec vues panoramiques, arrivée à Tineo, ville avec une riche histoire liée au pèlerinage. - Tineo → Pola de Allande (28 km)
Étape plus longue avec des sections montagneuses, traversée de forêts et de prairies, arrivée à Pola de Allande. - Pola de Allande → Berducedo (17 km)
Ascension du col de Palo (1 146 m), suivie d’une descente vers Berducedo. - Berducedo → Grandas de Salime (20 km)
Descente vers le réservoir de Salime avec des vues impressionnantes, puis montée vers Grandas de Salime. - Grandas de Salime → A Fonsagrada (25 km)
Entrée en Galice, montée vers le col de Acebo, puis descente vers A Fonsagrada. - A Fonsagrada → O Cádavo (24 km)
Traversée de villages galiciens typiques, alternance de montées et de descentes. - O Cádavo → Lugo (30 km)
Étape plus longue mais moins exigeante, arrivée à Lugo avec ses célèbres remparts romains. - Lugo → San Romao da Retorta (19 km)
Sortie de Lugo, marche à travers des zones rurales paisibles jusqu’à San Romao. - San Romao da Retorta → Melide (27 km)
Continuation à travers la campagne galicienne, jonction avec le Camino Francés à Melide. - Melide → Arzúa (14 km)
Étape courte sur le Camino Francés, connue pour ses spécialités culinaires locales. - Arzúa → O Pedrouzo (19 km)
Marche à travers des forêts d’eucalyptus, approche de Santiago. - O Pedrouzo → Santiago de Compostela (20 km)
Dernière étape menant à la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Cet itinéraire est une suggestion et peut être adapté selon ton niveau de forme physique, tes envies et les conditions du moment. Il est essentiel de bien planifier chaque étape en tenant compte des hébergements disponibles et de tes capacités personnelles.

Les plus belles étapes du Camino Primitivo (ma sélection personnelle)
On me demande souvent quelles sont les plus belles étapes du Camino Primitivo. Et même si chaque jour a son ambiance, il y a clairement des tronçons qui sortent du lot, que ce soit pour les paysages, l’intensité du moment, ou la beauté des villages traversés. Voici donc mon top 3 perso, basé sur ce que j’ai vécu en 2018.
Berducedo
⛰️ Col de Palo
C’est l’une des étapes les plus marquantes du Camino Primitivo. On quitte Pola de Allande ou Campiello selon le découpage tôt le matin, et très vite, la montée commence. Le col de Palo n’est pas le plus haut sommet du monde (1146 m de hauteur), mais tu le sens passer. Le décor est magnifique : on grimpe en lacets à travers la brume, puis on débouche sur des paysages ouverts, parfois balayés par le vent. Le silence est total. C’est un moment un peu suspendu. Après la montée, la descente est plus douce, et l’arrivée à Berducedo donne une vraie sensation de bout du monde.
A Fonsagrada
🧭 Entrée en Galice
C’est une étape longue mais vraiment belle. Ce que j’ai aimé ici, c’est la diversité : on commence dans les hauteurs, on traverse plusieurs petits villages, on quitte les Asturies et on entre officiellement en Galice. Il y a un côté symbolique à ce passage de frontière. Et puis l’ambiance change : les forêts deviennent plus denses, les hameaux plus typiques, l’humidité un peu plus présente aussi. C’est une étape qui te fait sentir que tu avances, que tu entres dans la dernière phase du chemin.
Lugo
🏛️ Sortie d’une ville historique
Lugo est une très belle ville, avec ses remparts romains classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. Mais c’est surtout la sortie de ville qui m’a plu. Le contraste entre le centre historique animé et la campagne quasi silencieuse est frappant. Très vite, on retrouve les chemins de terre, les fermes, les petits murets en pierre. C’est une transition parfaite entre deux mondes, et une belle étape à faire à ton rythme. San Romao n’est pas le village le plus marquant, mais l’étape, elle, a une vraie cohérence.

Camino Primitivo : à quoi s’attendre niveau dénivelé ?
Difficultés du camino primitivo
Le Camino Primitivo est souvent présenté comme l’un des itinéraires les plus physiques du pèlerinage vers Compostelle, notamment à cause de son dénivelé. Et c’est vrai qu’il est plus vallonné que d’autres chemins. Mais pas de panique : on ne parle pas non plus de randonnée alpine.
Le parcours fait environ 310 à 320 km entre Oviedo et Saint-Jacques, avec un dénivelé positif total d’environ 8 000 à 9 000 m selon les variantes. Ce n’est pas négligeable, mais réparti sur 13 ou 14 jours, c’est très faisable à condition d’y aller à ton rythme et de t’écouter. Il y a de vraies montées, oui, mais aussi beaucoup de passages roulants et agréables, surtout en Galice.
Le terrain varie pas mal : des sentiers de forêt, de la piste, un peu de goudron parfois. Certains jours, tu fais 500 m de dénivelé sans t’en rendre compte ; d’autres, ça grimpe franchement, et là, tu sens que c’est une journée un peu plus costaud. Mais globalement, ce n’est pas un chemin “technique” ou dangereux. Juste un peu plus engagé physiquement que la moyenne. En ce qui concerne les risques que tu peux rencontrer en général, j’ai écrit un article là-dessus qui peut t’intéresser : Les dangers sur le chemin de Compostelle.
Quelles étapes sont les plus exigeantes physiquement ?
Voici les étapes où le camino primitivo dénivelé se fait le plus sentir, d’après mon expérience et les infos vérifiées :
- Pola de Allande → Berducedo
➤ Montée jusqu’au col de Palo : environ 600 m de D+ sur une seule grosse montée. C’est l’une des journées les plus dures si tu pars tôt avec le froid ou le brouillard. Mais la descente vers Berducedo est plus douce ensuite. - Berducedo → Grandas de Salime
➤ Descente technique vers le barrage de Salime, puis remontée bien raide pour atteindre Grandas. Là aussi, le corps chauffe, surtout si tu marches en été. Il faut gérer l’effort dans la descente (un peu glissante s’il pleut), et garder de l’énergie pour remonter. - Grandas de Salime → A Fonsagrada
➤ Une étape en montée quasi constante, avec un bon dénivelé cumulé (environ 700 m D+). L’arrivée en Galice est belle, mais ça se mérite ! - O Cádavo → Lugo
➤ Moins difficile que les précédentes, mais longue (30 km). Elle peut devenir exigeante à cause de la fatigue accumulée et de la chaleur si tu marches en été. Il faut aussi bien gérer son alimentation et son eau, car les points d’arrêt sont limités.
Les autres étapes sont plus douces, mais attention : sur le Primitivo, c’est souvent l’accumulation des petites montées qui use plus que les gros cols. Ce n’est pas un chemin insurmontable, mais il demande un peu plus d’endurance qu’un itinéraire comme le Camino Francés.
💡 Petit conseil perso : si tu n’as jamais marché plusieurs jours d’affilée, commence par une rando plus courte avant de t’y lancer. Et sur place, n’hésite pas à adapter ton découpage, à t’arrêter plus tôt ou à faire une pause quand tu sens que ton corps le demande.
Camino Primitivo hébergement : toutes les solutions
C’est souvent l’une des premières questions qu’on se pose avant de partir : est-ce qu’il y a assez d’hébergements sur le Camino Primitivo ? Et est-ce qu’il faut réserver à l’avance ? Spoiler : oui, il y en a, mais il faut quand même un minimum d’anticipation, surtout si tu pars en haute saison.
Les types d’hébergements sur le Camino Primitivo
Sur ce chemin, tu trouveras principalement trois grandes catégories d’hébergements, rien de nouveau ce sont les hébergements du chemin de Compostelle « classiques » :
- Les auberges pour pèlerins (albergues)
Ce sont les plus répandues. Il y a :
- Des auberges municipales ou paroissiales, très abordables (entre 5 et 10€ en général), parfois un peu rustiques, mais avec une vraie ambiance pèlerine.
- Des auberges privées, un peu plus confortables, souvent entre 12 et 20€, avec des dortoirs plus petits, parfois des chambres doubles. Certaines proposent aussi des repas du soir ou des petits-déjeuners.
- Des auberges municipales ou paroissiales, très abordables (entre 5 et 10€ en général), parfois un peu rustiques, mais avec une vraie ambiance pèlerine.
- Les pensions, casas rurales, ou chambres d’hôtes
Tu en trouveras dans la plupart des grandes étapes. Idéal si tu as besoin de plus de confort ou d’intimité. Les tarifs varient de 25 à 50€, parfois plus si tu cherches vraiment le confort. C’est l’option que j’ai choisie une ou deux fois quand j’étais un peu fatiguée ou que la météo m’avait rincée. - Les hôtels
Présents surtout à Oviedo, Lugo, et dans quelques villes comme Fonsagrada. Ce n’est pas ce qu’on vise en priorité sur le chemin, mais c’est une option si tu veux faire une pause « vraie douche, vrai lit » après plusieurs jours en auberge.
Faut-il réserver à l’avance ?
Ça dépend vraiment de la saison et de ta tolérance à l’imprévu.
- En juillet-août, c’est OUI, surtout pour les petites étapes avec peu d’auberges. Certaines n’ont que 10 ou 15 places, donc si tu arrives trop tard, tout peut être complet. Dans mon cas, je réservais souvent la veille ou le matin-même via téléphone ou WhatsApp. C’est rapide, et ça t’évite de marcher 5 km de plus en fin de journée.
- En mai-juin et septembre, tu peux parfois te permettre de ne pas réserver, surtout en partant tôt le matin. Mais certaines étapes isolées (comme Berducedo ou A Fonsagrada) peuvent être un peu tendues s’il y a du monde.
- En automne-hiver, attention : plusieurs hébergements ferment ou réduisent leur capacité. Là, c’est indispensable de prévoir et de bien vérifier à l’avance ce qui est ouvert (apps comme Buen Camino, Gronze ou sites officiels très utiles).
💡 Mon conseil : même si tu veux garder de la flexibilité, garde une liste des hébergements pour chaque étape avec les numéros de téléphone. Ça permet de réagir vite si tu sens que tu es en retard ou que le refuge municipal est déjà plein
Conseils pratiques pour réussir ton Camino Primitivo
Même si le Camino Primitivo est plus court que d’autres itinéraires, il demande un peu d’anticipation, surtout à cause du dénivelé, des hébergements plus espacés et des conditions météo parfois changeantes. Voici tout ce que j’ai appris, vécu ou noté pour t’aider à partir plus sereinement.
Équipement indispensable
Tu peux retrouver ma liste détaillée ailleurs sur le blog, mais voici les essentiels vraiment utiles pour ce chemin-là :
- Chaussures de rando bien rodées
Pas neuves, pas rigides : des chaussures déjà portées, confortables et respirantes. J’ai vu trop de gens abandonner à cause des ampoules. - Veste imperméable de bonne qualité
Pas un k-way léger : ici, la pluie est fréquente, surtout en Galice. Tu remercieras ta veste chaque fois que le ciel s’assombrit. - Sac à dos entre 30 et 40L, maximum 8-9 kg
Tu portes tout tous les jours, donc chaque gramme compte. - Bâtons de marche
Clairement utiles sur les montées/descentes (notamment vers le col de Palo ou la descente vers Grandas de Salime). - Lampe frontale, chaussettes de rechange, trousse de soin pour les pieds, etc.
Et n’oublie pas les épingles à linge : tu fais ta lessive tous les soirs (ou presque).
Astuces utiles au quotidien
- Budget
Compte environ 30 à 40 € par jour si tu alternes entre auberges et repas simples. Un peu plus si tu dors souvent en chambre privée ou que tu manges au resto tous les soirs. L’avantage du Primitivo, c’est qu’il n’y a pas beaucoup de tentations à acheter autre chose que de quoi te nourrir ou te reposer. - Nourriture
Il y a des bars et petites épiceries sur quasiment toutes les étapes, mais certaines journées sont plus « vides » que d’autres. Pense à prendre toujours un petit stock de secours : bananes, barres, fruits secs, fromage… Tu ne trouveras pas forcément un menu pèlerin tous les midis. - Rythme et effort
La clé ici, c’est régularité > vitesse. Ne te mets pas la pression sur les kilomètres. Commence doucement, écoute ton corps, et ne néglige pas les pauses. Bois régulièrement, même s’il ne fait pas chaud. - Prévois un jour de repos si tu pars plus de 10 jours
Ça peut faire du bien à mi-parcours, notamment à Lugo (ville très sympa à visiter). - Téléphone chargé, liste d’auberges à portée de main, un peu de cash en poche
Certaines petites auberges n’acceptent pas la carte, et certaines zones n’ont pas de distributeur.
🎒 En résumé : le Camino Primitivo, c’est un peu plus engagé que d’autres chemins, mais avec un peu de préparation et de souplesse, c’est un vrai beau chemin à vivre. Un chemin qui laisse de l’espace, du silence, et beaucoup de place à l’écoute de soi. Et ça, ça vaut largement tous les efforts.
Camino Primitivo étapes personnelles et vis ma vie !
JOUR 22 – POLA DE SIERRO à OVIEDO
17 KM ▪ 230 D+ |
Le CR du jour | » Quand on arrive en ville
Tout l’monde change de trottoir
On a pas l’air virils
Mais on fait peur à voir »
Pour moi les villes sur le camino… c’est un mauvais moment à passer 😂 je me sens bien dans la nature même si mes @merrellfrance finissent toujours pleines de boue 😒 Dans les petits villages tu es acclamé avec des « Buen Camino » les gens sont sympas, te donnent de l’eau… tu te sens comme Miss France dans une foire à la saucisse 👸
Mais quand je reconnais au loin les prémisses d’une véritable agglomération,qui fleure bon le pot d’échappement et l’agglutinement humain… je m’accroche à mes bâtons et j’attends que ça passe. Les gens se demandent d’où tu débarques, tes nasaux ne sont plus habitué à l’amas puant qui t’entoure et…le bruit… mon dieu que les espagnols sont bruyants 🤣
Bon quitte à être ici autant en profiter j’ai tout de même adoré mon petit sushi du midi…et profité de mon retour à la civilisation pour aller chez Decath !
Bon vendredi soir à tous, moi je vais éviter de faire une pause pipi cette nuit notre albergue est un petit peu… flippante 😅
Behind the Camino | L’arrivée à Oviedo sous le crachin ne m’a pas enchantée. Même si le retour à la civilisation avait du bon, je pouvais enfin manger des sushis et acheter une pochette au Decath du coin. Mais sinon il faut avouer que le décalage est toujours assez stressant lorsque l’on passe de sa petite bulle préservée de pèlerins dans la nature et les petites villages à de grandes villes où tout va plus vite, plus bruyamment…J’ai très peu visité Oviedo, refroidie par le crachin assez hargneux et épuisée des derniers jours. Une honte puisque la ville est absolument superbe. J’ai au final passé plus de temps dans le pub du coin à attendre l’ouverte de notre albergue digne d’un décor de Walking Dead qu’à m’intéresser à l’histoire d’Oviedo. Ce n’est que partie remise ! Oviedo marquait aussi l’arrivée de nombreux pèlerins qui commenceraient donc leur camino le lendemain, frais et dispo !

JOUR 23 – OVIEDO à SAN JUAN DE VILLAPANADA
32 KM ▪ 800 D+ |
Le CR du jour | Grosse grosse journée… magnifiques paysages. Beaucoup beaucoup de soleil ( je ne me plains pas, il m’a tellement manqué ) et une albergue sympathique pour bien finir ! Après 32km et 800 D+ je vais me contenter de ça et vous souhaiter un bon samedi soir 😘
Behind the Camino | Ahah on sent la fille fatiguée en lisant ces quelques lignes non? Le départ d’Oviedo était assez sympa, l’occasion de croiser tous les nouveaux venus sur le chemin qui fleuraient bon la lessive et les chaussures toutes neuves. De quoi me rappeler qu’après plus de 20 jours je commençais sérieusement à ressembler à … rien ! Quel bonheur de quitter la ville pour s’enfoncer rapidement dans des petits chemins de campagne ! Le temps passe vite, tellement vite que je me perds et me rajoute des kilomètres supplémentaires. En montée bien sûr, ça aurait été trop beau si je me faisais du rhab sur du plat quitte à faire… Les derniers 5kms sont très très laborieux, ayant acheté des provisions sur la route ( il n’y a rien aux alentours dans l’auberge du soir ) je suis chargée comme un âne. Et l’âne Dewoods peine en montée , regrettant d’avoir les yeux plus gros que son sac ! Après une dernière interminable montée j’ai tout de même atteins San Juan De Villapanada, micro village où l’auberge accueillante m’attends ainsi que de nombreuses nouvelles têtes !Profiter un repas ou chacun partage sa nourriture et échange avec plaisir aura été une belle récompense après cette étape bien éprouvante !

JOUR 24 – SAN JUAN à BODENNAYA
27 KM ▪ 1050 D+ |
Le CR du jour | Superbe journée parsemée de forêts,de forêts, de petits villages, d’une compétition tunning, de beaucoup beaucoup de montées.. et d’un soleil à me transformer en merguez 😅 Le plus important se jouant maintenant, une auberge superbe avec des hôtes absolument fantastiques et des pèlerins venus du Venezuela, Bresil,Colorado, Croatie… bref je finirais donc ce » court » post en te laissant le choix du sous titre pour cette photo
1. » Pendant que tout le monde pense que j’en chie je me la coule douce »
2. » Petite pause entre deux montées de bâtards «
3. » Jai dit que je repartais dans 10mn… il y a 45mn « . Bonne soirée à tous 😘
Behind the Camino | Heureusement que j’avais réservé dans la super auberge de Bodennaya. Parce que j’ai perdu une bonne heure à l’ombre de la forêt pour profiter un peu d’une pause à la fraîche. L’auberge m’avait été conseillée et elle s’est avérée absolument incroyable. Une petite maison pleine de charme et d’émotions, une décoration atypique et surtout des hôtes absolument adorables, totalement amoureux du chemin. Ce sont des moments qui resteront gravés à vie, simples, vrais et tellement forts. Partager un bon repas après une journée crevant tous ensemble autour d’une grande table, échanger, se dévoiler, rencontrer toutes les nationalités… Bodennaya aura marqué un tournant dans ce début de Camino Primitivo. Ma « maman du camino » que j’avais rencontré au tout début ayant arrêté le chemin j’étais depuis plus ou moins solo, répartissant mes étapes au gré de mes envies. Après Bodennaya, le petit groupe qui s’était formé dans cette ambiance si paisible ne s’est plus jamais désolidarisé. Nous nous retrouvions avec plaisir, marchions parfois ensemble… bref ce jour là je ne le savais pas encore mais j’avais rencontré ma « camino family« .

JOUR 25 – BODENNAYA à CAMPIELLO
25,5 KM ▪ 660 D+ |
Le CR du jour | Parlons peu. Parlons gratitude… La gratitude c’est simplement savoir ouvrir les yeux sur la chance que nous pouvons avoir chaque jour. Dans les petites choses de la vie. ▪La gratitude pour moi aujourd’hui c’était simplement d’apprécier le sentiment de “gift feeling” le matin lorsque tu parcours un village encore endormi qui n’appartient qu’à toi. C’est d’avoir rencontré des personnes superbes hier avec le coeur sur la main. La gratitude c’est être heureuse de trouver un point d’eau quand ma bouteille se vide et un coin discret quand ma vessie est trop pleine 😅
La gratitude c’est de remercier ceux qui ont parcourus des kms pour marquer le camino. C’est apprécier la chance que j’ai d’avoir pu accomplir un de mes rêves à un moment de ma vie où j’en avait vraiment besoin. Et de remercier le camino pour ce qu’il m apporte chaque jour peu importe si j’arrive ou non a Santiago. Chaque personne peut en témoigner, l’essentiel ce n’est pas d’atteindre Santiago c’est d’apprécier le chemin chaque jour.
Et la gratitude c’est aussi de me dire que le retour à la vraie vie, dont chacun de mes pas me rapprochent, sera difficile mais accompagné des retrouvailles avec ceux que jaime et qui m’aiment. Même si on se recréer vite une famille sur le camino la mienne finit par me manquer 😻 Jour 25 jai ( enfin ) compris que l essentiel est d’apprécier ce que l’on a et de ne pas toujours chercher à courir après ce que l’on voudrait 😉
Et toi? Un peu de gratitude aujourd’hui ?
Behind the Camino | Mon CR du jour parle de lui même. Le plus important dans le chemin n’est pas l’arrivée, c’est tout le cheminement. Tes réflexions qui te poussent parfois dans tes retranchements. Mais aussi les rencontres, les coups de cœur, les discussions. D’une certaine manière chacun est dépouillé et chacun va à l’essentiel, tu n’as plus de superflu, tu as simplement ton sac sur le dos et du coup tu n’as plus besoin de faire semblant. Prétendre être quelqu’un d’autre. Le partage et les échanges sont donc beaucoup plus forts et vrais. Et les réflexions plus intenses. Ce jour là j’étais simplement heureuse. Heureuse de cette expérience et de ce qu’elle m’apportait. Heureuse de toutes ces belles rencontres. Mais aussi heureuse de ma vie, du quotidien, de la simplicité de profiter de chaque chose.

JOUR 26 CAMPIELLO à BERDUCEDO
27 KM ▪ 1110 D+ |
J’ai bien peur que dans la foulée de mon post d’hier celui-ci soit tout aussi bisounours. Comment ne pas l’être après la journée d’aujourdhui…
Par quoi commencer. Un programme qui s’annonçait solide avec une montée interminable et un sac lesté de 2,5kg de flotte 😰 Après 3km les réjouissances démarrent. Nous grimpons à travers les nuages. Les ombres de chevaux sauvages se dessinent à l’horizon. Nous assistons à un fight club entre canasson 🐴 assez spectaculaire, crevant la brume et nous stoppant net sur notre lancée.
L’ascension s’achève enfin et nous projete au dessus d’une mer de nuage. Sublime 🤩 J’en reste sans voix. Puis vient le temps de suivre la crête et de redescendre… nous replongeons dans le coton nuageux cette fois ci agité par un vent de folie 🌬. Environ 120km/h compte tenu de mon expérience sur la ste victoire. Je m’accroche à mes bâtons et avance. Tant que je ne m’envole pas tout va bien 😂
Un nouveau rebondissement cette fois pérenne. Le soleil gagne la bataille, les nuages s’enfuient 🌞 La chaleur fait rage et la vue est splendide. Les chevaux et les vaches sauvages sont au rendez-vous, moins fantomatiques. Accompagnés d’une famille d’aigles. C’était superbe, certainement une des meilleures journées depuis le début de l’aventure !
Bonne soirée à tous 😘
Behind the Camino | Quelle incroyable journée ! Un de mes meilleurs souvenirs sur ces 40 jours de camino ! Je n’ai rien à ajouté car je pourrais écrire un article de 10 pages sur cette étape.. Elle aura été simplement spectaculaire et totalement incroyable. Épuisante aussi ! Et ce sera finalisée par un super repas partagé avec ma Camino Family que je ne quittais plus 😀

JOUR 27 BERDUCEDO à GRANDAS DE SALIME
21 KM ▪ 756 D+ |
Le CR du jour |Une magnifique journée ponctuée de nombreux rebondissements nuageux.
Les premiers kms sont accompagné d’une mer de nuage à perte de vue. Mer de nuage qu’il faudra traverser.
La masse cotonneuse nous recouvrira ensuite dans une forêt sinueuse. La descente laisse percevoir petit à petit, au travers d’immenses arbustes, le dessin d’un lac couleur lagon. Le chemin nous y mène.
Le vent se lève, la couverture nuageuse aussi et nous laisse admirer le paysage grandiose qui s’offre à nous. C’est superbe. Tchao les nuages.. bonjour la chaleur. La dernière montée interminable sous 30 degrés n’aura pas épargné mon bronzage agricole et ma perte hydraulique. Mais après une bonne douche et un petite glace je ne retiens que l essentiel. C’était magique 😍
Behind the Camino | Du même acabit que le jour précédent, cette étape était magique… je suis littéralement entré dans une mer de nuages. Solitaire sur quelques kilomètres j’ai finalement eu le plaisir d’être accompagné de J., un philippin ! Nous étions les deux minorités sur notre « promotion » du camino, étant la seule française et lui le seul Philippin. Quel bonheur d’échanger avec lui et de me rappeler mon voyage à El Nido notamment … le camino m’aura fait beaucoup voyagé, bien en dehors des frontières espagnoles !

JOUR 28 GRANDAS DE SALIME à O PABON
30 KM ▪ 945 D+ |
Le CR du jour | A journée difficile, post éclair 🙄
A l’aube de ce 28eme jour mes jambes luttaient hardement contre lapesanteur. Lutte passive mais efficace… chaque pas me demande une énergie considérable. Briseuse de grève peu vaillante je n’ose leur annoncer que nous partons elles et moi pour plus de 30km et de belles montées. J’applique la théorie déjà éprouvée du “ à chaque km suffit sa peine ».
30km plus tard le paquet est livré en un morceau mais un peu endommagé 😅
Après 4 semaines soit 831kms et 26 nuits de 4 à 5h j’ai réellement senti les limites de ma jauge d’énergie aujourd’hui 😔 Espérons que demain soit un meilleur jour.

JOUR 30 ▪BAREIRA à LUGO ▪
31 KM ▪ 552 D+ |
Le CR du jour | Ça c’était après… 31kms. Quand mes merrellfrance ont fini leur journée 😪
Mais c’était surtout avant de passer 1h30 chez … l’ostéopathe. Quand j’avais encore le sourire ! Et oui même en vacances j’ai un abonnement osteo que veux tu 🙄 Je ne m’imaginais tout de même pas y passer 1h30… à me faire pleurer.
En espérant que cela portera ses fruits… mais peu importe la vendange je dirais qu’après 30 jours j’ai déjà beaucoup appris et vécu alors même si le camino s’arrêtait demain…
L’ostéopathe que j’ai consulté m’a beaucoup touché ( sans mauvais jeu de mots). Un homme aveugle, qui a accepté de me recevoir en urgence quand il a su que j’étais sur le Chemin de Compostelle. Une gentillesse incroyable. Alors franchement j’espère et je pense arriver au bout des 100kms qui me séparent désormais de Santiago et des 200kms jusqu’à Fisterra. Mais après cette rencontre qui m’a émue je réalise encore et toujours que c’est une chance d’avoir comme seul problème dans ma vie un tibia et un talon kapputt 😉
Un grand merci à tous ceux qui m’ont envoyé des messages depuis 24h. J’ai été peu présente ici car très fatiguée et préoccupée par mes petits soucis de carrosserie 🤕 Mais je savoure toujours autant mon chemin même si les kms sont parfois douloureux.

Behind the Camino | Cette rencontre était particulièrement dingue. Une de mes plus belles avec un peu de recul. Comment expliquer ce moment partager avec cet homme si gentil, qui m’avait ouvert son cabinet exceptionnellement en sachant que j’étais sur le chemin. Il m’avait touché, par son aura, sa simplicité, son rire, ses tentatives de parler français… bref il restera à mes yeux un exemple si touchant de ses rencontres si fortes et pourtant si éphémères qu’il est possible de faire sur le Chemin de Compostelle.
JOUR 31 ▪LUGO à FERREIRA ▪
27 KM ▪ 578 D+ |
Le CR du jour | Je m’étais promis de ne pas me plaindre. De subir la canicule avec patience et dignité si un jour le soleil remplaçait la pluie 🤗 Soyons honnêtes lorsqu’il a fallut attaquer quelques jolies côtes sous un cagnard espagnol de 37 degrés j’ai eu un peu de mal à conserver cette positive attitude !
Quand ton corps se transforme en centrale à vapeur et que tu finis par regretter les semaines sous la pluie diluvienne il faut faire preuve d’un positivisme à toute épreuve 🤒
C’est bien une leçon du chemin… se dire que dans tous les cas il faut avancer. Step by step. Et que quitte à faire il ne sert à rien de chouiner. Car après tout si je suis là c’est bien que je l’ai voulu. Peu importe les degrés Celsius ou l’inclinaison de la pente j’en ai rêvé de ce camino… pour le meilleur et pour le pire 😏
Alors je continue à avancer et je me concentre sur l’essentiel. En espérant pouvoir déguster une glace à l’arrivée 🍦
A retenir… quitte à avancer autant le faire en retenant l’essentiel 😘

Behind the Camino | Alalala cette étape avait été particulièrement difficile. Longue, plus longue que prévue initialement puisque nous n’avions pas trouvé de logement à mi-parcours. Lendemain de ma séance chez l’ostéo miracle j’avais une seule peur… que la douleur revienne. Je guettais donc pas après pas les signes de bobo. Mais ça a tenu. Alors forcément j’ai pu me concentrer sur l’autre problème… la chaleur. A mourir. Nous étions vraiment tous très mal à l’arrivée, dégoulinants, et je me suis fait pas une…mais deux glaces. Enfin 3 si je compte la glace du soir !!C’était aussi notre dernier soir sur le Chemin Primitif avant que le Camino Frances nous rejoigne le lendemain… nous nous préparions donc psychologiquement au choc: nous devions être maximum 50 personnes en tout sur ce Camino Primitivo. Le lendemain nous finirions à plus de 1000. Imagine…
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Merci pour ces commentaires sur votre chemin. Je compte faire ce même chemin au mois d’avril….avec mon ami qui me suivra de près ou de loin en vélo et avec qui je serai tous les soirs….du luxe pour moi qui ai l’habitude de partir en treck solo en montagne…
Bon chemin à vous si vous repartez…