Comment je me suis retrouvé sur la randonnée Bossapas ?
En bonne descendante de Lucy, tout droit tombée de mon Sequoia géant, j’aime retourner dans la nature. Le Bois de boubou est un bon début, bien que la nature originelle se serait bien passée de capotes éventrées et de motards fous. Mais à force de me perdre vaillamment dans les petits chemins j’ai fini par le connaître par cœur ce petit bois, de la première camionnette blanche au dernier buisson.
Élargir mes horizons, admirer d’autres cimes, gambader dans d’autres bois…c’est un peu mon aspiration du moment. Aspiration tempérée avec les moyens du bord… on est à Paris, intra-muros, pas dans le fin fond de la pampa savoyarde. Mais quand même si on cherche bien, Paris et ses alentours offrent des spots très sympas pour s’évader et se faire un petit bol chlorophylle. Sans sniffer un paquet d’Hollywood.
La Bossapas , qui a eu lieu le samedi 24 septembre cette année, est un parfait exercice pour nous faire découvrir de nouveaux horizons.
Au départ de Chaville, cette rando-sportive propose deux formats :
- 33 km avec 1100 mètres de dénivelé positif
- ou 25 km avec 800 mètres de dénivelé.
Des formats déjà costauds puisque le plus petit de 25km se fait au bas mot en marchant en environ 5 bonnes heures. En rampant en 24h, et en moonwalk à définir. J’ai d’ailleurs trouvé un site très intéressant qui nous explique comment gérer le temps de randonnée : randonner-malin ! Pause publicité non rémunérée.
On s’est donc motivées, avec Lady Di, pour se lancer sur la Bossapas format 25km ! Première approche de la rando pour elle, petit rappel de mes vacances rando Compostelle pour moi…nous voilà parti.
C’est parti pour la rando Bossapas !
8h du mat on récupère notre magnifique gobelet et notre carte. Ambiance très conviviale, très loin de l’électricité et de la concentration des SAS de départ. Ici on est pas venu pour poser du lino mais pas non plus pour faire une performance à graver dans les annales. Tant mieux, mes yeux se décollent tout juste.
Let’s go. La marche c’est sympa. Mettre un pied devant l’autre puis recommencer tout en papotant et en taillant quelques costards c’est plus facile que faire péter son chrono avec GI-Joe. Les kms défilent, les potins aussi. Le soleil apparaît petit à petit, cette petite ordure prend son temps mais finalement on se réchauffe !
Les belles petites montées sympathiques nous rappellent que les vieux de la vieille sont au taquet et nous dépassent joyeusement. On s’en fout, la vie est belle, les oiseaux chantent, Didier et Janine peuvent bien nous mettre une pilule !
1er ravito au 9ème km de la Bossapas
Joie, liesse, bonheur. 9km ni vu ni connu, pas senti ! On est au top niveau. Madeleine avalée, selfie mérité on continue sur notre rythme.
J’ai la délicatesse de vous éviter les kms par kms. Tout le monde s’en tape moi la 1ère. Pas de détails croustillants en mode CR running, ni d’épanchements glauques « au 13ème km j’ai posé une galette ». La rando c’est fatiguant mais pas traumatisant ! c’est l’avantage, moins de spectacle, moins de sensationnel. Éteignez les caméras y’a rien à voir, personne ne rampera jusqu’à l’arche d’arrivée…Quoi que !
On continue donc notre petite balade vaillamment, avec une pause bien méritée autour d’un lac d’origine inconnue certes mais fort agréable.
Sandwich peanut butter pour l’une, Gerblé pour l’autre, et c’est reparti !
Le temps passe, les kms aussi. « Tiens c’est marrant ça fait un moment qu’on ne voit plus beaucoup de monde, et qu’on se fait dépasser par pleins de mecs ahah ». « On a du se tromper de boucle mouahah ». « Mais non impossible on l’aurai vu ». « En même temps on a jamais vu le 2ème ravito, c’est bizarre ». Le doute plane, s’insinue en nous.
Lost in the wild
Très rapidement dissipé par la réponse goguenarde de deux gentils « papis », version 3.0 100% muscle 100% randonneur du dimanche. « Ah mais oui les demoiselles vous êtes sur la boucle 33km Bossapas » « Whhat impossible ». « Sisi vous avez du louper le ravito, il était après le lac ».
Flashback, le lac, le peanut butter, la pause soleil. Pas de ravito. On a tourné direct à gauche. On l’a loupé. Merde. Trop de potins, pas assez de concentration.
Du coup le constat «c’est bientôt fini youpi» se transforme en «encore plus de 10 kms à faire ».
Oops. Et en plein milieu de la nature, les choix sont assez simples. Continuer en râlant ou s’arrêter et prendre racine, en râlant. On est pas des femmelettes, on est reparti, fleur au fusil !
C’est donc sur ce merveilleux malentendu d’inattention que nous avons fini notre boucle 33km. Les pattes un peu fatiguées mais l’honneur sauf (on a pas fini en uber) et même plus que sauf (on a retrouvé nos Papis qui venaient d’arriver).
Et 33kms plus tard
Avec un peu de recul, une bonne douche, et quelques carrés de chocolat avalés cette petit balade de la Bossapas, pleins de surprises et de rebondissements aura donc été une jolie découverte, faisable en format rando ou trail pour les plus motivés ! Aux portes de Paris, elle permet de découvrir sans se perdre les forêts de Fausses-Reposes, Meudon et Clamart.
Si toi aussi tu connais des endroits sympas, n’hésite pas à me les faire découvrir 😀
excellent article je me marre à chaque fois que je te lis. j’adore ta façon d’écrire.
cpontinuez comme ça et bonne continuation. pleins de gros bisous
Merci beaucoup ma belle !! toujours un plaisir de lire tes commentaires 😀
Bisous bisous