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J’écris cet article à chaud, quelques jours seulement après être rentrée de la Grande Traversée des Volcans d’Auvergne. Une aventure que j’avais en tête depuis un bon moment, et que je viens enfin de boucler. Un nom qui fait rêver rien qu’à l’évoquer, non ? Sauf que clairement, ça ne s’est pas passé exactement comme je l’avais imaginé.

Moi qui suis plutôt du genre rando au long cours (voir mes articles sur le Camino del Norte, le Camino Primitivo ou encore la Via Podiensis), sac sur le dos et nuits en auberge de chemin, j’avais décidé de changer totalement de rythme. De troquer mes grosses chaussures de rando contre des chaussures plus légères. De tester pour la première fois le format rando-trail.

Je vais essayer de distinguer mon expérience personnelle—qui a été assez difficile en raison d’une météo compliquée, franchement éprouvante certains jours, et qui ne m’a pas permis de profiter pleinement de certains panoramas pourtant magnifiques—de l’itinéraire lui-même. Parce que si c’était à refaire, clairement, je repartirais. La traversée est très belle, hyper variée, même si forcément, comme dans toute itinérance, certaines étapes sont un peu longuettes. Mais ça fait partie du jeu : si tu veux uniquement des spots ultra instagrammables, mieux vaut rester sur des randos à la journée !

Côté logistique, aucun regret : j’avais opté pour une organisation en deux temps. Un petit sac de trail à la journée (avec l’essentiel : eau, encas, coupe-vent, etc.), et un sac plus conséquent transporté chaque jour par La Malle Postale jusqu’à l’étape suivante. Et franchement, heureusement que j’avais ce petit luxe le soir, parce que sans ce confort je ne suis pas certaine que j’aurais tenu toute la traversée.

En revanche, le côté « rando-trail » en tant que tel m’a laissé un peu sur ma faim. Je n’avais pas vraiment l’impression d’être complètement en rando, pas vraiment non plus en mode trail… J’ai eu du mal à trouver mes repères, et je pense qu’à l’avenir, je garderai ce format plutôt pour de petites aventures de 2 ou 3 jours, max.

Dans tous les cas, dans cet article, je vais te donner toutes les infos pratiques dont tu auras besoin pour partir sur la Grande Traversée des Volcans d’Auvergne, avec mes conseils basés sur cette expérience toute fraîche.

Prêt·e à partir à l’aventure ? Je te raconte tout.

La Grande Traversée des Volcans d’Auvergne

La Grande Traversée des Volcans d’Auvergne, c’est une itinérance balisée, qui traverse tout le parc naturel régional des Volcans d’Auvergne, du nord au sud. En gros, tu pars de Chamalières et tu rejoins Le Lioran, dans le Cantal, en passant par tous les grands massifs emblématiques de la région : la Chaîne des Puys, le massif du Sancy, le Cézallier, les Monts du Cantal… Autant te dire qu’à peu près tout ce que l’Auvergne a de plus volcanique (et de plus sauvage) est au programme.

Le tracé officiel fait environ 200 à 210 km, selon les variantes, pour plus de 7000 mètres de dénivelé positif. C’est un itinéraire pensé au départ pour les randonneurs, avec une version classique en 11 étapes, mais qui peut facilement s’adapter à différents rythmes : rando sportive, trail, vélo (pour certaines portions), ou rando-trail comme je m’apprête à le faire. Les étapes croisent régulièrement des petits villages où on peut se loger, se ravitailler ou simplement faire une pause.

Les étapes de La Grande Traversée des Volcans d’Auvergne

Mon expérience personnelle en mode rando-trail

J’ai choisi de réaliser La Grande Traversée des Volcans d’Auvergne en mode rando-trail, sur une semaine, au lieu des 11 étapes initialement prévues. Honnêtement, j’avais une grosse appréhension avant de partir : même si le terrain n’est pas très technique, enchaîner quotidiennement entre 1000 et 1500 mètres de D+ avec des distances de 20 à 40 kilomètres représentait clairement un vrai défi pour moi.

En pratique, la principale difficulté a été la météo. J’ai fait cette traversée dans des conditions particulièrement compliquées : beaucoup de vent glacial, de brouillard épais, des températures très basses qui rendaient certains passages très éprouvants (notamment sur les crêtes et les sommets les plus hauts). Résultat : j’ai malheureusement moins profité des panoramas magnifiques que ce que j’espérais initialement.

Concernant l’organisation, j’ai cumulé deux étapes sur certaines journées pour pouvoir tout réaliser en une semaine. 

Les étapes initiales : la version officielle en 11 jours

La Grande Traversée des Volcans d’Auvergne est initialement prévue sur 11 étapes, avec une découpe pensée pour l’hébergement en gîtes ou refuges. Voici précisément les étapes officielles recommandées par la FFRandonnée du Puy-de-Dôme:

  1. Chamalières → Laschamps : 14,9 km / 550 m D+
  2. Laschamps → Lac de Servières : 20,9 km / 1250 m D+
  3. Lac de Servières → Mont-Dore : 21,5 km / 800 m D+
  4. Mont-Dore → Chareire : 19,4 km / 1300 m D+
  5. Chareire → Égliseneuve d’Entraigues : 21,9 km / 600 m D+
  6. Égliseneuve d’Entraigues → Lugarde : 24,5 km / 650 m D+ (entrée dans le Cantal !)
  7. Lugarde → Dienne : 21,1 km / 1300 m D+
  8. Dienne → Claux : 15,6 km / 900 m D+
  9. Claux → Falgoux : 12,3 km / 600 m D+
  10. Falgoux → Fau : 17,2 km / 900 m D+
  11. Fau → Le Lioran : 20,7 km / 1300 m D+

Si tu souhaites raccourcir ces étapes pour en faire davantage mais plus courtes, ça peut être compliqué, car il y a très peu d’hébergements intermédiaires. En revanche, si tu pars en camping ou bivouac, c’est beaucoup plus flexible.

Les chiens : Ils ne sont pas formellement interdits, même sur les points les plus fréquentés comme le puy de Dôme, le puy de Sancy ou le puy Mary. Par contre, attention aux zones d’estives, très nombreuses sur l’itinéraire, où les chiens doivent être strictement tenus en laisse. Tu trouveras les infos précises sur le site Hautes Terres Tourisme.

Mes étapes personnelles : version condensée en 7 jours (rando-trail)

Voici exactement comment j’ai réparti mes journées, avec kilométrage et dénivelé précis. Clairement, ce n’est pas le format le plus contemplatif, mais c’est une expérience très forte physiquement et mentalement :

  • Jour 1 : Chamalières → Lac de Servières : 35,8 km / 1800 m D+ (cumul de 2 étapes officielles)
  • Jour 2 : Lac de Servières → Mont-Dore : 21,5 km / 800 m D+
  • Jour 3 : Mont-Dore → Égliseneuve d’Entraigues : 41,3 km / 2000 m D+ (très grosse journée)
  • Jour 4 : Égliseneuve d’Entraigues → Lugarde : 24,5 km / 650 m D+ 
  • Jour 5 : Lugarde → Claux : 36,6 km / 1300 m D+ (long mais roulant)
  • Jour 6 : Claux → Fau : 29,5 km / 1500 m D+ (étape difficile, très vallonnée)
  • Jour 7 : Fau → Le Lioran : 20,7 km / 1300 m D+

Total : 210 km et environ 9350 m D+.

Je confirme : c’est assez costaud, surtout avec la météo que j’ai eue. En pure randonnée avec un gros sac, ce serait clairement plus difficile, mais ça reste tout à fait faisable. En trail pur, par contre, les distances et dénivelés quotidiens sont complètement réalisables si tu es habitué(e) à ce type d’effort.

Hébergement sur la GTVA : ce qu’il faut savoir

Sur ce parcours de la Grande Traversée des Volcans d’Auvergne, l’offre d’hébergement est assez limitée. En gros, tu trouveras une offre assez diversifiée de gîtes, auberges ou même hôtels – airbnb si tu souhaites varier dans les villages principaux comme Mont-Dore ou Le Lioran. Mais sur les sections plus sauvages, surtout dans le Cantal, c’est une autre histoire et souvent le choix se résume à un établissement.

Comme j’ai regroupé certaines étapes, je n’ai pas forcément fait tous les arrêts « classiques » et il manquera donc 4 établissements pour toi si tu souhaites faire le parcours classique. 

A noter :

  • Demi-pension : En général, elle est proposée presque partout (dîner + petit-déj). Pratique quand tu veux voyager léger et éviter de transporter ta nourriture. Exception : Lugarde, où il n’y avait rien.
  • Couchage : Prends à minnima un sac à viande qui est obligatoire dans certain établissement ou un duvet léger, car même s’il y a des couvertures sur place, leur état varie franchement d’un endroit à l’autre.
  • Petit-déj : Attention, le petit-déjeuner classique en gîte, c’est souvent du pain et de la confiture. Pour les longues étapes ou les journées costaudes, ça peut vite te laisser sur ta faim. J’ai donc privilégié mes propres petits-déj sauf au gîte du Puy Mary et au Bufadou, où les petits-déj étaient vraiment top et bien plus copieux.
  • Option végé : J’ai été très agréablement surprise des options végés possibles pour chaque dîner.

Allez, je te déroule tout ça étape par étape.

Hôtel Le Châtel – Chamalières / Royat

Pour démarrer la GTVA, j’ai choisi l’Hôtel Le Châtel, à Royat, à environ 2 km du point de départ officiel qui se trouve à Chamalières. C’était clairement le plus pratique que j’ai trouvé pour attaquer directement le tracé le lendemain matin. L’hôtel est situé juste en face du parc thermal, à deux pas du centre thermoludique Royatonic et à quelques minutes de Clermont-Ferrand. Côté confort, les chambres sont simples mais propres, et le personnel est accueillant. Petit déjeuner possible (je ne l’ai pas pris), et possibilité de préparer des paniers pique-nique, ce qui peut être pratique pour le départ.

Je n’ai pas trouvé mieux niveau emplacement pour débuter la GTVA sans avoir à trop marcher en ville. Ça reste un bon plan pour une nuit avant le grand départ.

Prix : 69€

Café du Lac de Servières

Après une grosse première journée, j’ai fait halte au Café du Lac de Servières, le seul hébergement dans le coin. C’est à quelques mètres du lac, donc hyper pratique pour finir l’étape sans rallonger le parcours.

Le lieu est simple mais très chaleureux. Dortoirs rustiques mais propres, une grande salle commune avec évier et micro-ondes à dispo, et des douches bien chaudes pour se remettre des kilomètres. Le repas du soir était franchement bon, avec des portions généreuses, et l’accueil au top.

A noter : ils demandent 15 € d’arrhes à la réservation, à prévoir en amont. Un spot sans chichi mais qui fait parfaitement le job après une journée bien remplie.

Prix : 42,5€ nuitée + dîner

Gîte Les Hautes Pierres – Mont-Dore

Situé à l’entrée du Mont-Dore, Les Hautes Pierres est un gîte vraiment sympa, rénové dans une ancienne grange en pierre de lave. L’accueil est top, l’endroit est propre et cosy, avec des dortoirs bien aménagés et une ambiance chaleureuse.

Le repas du soir est copieux et très bon, à base de produits locaux. Demi-pension à 38 € (nuit + dîner), ce qui reste correct vu la qualité du repas. Par contre, 15 € d’arrhes sont demandés à la réservation.

À noter : il y a plusieurs hébergements possibles au Mont-Dore, mais celui-ci est parfait si tu cherches une ambiance rando, simple et conviviale.

Prix : 38 € nuitée + dîner

La Grange d’Entraigues – Égliseneuve-d’Entraigues

Après une longue journée sur les sentiers, j’ai fait étape à La Grange d’Entraigues, un hébergement sans prétention mais accueillant, situé dans le petit village d’Égliseneuve-d’Entraigues. L’accueil y est chaleureux, avec un hôtes attentionné qui met à l’aise dès l’arrivée.

Le bâtiment a du charme, même s’il est un peu dans son jus. Les chambres et dortoirs sont simples mais propres, offrant le nécessaire pour une nuit réparatrice. Les sanitaires sont partagés, avec des douches chaudes appréciables après une journée de marche.

À noter : peu d’autres options d’hébergement dans ce village, donc il est conseillé de réserver à l’avance.

Prix : 48 € nuitée + dîner

Gîte communal de Lugarde – Mairie de Lugarde

Le gîte de Lugarde a été une plutôt bonne surprise. Je m’attendais à un truc un peu miteux et finalement, ce gîte communal est super propre et bien entretenu. C’est une immense bâtisse gérée par la mairie, et Marie-Pierre qui tient l’épicerie-bar en face avec pas mal de couchages et une grande pièce de vie qui a du potentiel.

Par contre, pas de chauffage, et là, c’est rude. Surtout avec des journées froides et une bâtisse glacée… Je comprends complètement le fait de ne pas mettre le chauffage dans un truc aussi immense et surtout avec un remplissage à 3 personnes … mais j’ai trouvé ça assez dingue de ne pas pouvoir au moins faire un feu. Même en refuge de montagne, tu as souvent un poêle ou un truc pour te réchauffer. Ici, rien. Il y a des couvertures, je les ai empilées + mon sac de couchage mais malgré ça la nuit a été vraiment compliquée et surtout on (j’étais avec un couple) a passé la soirée a vraiment se les peler.

Niveau paiement, c’est cash uniquement, donc pense à retirer à Condat (10 km avant), sinon tu vas galérer. Et à noter : pas d’autre hébergement dans le coin, donc si tu t’arrêtes là, c’est ici ou rien.

Prix : 10,5 € nuitée

Gîte du Puy Mary – Le Claux

Parmi les hébergements sur la Grande Traversée des Volcans d’Auvergne, le Gîte du Puy Mary est un vrai coup de cœur. Situé au pied du Puy Mary, il offre un cadre exceptionnel pour une pause bien méritée.

Le gîte est très propre, avec une attention particulière portée aux détails. La pièce de vie est chaleureuse, idéale pour se détendre après une journée de randonnée. Le repas du soir est copieux et délicieux, mettant en valeur les produits locaux. L’accueil est professionnel et attentionné, ce qui rend le séjour encore plus agréable.

À noter : il y a peu d’autres options d’hébergement dans le secteur et le gîte se trouve sur le GR4. Il est de plus assez réputé et fait partie des passages obligés du coin… donc pense à réserver à l’avance.

Prix : 48 € nuitée + dîner + petit-dej

Auberge du Fau – Le Fau

Après une nuit blanche à cause d’un ronfleur en dortoir, j’ai opté pour une chambre solo à l’Auberge du Fau. À 40 € la nuit, je m’attendais à un peu plus de confort. La propreté était correcte, mais certains détails laissaient à désirer, et l’ensemble aurait besoin d’un petit rafraîchissement.

L’auberge est gérée par la municipalité, et le paiement se fait uniquement en espèces, donc pensez à retirer avant d’arriver.

Côté restauration, c’est une toute autre histoire. Le couple qui tient la cuisine propose des repas savoureux et copieux, avec une touche d’originalité. La salle à manger est chaleureuse, et l’ambiance générale est conviviale.

À noter : c’est le seul hébergement dans le village, donc si tu prévois de t’arrêter ici, mieux vaut réserver à l’avance.

Le Bufadou – Le Lioran

Dernière étape, dernier hébergement… et clairement le plus marquant. Le Bufadou, un véritable cocon qui m’a accueillie après une journée particulièrement éprouvante.

Dès l’arrivée, on sent que Clément et son équipe ont mis tout leur cœur dans ce lieu. Chaque détail est pensé pour qu’on se sente bien : des chambres confortables et décorées avec soin, une pièce de vie chaleureuse avec cheminée, et une ambiance qui invite à la détente.

Côté restauration, c’est un sans faute : des plats faits maison, généreux et savoureux, mettant à l’honneur les produits locaux. Le petit-déjeuner est tout aussi copieux, parfait pour repartir du bon pied.

À noter : d’autres hébergements existent au Lioran, mais honnêtement, aucun ne rivalise avec l’accueil et la qualité du Bufadou. C’est le camp de base idéal pour les randonneurs en quête de confort et d’authenticité.

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