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Une suite qui dérange. Alors attends. C’est un film. Sur le développement durable et le réchauffement climatique. De quoi elle nous parle encore ? Ce n’est pas le sport son dada ? Qu’est-ce qu’elle vient nous chauffer les oreilles au photovoltaïque ?

Tout commence avec Une vérité qui dérange, 2006. Un film poignant et inquiétant. Qui m’a bien entendu marquée. Car même si nous vivons dans le présent… l’avenir c’est demain. Et l’avenir promet d’être un peu plus compliqué si nous ne sommes pas un peu plus responsables dans le présent. Les plus égoïstes se moquent de laisser une poubelle aux générations futures ? Qu’ils se trompent ! Les conséquences commencent à montrer leur bout du nez dès maintenant. Pas très sympa ce nez ! Qui nous rappelle aussi que nous accaparons la planète comme si Amazon nous l’avait loué avec un SAV illimité, alors qu’en fait…pas vraiment!

Les années passent. Les échanges universitaires, les stages, les déplacements. Au final je garde en tête le besoin d’être respectueuse de mon environnement. De faire le « minimum syndical » mais pas plus. Après tout j’ai une vie à vivre, un loyer à payer, un CV à construire, un marathon à préparer… Bref sauver la planète je veux bien, mais ce sera sur ma Todo du futur ! Et puis 2017. 20 septembre 2017 plus précisément. Mon pote m’invite à la projection en avant-première du film « Une suite qui dérange ». Why not. Je finis trop tard pour aller trottiner avec mon groupe de course. J’aime bien ouvrir mes chakras écolo à l’occasion alors pourquoi pas ; bon en plus il y a un buffet bio avant, si on les nourris aussi mes chakras ^^

… Et là, c’est le déclic !

« Une suite qui dérange ». Ce n’est pas un beau film d’écologie même si certaines scènes valent le détour, ce n’est pas du Yann Arthus Bertrand. C’est un beau film humain, autour du combat d’Al Gore cet homme au charisme vert et aux discours poignants. Comment ne pas se laisser embarquer par sa fougue photovoltaïque et vouloir prendre part, à son niveau à la protection de notre si belle planète ?

Une suite qui dérange , entre catastrophisme et espoir

Une suite qui dérange… la catastrophe

Les conséquences du dérèglement climatique sont de plus en plus visibles. Mais le lien avec le réchauffement climatique n’est pas toujours très clair. On nous parle d’émissions de gaz à effet de serre à tout va. On le tourne parfois à la rigolade. Les vaches qui pètent « ahah », 5 degrés le matin du 1er septembre « bin il est où le réchauffement climatique », mais voilà, même en se voilant la face et en adoptant le 2nd degré, les faits sont là.

Le film oscille entre scénario catastrophe qui prend vie. Inondations. Températures qui ne cessent d’augmenter avec des périodes de canicule qui se produisent à intervalles réguliers sur tout le globe, phénomènes climatiques extrêmes. Tempêtes tropicales. Ouragans. Migrations climatiques. Le Groenland qui perd en moyenne plus de 250 milliards de tonnes de glace par an, ça nous paraît bien loin tout ça.

Mais les ouragans aux Antilles ? Les inondations en France … Ce sont des phénomènes qui nous touchent beaucoup plus ! Et qui sont intimement liés avec le réchauffement climatique même si nous n’en avons pas toujours conscience. Les changements de température influent aussi sur la disparition de certaines espèces ou la propagation de pandémies telles que le virus Zika.

C’est donc éberlués que nous assistons, confortablement assis dans notre fauteuil de cinéma (à température ambiante, sans popcorn pour le coup) à des scènes dignes d’un film de Spielberg. Une femme a deux doigts de se noyer dans sa voiture en Louisiane. Des « bombes de pluie » dans l’Arizona. Ou encore des personnes tombant sur les routes en Inde, leurs chaussures ayant fondus sur le macadam. Des scènes épouvantables et pourtant réelles. Dignes de fictions catastrophes et à quelques heures d’avion.

Une suite qui dérange… l’espoir

Mais une suite qui dérange est avant tout un message d’espoir. Dix ans plus tard, les mentalités ont évolué, l’opinion publique commence à prendre conscience. Les industries d’énergies fossiles perdent du terrain. D’où le titre du film, si bien nommé « le temps de l’action ». De l’action de qui? De toi, de moi. De nous tous! Car même si à l’échelle de son petit nombril nous sommes tous conscients que notre micro action hebdomadaire n’est qu’un petit rien de David face à des grandes catastrophes d’industriel Goliath …

Malgré ces scènes apocalyptiques Al Gore réussit à garder le cap et à insuffler son optimiste et son espoir. Mobilisant l’opinion publique et mettant en lumière les actions de tous qui s’additionnent. Loin de se repaitre de faux semblants et d’espoirs utopiques, il s’appuie avant tout sur … des chiffres. Du concret.

Des batailles victorieuses :
– Des villes ayant atteint 100% d’électricité renouvelable comme aux Etats-Unis et tant d’autres briguant ce bel objectif
– De plus en plus de régions dans lesquelles il est moins cher de produire de l’électricité grâce au photovoltaïque ou à l’éolien vs les énergies fossiles
– Les investissements croissants dans la production d’énergies renouvelable, qui dépassent les investissements dédiés aux énergies fossiles.

– L’accord de Paris sur le climat en 2015 ratifié par 195 pays qui s’engagent à réduire les émissions de gaz à effet de serre
– Des pays en développement qui connaissent la plus forte croissance des énergies renouvelables : dépourvus d’énergies fossiles ils en profitent pour passer directement au solaire ou à l’éolien

En 10 ans, grâce à quelques hommes et à leur combat, le dérèglement climatique a enfin la place qu’il mérite, au cœur de nos réflexions sociétales.

Bonni Cohen la coréalisatrice : « ce film marque un nouveau chapitre dans l’histoire du dérèglement climatique, alors même que l’on observe des transformations qui s’accélèrent et de nouvelles batailles qui émergent. La question n’est plus de savoir si l’on doit changer nos habitudes, mais comment faire en sorte de mettre en œuvre ces changements le plus rapidement possible. C’est ce qui donne envie à Al d’aller de l’avant au quotidien. »

Al gore, plus décoiffant qu’une éolienne

Le documentaire retrace le parcours et les changements positifs opérés par Al Gore dans les coulisses. Peu importe les partis politiques, les croyances, il est passionnant de voir ce combat d’une vie que mène cet homme à bout de bras. Robustes les bras mais quand même. On applaudit son engagement et on aurait envie de lui éponger le front lorsqu’il combat inlassablement pour trouver des solutions parfois miraculeuses à des problèmes politiques désespérants. L’espoir apparaît. Le désespoir ensuite. On assiste avec lui à la ratification de l’Accord de Paris sur le climat en 2015. A l’adoption des énergies renouvelables par le premier ministre de l’Inde. Par l’adhésion d’une majorité de ces idées autrefois défendues par un seul homme. Puis l’élection de Trump. Mon Dieu. Sans commentaire. Les catastrophes à la chaîne, les images poignantes de terres dévastées par les eaux. Pendant que d’autres pays sont totalement asséchés. Et on aurait presque envie de se dire « mais à quoi bon? Le mal est fait ».
Résilience, acharnement, générosité, charisme. Le personnage principal après le dérèglement climatique c’est donc lui. N’abandonnant pas, revers après revers. Un véritable Nadal du court mondial. Combattant inlassablement pour défendre un sujet qui n’est fondamentalement pas sexy. Qui dérange. Qui ne faisait pas frémir les foules il y a encore dix ans ou était minimisé. Si un homme peut faire de ce sujet le combat d’une vie et s’y engager corps et âmes on peut bien y consacrer quelques minutes de notre précieux temps ?

Prix Nobel de la paix en 2007 pour « être la personne qui a le plus œuvré pour sensibiliser la communauté internationale à la nécessité d’adopter des mesures climatiques ».

« Si les prochaines générations vivent dans un monde secoué par des inondations, des tempêtes, des raz-de-marée, des sécheresses et des vagues de millions de réfugiés climatiques tentant de se mettre à l’abri – et déstabilisant l’équilibre planétaire, elles seront en droit de nous poser la question « Mais où aviez-vous donc la tête » Al Gore.

Participer à la « révolution du développement durable ». Et le sportif dans tout ça ?

« toute la beauté du monde est en danger » Al Gore

Pas besoin de prendre son billet pour l’Antarctique pour aller écoper les icebergs. Pas non plus besoin d’aller brûler son soutif devant l’hôtel de ville. Les Femen le feront pour toi dans tous les cas. Non la révolution du développement durable ce n’est pas un one shot tonitruant que tu vas hurler sous tous les toits. C’est un engagement du quotidien, petit à petit. Une prise de conscience pas à pas. La bonne nouvelle c’est que ce sont des petits actes et habitudes à prendre, qui ne sont pas toujours incroyables et ne vont pas forcément épater le voisinage. Mais qui seront une petite goutte dans l’océan. Ou plutôt pour endiguer la montée des océans. OK elle n’était pas drôle je sais !
Lutter chacun à sa manière contre la crise climatique pour protéger notre faune, notre flore mais aussi nos foyers devraient être une priorité en soit non ? Car à quoi bon poser des verrous et multiplier les assurances quand on voit qu’un petit coup de tsunami dans la tronche tout part à volo.

Tu me vois venir dans tout ça. Passionnée de trail, de randonnée, de grands espaces et de beaux paysages il y a un moment où je me demande « Oui et ? qu’est-ce que je fais de concret pour préserver tout ça ? ». Concrètement ? Acheter bio check, trier mes poubelles dans un mini 20m2 check, bien entendu de jamais rien jeter dans la nature double check. C’est même malheureux d’avoir besoin de le préciser. Mais il y a tant de sportifs qui dégradent la nature qu’il le faut bien. Ne pas imprimer 10 mails patati patata check… passer ma vie à pieds ! C’est déjà bien, un bon début !

Mais ce n’est qu’un début ! Devenir une personne et une sportive plus green, ce sera l’une de mes missions sur les prochains mois. C’est moins sexy que de préparer un marathon, moins tendance que faire le Mont Blanc mais cela me tient tout autant à cœur !

1 commentaire pour “Une suite qui dérange, et si on devenait un peu plus responsable ?”

  1. MERCI pour cet article et ton engagement !

    Pour entrer dans le vif du sujet, je suis tombée sur un article qui parlait de runcollect : http://www.runcollect.fr/ Ils proposent de récupérer gratuitement les vieilles chaussures de sport pour les redistribuer aux démunis ou les recycler selon leur état. J’ai trouvé l’idée intéressante alors je partage ^^.

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Passer plus de temps à l’extérieur m’a permis de me reconnecter à la nature et de repenser mes priorités. Au point de plaquer mon quotidien parisien pour venir vivre plus près des grands espaces. Ici, c’est mon espace pour partager avec toi…ma passion pour les sports de nature, mes conseils bien-être, ma réflexion sur l’écologie ou encore mes aventures dans l’entrepreunariat.

Cam Dewoods