Aujourd’hui, j’ai le plaisir de te parler de ma dernière lecture en date ! Et la vie reprit à petites foulées paru aux Editions Jouvence. Comme son nom l’indique, ce roman de Giulia Larigaldie aborde un sujet que je connais bien : la course-à-pied.
Loin d’être un guide du parfait coureur ou un ouvrage faisant l’apogée des bienfaits du fractionné, « Et la vie reprit à petites foulées » est un roman qui montre à quel point ce sport considéré comme « individuel » permet pourtant de tisser des liens entre des personnages auxquels on s’attache au gré des pages.
Résumé
Dire que tout oppose Pauline, femme mûre un peu trop parfaite, Pascale, mère au foyer mal dans sa peau, et Laura, jeune trentenaire au redoutable franc-parler, relève de l’euphémisme. Leurs chemins de vie, leur rapport au monde, mais aussi leurs objectifs… absolument tout les sépare. Hormis un détail : elles vont s’inscrire à un club de course à pied et n’auront d’autre choix que de faire équipe ! Les voilà donc à petites foulées autour du lac d’Annecy pour tenter de s’apprivoiser jusqu’à devenir de véritables alliées.
Quel secret Pauline cache-t-elle sous cette façade parfaitement lisse et brillante ? Pourquoi Pascale se sent-elle si inadaptée ? L’épreuve à venir la conduira-t-elle à se dépasser ? Quant à Laura, que fera-t-elle de cette relation stagnante ? Ira-t-elle au-delà de cette peur viscérale de l’engagement ? Ensemble, franchiront-elles la ligne d’arrivée ?
Des personnages si vrais qu’ils font écho à notre propre réalité. Des sujets profonds pour célébrer la sororité. Et une véritable bouffée d’air pur qui nous donne envie d’enfiler nos baskets !
Mon Avis
Des protagonistes annéciennes, une amitié autour de la course-à-pied et des personnages hauts en couleur et en humanité…le postulat partait plutôt bien lorsque j’ai tourné les premières pages du livre de Giulia “ Et la vie reprit à petites foulées “.
Et quelques chapitres plus tard ? Appréciant les romans “feelgood” ou bien-être (…peu importe le nom qu’on leur donne ) qui m’emmitouflent dans des histoires de vie, de rencontres, d’amitié et d’amour…je n’ai fait qu’une bouchée de cet ouvrage aussi sympathique que prenant. “Une bouchée” étant dans mon langage littéraire un laps de temps de moins de 24h, pendant lequel je me suis accroché à chaque chapitre et ai légèrement veillé tard, très tard (oups). Quand je m’attache aux personnages, j’ai légèrement du mal à m’en détacher…pas vous ?!
Et la vie reprit à petites foulées est un roman simple, sans chichis où les personnages sont en effet à notre portée. Un roman comme la littérature française sait les faire, sans tomber dans les caricatures exaspérantes et les clichés hollywoodiens. Pas de héros culpabilisants, de scénarios improbables et de rebondissements folkloriques… on reste dans l’humain, le vrai, celui qui nous plonge avec Pauline, Laura et Pascale dans leur quotidien imparfait.
Un roman à la portée de toutes et tous, même si les héroïnes et le ton en font un roman qui plaira avant tout à un public féminin. L’amitié se nouant au rythme des entraînements, il n’est cependant pas nécessaire d’être un(e) passionné(e) de course-à-pied pour apprécier cette aventure, les scènes sportives étant avant tout centrées sur l’humain et non sur la pratique en elle-même.
Points forts
Les personnages, leur intensité et leur parcours. C’est la force de ce livre, comme beaucoup de roman feelgood, ces 3 femmes qu’on aime apprendre à connaître et qui ont chacune des caractéristiques bien distinctes :
- Pascale, la mère de famille un peu timorée qui se révèle être une vraie badass
- Laura, la trentenaire en crise de sens, partagée entre son quotidien plan-plan et ses expéditions d’aventurière.
- Pauline, la belle inconnue qui cache un lourd secret. A mon sens le personnage et le déroulement de son histoire sont un chouilla caricaturaux mais je vous laisse juger par vous-mêmes.
Les personnages masculins, bien qu’en second plan, sont aussi très attachants. Laurent le compagnon de Pascale mérite la palme du mari parfait, Michel, l’entraîneur un peu beauf se révèle être le coach dont on rêverait toutes et Georges notre papy bourru qu’on aimerait tant cajoler.
Beaucoup de tendresse, de bons moments. C’est un livre qui se déguste comme une bonne tasse de chocolat, c’est doux, moelleux et on en redemande !
Le cadre ! Et oui, c’est toujours sympa de se balader virtuellement à Annecy.
Points faibles
Comme tout roman feelgood, il ne faut pas s’attendre à un suspens insoutenable mais plutôt à se balader main dans la main avec les personnages tout au long du récit. Le seul petit point faible que je verrais serait la “substance” de Pauline qui est à mon sens le personnage le plus caricatural de l’histoire.