Une course. Une randonnée. Un footing…quelque soit l’activité, l’intensité, on le vit tous d’une manière différente. Je te faisais il y a quelques jours mon compte rendu sur Le trail Millevaches des Monédières. Vécu plutôt comme une rando cool, avec l’envie de surtout profiter du paysage et de ne pas me prendre la tête ! ça…c’était mon compte rendu. Mais la course a été tout autre pour ma petite maman, pour qui c’était le premier dossard ! Parce qu’on vit tous ces événements d’une façon bien différente, découvre vite son récit…
Cela commence par notre charmante hôtesse qui nous dépose à Bugeat pour récupérer les dossards (mon premier !). 22 kilomètres de route sinueuse et d’embardées, je perds une certaine énergie à m’accrocher à la portière et à réviser tout ce que je connais d’exercices de relaxation (en pure perte).
Départ de Pradines. Le sas ? Tente, accordéon et flonflon dessous, charrette pour la photo de groupe, le tout sous un ciel du plus bel azur. Ne vous y trompez pas, tout le monde est au top de la mode trail. Je fais parfaitement touriste dans mon pantalon de rando (genre baggy informe avec plein de poches à bazar).
Je partirais bien avant tous ces moulés du leggins, ils me stressent ! D’ailleurs au top départ, ils se précipitent comme si ils allaient rater leur train (ah les réflexes parisiens !), nous devançant dès les premiers mètres… agaçant. Marche et marche nordique, ce n’est visiblement pas du tout la même chose (je maintiens : touriste).
Moi je marche, à mon rythme. Pas trop mal au début. Au bout de la troisième montée un peu sévère, mon estomac me fait clairement comprendre qu’il n’a pas fini son boulot et c’est quoi ces manières et patati patata. Pas de négo possible, je poursuis avec des crampes.
Et puis, les trailers, partis 1h plus tard, nous rattrapent. Un peu compliqué, le sentier ne permet souvent qu’un seul passant, honneur à ceux qui courent. Omnibus, arrêt tous les 3 arbres, je ne suis plus dans le rythme et ma chérie m’attend et m’attend… Je propose que nous nous retrouvions à l’arrivée.
Combien de fois me suis-je réjouie à la vue d’un large chemin déroulant ses grandes courbes aux dénivelés abordables ? … mais, mais il va où ce flèchage ? mais pourquoi il coupe ce magnifique sentier pour filer en droite ligne vers les hauteurs, dans d’improbables raidillons ? POURQUOI ??? (ben parce que t’es sur un trail, touriste, va!)
Aaaah enfin un bout de chemin tranquille, oooh plein de ruches à gauche. J’adore les abeilles, je suis très préoccupée par leur survie… mes réflexions sont brutalement interrompues quand quelques-unes me foncent dessus, se prennent dans mes cheveux et y bourdonnent furieusement. Impossible de les déloger, je n’en mène pas large, ce vrombissement près de mes oreilles m’effraie. Au bout de quelques minutes (sans doute des secondes d’ailleurs) de contorsion, je me fais piquer. Aïe. Aïe.
Fin de la ballade pour moi, rapatriée à la camionnette de secours (tout va bien). Ainsi je verrais arriver Camille, toute fringante, à peine fatiguée, au cœur d’un joli village, au milieu de paysages magnifiques…
Premier trail…plein d’émotions pour ma maman ! Peut être pas le dernier on ne sait jamais !
Et pour suivre toutes mes aventures sweet & sweat, retrouve moi sur :
A très vite !