Sete Cidades : découvrir la caldeira autrement

Sete Cidades, c’est l’un des endroits qui revient le plus souvent dans la liste des plus belles randonnées aux Açores et des spots incontournables. C’est les photos de miradors au-dessus d’un lac bleu et d’un lac vert, des routes qui longent la crête, des points de vue incroyables… bref, c’est clairement dans la liste des choses à voir et à faire pour tous ceux qui viennent poser le pied sur l’île de São Miguel. 

J’y suis allée en octobre, pendant mon voyage aux Açores. La météo était parfaite ce jour-ci, on a eu beaucoup de chance ce qui a permis de profiter de ce lieu assez incroyable pendant toute la journée. Si tu prévois d’y aller, regarde vraiment la météo à Sete Cidades juste avant de partir, parce que les conditions changent très vite, surtout en altitude.

Le paysage est incroyable avec ce contraste entre Lagoa Verde et Lagoa Azul, la mer au loin, le vert des Açores ultra présent, et le fait d’avoir pu découvrir la caldeira en marchant plutôt qu’en restant au spot principal est vraiment chouette. J’ai passé une bonne demi-journée à Sete Cidades et ça reste l’un de mes souvenirs les plus beaux des Açores.

Je te donne ainsi toutes les infos pour que tu puisses toi aussi en profiter ci-dessous

Tout savoir sur Sete Cidades

Je savais vaguement que Sete Cidades, c’était « deux lacs dans un cratère », mais je n’avais pas réalisé l’immensité du site avant d’y être. Un cercle immense, presque géométrique, avec deux lacs collés au centre, un village en bas…. Ce n’est pas une vallée c’est une caldeira, le résultat d’un ancien volcan effondré puis rempli d’eau et de végétation. J’ai adoré ce mélange entre relief volcanique imposant et ambiance hyper douce une fois à l’intérieur.

Ce qui porte à confusion avec Sete Cidades, c’est qu’on a l’impression que c’est un spot unique, un point de vue, alors qu’en réalité c’est un ensemble : un lieu géographique, un village, et un système de lacs. Pour simplifier :

Sete Cidades, c’est d’abord le nom de la caldeira : un ancien volcan effondré, immense, circulaire, qui forme toute cette zone à l’ouest de São Miguel.

Au fond de cette caldeira, tu as un grand lac, qu’on appelle Lagoa das Sete Cidades.Ce lac est composé de deux parties :

  • Lagoa Azul (le « lac bleu », la partie la plus grande, côté nord-ouest)
  • Lagoa Verde (le « lac vert », plus au sud, légèrement plus petit)

Les deux ne sont pas deux lacs complètement séparés : ils sont reliés par un isthme avec un pont. C’est pour ça qu’on parle parfois d’un seul lac avec deux couleurs, et parfois de deux lacs distincts. Ce n’est pas juste une différence de nom : tu peux vraiment marcher ou rouler de l’un à l’autre en quelques minutes.

Enfin, il y a le village de Sete Cidades, posé au bord de la Lagoa Azul. C’est un vrai village, pas un site touristique artificiel. Il y a une église, des maisons, des champs, et c’est lui qui donne son nom à l’ensemble. Beaucoup de gens pensent que « Sete Cidades » = le mirador Vista do Rei, parce que c’est ce qu’on voit partout sur Instagram. Mais en réalité, c’est juste l’un des points d’observation surplombant l’ensemble.

C’est aussi pour ça que je trouve important de ne pas seulement s’arrêter aux miradors et de descendre à pied ou en voiture jusqu’au village : tu passes d’un paysage spectaculaire à quelque chose de plus simple et quotidien, et tu comprends ce qui fait la vie de ce lieu.

Côté ambiance, j’ai aussi été surprise par le village au fond. Je m’attendais à un truc très touristique, et finalement c’est calme, presque rural, avec des champs, des maisons simples, et très peu de monde loin des spots photos classiques. Ça contribue à cette atmosphère un peu “hors du temps”.

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Où c’est, et comment y accéder

Sete Cidades est à l’ouest de São Miguel, pas loin de Ponta Delgada. En voiture, ça se fait super bien et il y a de nombreux parkings aux points d’intérêt. Tu peux aussi descendre en bus jusqu’au village, mais il n’y a pas énormément de bus. Le vtt (de préférence électrique) est une bonne option si tu veux faire le tour complet sans voiture, mais il faut aimer grimper – et gérer les rafales potentielles sur les crêtes.

Ce que je recommande vraiment si tu peux : monter en voiture, faire deux arrêts rapides aux miradors, puis basculer en mode rando pour parcourir les courbes du cratère, au lieu de simplement accumuler les points de vue. Le tour est beaucoup plus paisible et moins pris d’assaut que les différents points de vue et permet surtout d’admirer différemment les abords du lacs.

Lagoa Verde, Lagoa Azul… et ce qu’on ne voit pas sur les photos

Sur Google, tu as l’impression d’un lac vert fluo et d’un lac bleu éclatant, côte à côte. En vrai, la Lagoa das Sete Cidades est un seul système lacustre, séparé par un petit pont, avec des variations de couleurs liées à la lumière, la profondeur, et parfois à la végétation. Rien n’est uniforme. Et selon la luminosité les couleurs évoluent, c’est magnifique.

Ce qui m’a surprise aussi, c’est la sensation d’être dans un lieu immense mais habité. Tu peux être sur la crête avec cette vue spectaculaire, puis une heure plus tard marcher entre des haies, croiser un tracteur, et oublier totalement que tu es au fond d’un cratère volcanique. C’est cette bascule qui m’a plu. Ce n’est pas juste le spot le plus “instagrammé” du coin, il y a vraiment moyen de vivre une belle rando et de se faire plaisir.

Les meilleurs points de vue sur Sete Cidades

À Sete Cidades, tu peux très vite tomber dans le combo “je monte en voiture, je sors, je fais une photo, je remonte, suivant”. Ça fonctionne, mais ce n’est pas vraiment comme ça que j’aime découvrir un endroit tu le sais . Ce que je te conseille, c’est plutôt de choisir quelques points de vue bien précis, de comprendre comment on y accède, et d’y rester un peu, de te balader en partant de ce point de vue etc… quitte à en faire moins mais mieux.

Miradouro da Vista do Rei

Depuis Ponta Delgada, tu mets environ une demi-heure en voiture pour atteindre le Miradouro da Vista do Rei. Tu suis la route vers l’ouest, tu prends la direction de Sete Cidades, puis la route grimpe en lacets jusqu’au bord de la caldeira. Le mirador est indiqué, et tu as un petit parking juste à côté du point de vue, plus quelques places le long de la route quand tout est plein. En saison, ça se remplit vite !

Une fois garé, tu marches à peine quelques dizaines de mètres et tu te retrouves face à la version “carte postale” de Sete Cidades : les deux lacs juste en dessous, le village posé au bord de l’eau, les pentes du cratère qui ferment le cercle tout autour. Par temps clair, on distingue bien le côté plus bleuté et le côté plus vert, même si, honnêtement, ça dépend énormément de la lumière et des nuages du moment. 

L’ambiance, par contre, est assez “stop obligé” : va-et-vient permanent, voitures qui tournent, gens qui restent cinq minutes chrono. C’est utile pour se repérer et voir l’ensemble, mais je n’y serais pas restée une heure. Si tu peux, essaie d’y passer soit assez tôt le matin, soit plus tard dans l’après-midi, quand le flux se calme un peu et que tu peux au moins profiter de la vue sans avoir l’impression d’être sur un parking de station de ski. 

Miradouro da Boca do Inferno

Pour le Miradouro da Boca do Inferno, l’ambiance est complètement différente. Tu continues en voiture jusqu’à la zone de Lagoa do Canário / Mata do Canário : petite route forestière, parking en bord de route, pas mal d’emplacement. Une fois garé, tu ne vois rien encore de la caldeira. Il faut marcher un peu pour y arriver. Et c’est tellement plus beau comme ça, de découvrir petit à petit la caldeira et de se laisser surprendre !

Depuis le parking, tu suis d’abord une piste facile, puis un sentier plus étroit qui monte progressivement vers la crête. La distance n’est pas énorme : environ 1,2 km jusqu’au point de vue (donc 2,4 km aller-retour), avec une centaine de mètres de dénivelé positif. Le terrain est parfois boueux, il y a des marches et quelques passages plus raides sur la fin, mais rien de technique ! Simplement : pas adapté aux poussettes ni aux personnes à mobilité réduite.

L’arrivée est vraiment particulière : tu débouches sur une plateforme naturelle au bord de la falaise, avec une vue très large sur toute la caldeira das Sete Cidades. Tu peux admirer les deux lacs, mais tout le relief autour, les autres petites lagunes, et, les jours vraiment dégagés, l’Atlantique au loin. C’est ici que j’ai le plus ressenti le côté “ancien volcan” : les pentes, les courbes, la profondeur du paysage. 

Comme c’est devenu un spot très recherché, il peut y avoir du monde. Ça reste quand même plus “mérité” que Vista do Rei, parce qu’il faut marcher un peu pour y arriver, et ça filtre une partie des visiteurs. Si tu veux éviter le gros des groupes et des bus qui s’arrêtent au parking, le meilleur créneau reste le matin avant 9 h ou la fin de journée, en surveillant la météo parce que le point de vue se retrouve souvent dans les nuages. 

Miradouro do Cerrado das Freiras

Le Miradouro do Cerrado das Freiras se trouve sur la route qui relie le village de Sete Cidades à la crête. En gros, si tu descends depuis Vista do Rei vers le village, tu passes devant sans t’en rendre compte si tu ne fais pas attention aux panneaux : c’est un petit renfoncement au bord de la route, avec un parking simple, une balustrade et un espace plat pour s’avancer. 

La vue est différente de celle des deux autres miradors. Tu n’es ni tout en haut, ni tout en bas : tu es un peu “sur le côté”, avec un angle latéral sur le Lagoa Verde et le Lagoa Azul. On voit très clairement la bande de terre qui sépare les deux plans d’eau, la route qui file vers le village, et le relief du massif volcanique derrière. Les bus ne s’y arrêtent pas beaucoup, parce que le parking est trop petit, donc tu te retrouves surtout avec des voitures individuelles ou des gens qui montent depuis le village à pied ou à vélo. C’est un très bon stop si tu fais la boucle autour de Sete Cidades : tu peux t’y poser dix minutes, regarder les reflets changer sur les lacs, puis continuer sans te sentir pressé.

Miradouro das Cumeeiras

Celui-ci est souvent oublié parce qu’il n’est pas directement collé aux parkings les plus connus, mais il vaut vraiment le détour si tu veux une vue plus panoramique et surtout moins “orientée carte postale”. On y accède en suivant la route de crête au nord de la caldeira, en direction de la zone agricole qui surplombe Lagoa Azul ; il y a un petit renfoncement pour se garer, mais rien d’aussi formel que Vista do Rei. Si tu suis la route tranquillement, tu reconnaîtras l’endroit : le point de vue s’ouvre presque d’un coup, avec un muret en pierre et un espace dégagé où tu peux marcher un peu le long de la crête.

Ce qui change vraiment ici, c’est l’angle. Tu ne fais pas face aux deux lacs comme dans les photos “classiques” ; tu les observes davantage depuis l’arête, légèrement en retrait, avec la sensation de voir la caldeira dans sa globalité plutôt que d’être face à une scène posée devant toi. Les reliefs ressortent mieux, et tu vois aussi la forme du cratère sur l’arrière-plan, ce qui donne un côté plus “géologique” à la vue, sans être trop brut.

C’est aussi un spot intéressant si tu es déjà monté à Vista do Rei et Boca do Inferno mais que tu as envie de quelque chose de plus calme. Quand j’y suis passée, il y avait quelques voitures, des locaux qui s’arrêtaient pour discuter, presque aucune selfie-queue. On est restés un moment à regarder les nuages monter depuis la mer, et l’ambiance était bien plus posée. C’est le genre d’endroit où tu peux sortir une thermos, marcher un peu le long de la crête, et c’est un départ parfait pour se balader.

Attention juste à l’accès : la route est parfois étroite, et si la météo se couvre, la visibilité tombe très vite. Si tu veux explorer la crête à pied, c’est aussi un bon point de départ ou d’arrivée pour une boucle plus longue, notamment en direction de Vista do Rei ou de la Mata do Canário. Ça se prête bien aux gens qui aiment marcher  ! 

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