Nous voilà de retour de notre aventure incroyable : la traversée de l’île intense, la Réunion, à pied. Après 11 jours sur le GR R2, ce trek emblématique qui relie le nord et le sud de l’île, on a encore l’esprit et les jambes plein de souvenirs. Et quel périple ! Traverser La Réunion à pied, c’est plonger dans des paysages aussi variés que spectaculaires, depuis les forêts humides jusqu’aux crêtes escarpées en passant par les cirques isolés.
À travers cet article, je vais te partager tout ce qu’on aurait aimé savoir avant de partir. Conseils pratiques, moments forts, mais aussi les surprises et défis rencontrés sur ce sentier exigeant de 160 kilomètres et plus de 10 000 mètres de dénivelé. Prépare-toi à découvrir La Réunion d’une façon unique, loin des sentiers battus et au rythme d’une marche qui révèle la beauté brute de l’île.
Alors, envie de te lancer sur le GR R2 et de vivre toi aussi cette traversée intense de La Réunion ? Suis-nous dans cette immersion au cœur de l’île et découvre comment ce trek de 10 jours nous a marqué bien au-delà de ce qu’on imaginait.
Sommaire
Qu’est-ce que le GR R2 ?
Le GR R2, c’est bien plus qu’un simple sentier de randonnée : c’est une véritable immersion dans l’essence même de La Réunion. Traversant l’île du sud au nord (ou dans notre cas, dans ce sens-là), ce trek de grande envergure s’étend sur environ 160 kilomètres et t’emmène à travers des paysages aussi divers qu’époustouflants. Depuis les pentes arides et lunaires du Piton de la Fournaise jusqu’aux forêts tropicales luxuriantes, sans oublier les cirques emblématiques de Mafate et Cilaos, le GR R2 te fait vivre la Réunion dans toute sa splendeur et sa rudesse.
Le GR R2, c’est bien plus qu’un simple sentier de randonnée : c’est une véritable immersion dans l’essence même de La Réunion. Traversant l’île du sud au nord (ou dans notre cas, dans ce sens-là), ce trek de grande envergure s’étend sur environ 160 kilomètres et t’emmène à travers des paysages aussi divers qu’époustouflants. Depuis les pentes arides et lunaires du Piton de la Fournaise jusqu’aux forêts tropicales luxuriantes, sans oublier les cirques emblématiques de Mafate et Cilaos, le GR R2 te fait vivre la Réunion dans toute sa splendeur et sa rudesse.
Contrairement au GR R1, qui se concentre autour du mythique Piton des Neiges, le GR R2 est un condensé de l’île : on y découvre ses contrastes, ses microclimats et ses reliefs abrupts, un terrain de jeu rêvé pour les passionnés de randonnée en quête de défi. Ce parcours peut sembler intimidant avec ses 10 000 mètres de dénivelé cumulé, mais c’est précisément ce qui en fait un des treks les plus mythiques de l’océan Indien. C’est un parcours exigeant, souvent réalisé en 10 à 14 jours, et nous avons choisi de relever le défi en 11 jours pour intensifier encore l’expérience.
En choisissant de commencer par le sud, nous savions que les premières journées nous plongerait directement dans l’ambiance avec le Piton de la Fournaise, l’un des volcans les plus actifs au monde. Et dès le départ, l’effort est récompensé par des panoramas spectaculaires. C’est cette diversité de paysages, ce sentiment d’aventure et de dépassement de soi qui fait du GR R2 un trek à part, une traversée où chaque étape dévoile une nouvelle facette de l’île.
Pour ceux qui se lancent, ce trek est un engagement physique mais aussi mental, et il faut être prêt à tout affronter : des crêtes vertigineuses aux descentes abruptes, des nuits en refuge humide aux matins frais. Mais pour nous, ce défi en valait chaque goutte de sueur, chaque vue incroyable, et chaque rencontre sur les sentiers.
Pourquoi se lancer sur le GR R2 ?
Le GR R2, c’est bien plus qu’une simple randonnée. C’est la promesse d’un voyage unique, une traversée complète de La Réunion, qui te fait vivre l’île de l’intérieur, loin des sentiers battus. Avant de partir, on savait que ça allait être intense, mais difficile d’imaginer à quel point chaque étape allait nous bousculer et nous émerveiller.
Des paysages qui n’ont rien à voir les uns avec les autres
L’île intense porte bien son nom : chaque journée nous a fait découvrir un décor complètement différent. On commence par les pentes arides du Piton de la Fournaise, presque lunaires, et quelques jours plus tard, on se retrouve en pleine forêt tropicale, entourés de fougères géantes et d’orchidées sauvages. Puis, on grimpe sur les crêtes des cirques, avec des vues à couper le souffle sur des villages isolés comme Marla ou Cilaos. Ce trek, c’est un condensé de toute la diversité de La Réunion, en version grand format.
Un défi physique et mental… mais tellement gratifiant
Un défi physique et mental… mais tellement gratifiant
On ne va pas se mentir : le GR R2, c’est éprouvant. Entre les montées interminables, les descentes raides et les journées de marche qui s’enchaînent, on sent vite la fatigue s’installer. Mais c’est aussi ce qui rend l’expérience unique. Chaque jour, on repousse un peu plus ses limites, et à chaque étape, on se sent un peu plus fier de ce qu’on vient d’accomplir. Quand on arrive au sommet du Piton des Neiges, au petit matin, avec la vue dégagée sur toute l’île, on oublie d’un coup les douleurs et la fatigue. Ça vaut chaque effort, chaque ampoule.
L’expérience des villages reculés de Mafate
Si tu veux vraiment découvrir La Réunion authentique, celle qui se cache derrière les plages et les sites touristiques, le GR R2 est un passage obligé. Traverser le cirque de Mafate, c’est entrer dans un monde à part. Ici, pas de route, juste des sentiers. On y croise des villageois qui se déplacent à pied, des enfants qui jouent en pleine nature, des épiceries improvisées. À Marla ou à La Nouvelle, on a l’impression de faire un saut dans le passé. Et c’est là qu’on comprend vraiment la richesse et la diversité culturelle de l’île.
Un moment pour déconnecter et se reconnecter
La Réunion, c’est un dépaysement total, mais aussi un retour aux sources. Sur le GR R2, on est loin du bruit, des réseaux sociaux, du quotidien. On se retrouve face à soi-même, on vit au rythme du soleil, des montagnes, de la nature. C’est un vrai bol d’air frais, un moyen de déconnecter de tout et de se concentrer sur l’essentiel. Et honnêtement, ça fait du bien.
Le GR R2 en 10 jours : notre itinéraire
Nous avons choisi de commencer notre aventure dans la région de Basse Vallée, située au sud de l’île, pour remonter jusqu’à Saint-Denis, au nord. Voici un aperçu de notre itinéraire, sans entrer dans trop de détails (on te racontera tout ça en rentrant !) :
Étape 1 : Basse Vallée – Départ sur le GR R2
Dès la sortie de l’aéroport, direction le sud de l’île : Basse Vallée. Il nous a suffit de prendre 2 bus et l’aventure a commencé. Pour info il y a une petite boulangerie très sympa (et les gâteaux patate y sont délicieux) juste à côté du point de départ.
Dès le départ, on monte progressivement au cœur d’une forêt très dense, le chemin s’enfonce dans une végétation luxuriante, typique de La Réunion. Les plantations de vanille nous accompagnent. La montée est continue, mais ces premiers kilomètres, bercés par le chant des oiseaux et le vert intense de la flore, passent vite.
Le Gîte le plus connu est le Gîte de Basse Vallée, mais compte tenu des commentaires lus nous avons préféré réserver un autre gîte, qui se trouve un peu plus à l’écart de l’itinéraire du GR R2. Un petit détour de 45 minutes nous a ainsi conduits au Gîte Théophane et Yoleine, notre première halte. Surprise agréable : l’endroit est accueillant, la nourriture y est délicieuse, et la vue sur l’océan est tout simplement magique. Une mise en jambe parfaite pour débuter le trek avec le sourire.
✨ Highlight : Les plantations de vanille, la vue sur la mer
🥾 Distance/Dénivelé : 6km / +440m
🛏️ Hébergement : Gîte Théophane et Yolaine – Très sympa, propre et confortable, environ 60€/personne avec dîner+petit-dej.
Étape 2 : Basse Vallée – Refuge du Volcan
Au petit matin, on quitte le Gîte Théophane et Yoleine pour entamer cette deuxième étape avec une montée raide qui nous réveille rapidement. Les premiers kilomètres se déroulent en pleine jungle tropicale, où la végétation est dense et luxuriante, comme la veille. On grimpe sur près de 8 km, environ 1500 D+ sur ce premier tronçon et chaque pas nous rapproche du plateau désertique caractéristique du volcan.
La transition est saisissante : après la forêt, on se retrouve sur un terrain aride, presque lunaire, et l’air devient plus sec. C’est là que le Piton de la Fournaise se révèle, imposant et fascinant, entouré de sa crête que nous suivons tout le long du sentier. La vue est dégagée, et on ressent toute la puissance de cette terre volcanique.
Après environ 6 heures de marche, on arrive au premier parking, point de repère important avant de quitter le GR R2 et de se diriger vers notre hébergement. Le chemin jusqu’au Gîte du Volcan est une dernière ligne droite qui, après cette journée exigeante, demande un dernier effort.
L’accueil au refuge est correct, même si l’ambiance est un peu impersonnelle. Le buffet est plutôt bon et les dortoirs, bien que vétustes, restent propres avec des draps fournis. Les sanitaires sont passables, mais suffisent après cette longue étape.
✨ Highlight : La vue spectaculaire sur le Piton de la Fournaise.
🥾 Distance/Dénivelé : 20km / +1 935 m / -200 m
🔴 Difficulté : Journée éprouvante avec 2000 m de dénivelé positif.
🛏️ Hébergement : Gîte du Volcan – Usine mais pratique, environ 66€/personne dîner+petit-dej+picnique du lendemain.
Étape 3 : Gîte du Piton de la Fournaise à Bourg Murat
Après une nuit moyennement reposante pour ma part au Gîte du Volcan, nous reprenons le chemin que nous avions quitté la veille. Nous ne faisons pas pendant la traversée de la Réunion sur le GRR2 l’ascension du Piton de la Fournaise et reviendrons ainsi dans quelques jours ici-même pour découvrir un peu plus le volcan. De retour sur le chemin quitté la veille, direction la traversée de la Plaine des Sables qui offre un spectacle lunaire, avec ses étendues minérales et ses couleurs contrastées.
En grimpant vers l’oratoire Sainte-Thérèse, le paysage devient plus accidenté et révèle des vues magnifiques sur le Piton de la Fournaise et ses environs. Ensuite, nous continuons notre progression en longeant plusieurs crêtes et sentiers bordés de végétation volcanique unique. On traverse des zones où les pentes descendent vers la Plaine des Sables et où des vues panoramiques sur les cirques se dévoilent par moments.
Le chemin se poursuit jusqu’au point de bifurcation vers le sentier forestier du volcan, et nous passons par des sites emblématiques comme le Nez de Bœuf (à environ 2 000 m), où l’on peut s’arrêter pour apprécier la vue imprenable sur la côte Est de l’île. L’étape se termine avec une descente progressive vers Bourg Murat, où notre hôtel, Les Écrins, nous attend pour une soirée de repos bien méritée après cette journée exigeante.
✨Highlights : Traversée de la Plaine des Sables, un paysage lunaire et unique, vue imprenable depuis l’oratoire Sainte-Thérèse, belvédère avec vue sur le cirque de Cilaos, passage par le Nez de Bœuf avec panorama sur la côte Est
🥾 Distance : 20,39 km – / +377 m / -1070 m
🛏️ Hébergement : Hôtel Les Écrins – très sympa et confortable
Étape 4 : De Bourg Murat au Refuge du Piton des Neiges
L’étape démarre tranquillement au départ de Bourg Murat avec les 5 premiers kilomètres sur route plate, un bon moyen de s’échauffer avant la longue ascension. Peu à peu, le début de la montée se profile et la difficulté augmente progressivement. La réelle ascension commence, menant jusqu’à la Mare à Boue, où le paysage change et offre une vue plus ouverte sur les montagnes alentours.
La montée continue de manière soutenue, chaque pas se fait plus intense au fur et à mesure que l’on approche du Gîte Caverne Dufour (ou refuge du Piton des Neiges). La particularité de cette journée est que nous l’avons parcourue en même temps que les participants de la Diagonale des Fous, ajoutant une énergie particulière au parcours et nous permettant de les encourager tout du long, bien que la météo était compliquée et le ciel souvent bouché.
Le refuge du Piton des Neiges, bien que rustique et à l’autonomie en eau potable limitée, reste une étape incontournable pour les randonneurs. Les dortoirs, répartis sur trois niveaux et pouvant accueillir jusqu’à 15 personnes par dortoir, offrent un espace assez sommaire et il vaut mieux ne pas trop renifler le doux fumet qui s’échappe des couvertures. Heureusement, des sanitaires et un fin filet d’eau étaient disponibles ce soir-là (apparemment ce n’est pas toujours le cas cf les commentaires sur Google).
Un des points forts du refuge est la possibilité de laisser son sac le lendemain matin et de partir léger pour l’ascension du Piton des Neiges au lever du soleil, un moment magique que tous veulent vivre.
✨Highlights : Montée régulière jusqu’à la Mare à Boue avec vue sur les sommets, point mythique pour l’ascension du Piton des Neiges
🥾 Distance et Dénivelé : 19,17 km / +1 177 m / -320m
🛏️ Hébergement : Refuge du Piton des Neiges – ambiance authentique, réservation conseillée – environ 52€/personne dîner+petit-dej. Attention à venir avec son eau ou alors il faut en acheter sur place.
Étape 5 : Piton des Neiges à Cilaos
Cette étape était l’un des moments les plus attendus de notre aventure. L’ascension du Piton des Neiges, point culminant de l’île à 3 071 m, est un défi que nous avons relevé avec excitation et appréhension. Le départ avant l’aube, dans l’obscurité complète, rend l’expérience unique : chaque pas est guidé par la lueur des lampes frontales et l’espoir de voir le ciel s’illuminer. Nous sommes partis vers 3h du matin, heure où une grande majorité des dortoirs s’éveille et où chacun part avec plus ou moins d’énergie à la conquête des 600D+ à parcourir. Après près de 2h de montée soutenue, le spectacle est à la hauteur de nos attentes : le lever du soleil sur l’océan et les cirques environnants est tout simplement époustouflant. On reste sans voix devant cette mer de nuages teintée de rose et d’or.
Retour ensuite au Gîte (où nous avons tous laissé nos sacs) pour prendre le petit-déjeuner. Il est 8h du matin, et pourtant la journée semble déjà bien entamée pour nous. Heureusement c’est une “petite étape” qui nous mènera jusqu’à Cilaos.
La descente, bien que belle, est longue et technique. J’en ai vraiment plein les pattes et je ne peux m’empêcher de penser aux coureurs de la Diag qui ont dû enchaîner la veille après la montée jusqu’au refuge. Elle descend raide, avec des points de vue impressionnants sur le cirque de Cilaos qui se dévoile peu à peu et le Piton des Neiges.
✨ Highlight : Le lever du soleil magique au sommet du Piton des Neiges, la descente mythique du Bloc pour aller jusqu’à Cilaos
🥾 Distance/Dénivelé : 15 km / +789 m / -2 000 m – (comprenant environ 6km et 600D+ et D- pour l’ascension du Piton).
🛏️ Hébergement : Divers hébergements disponibles à Cilaos, offrant des options adaptées à tous les budgets.
Étape 6 : Cilaos à Marla
On attend cette étape avec impatience : entrer dans le cirque de Mafate ! Dès le départ de Cilaos, la vue sur le col du Taïbit nous donne un avant-goût de l’aventure qui nous attendait. La descente jusqu’à la cascade de Bras Rouge est agréable.
La montée vers le col du Taïbit est progressive, parfois un peu longue, mais le panorama est vraiment incroyable. On passe devant la tisanerie des Trois Salazes, un petit coin de paradis où on peut s’arrêter pour boire un thé local.
L’arrivée en haut du col du Taïbit marque vraiment un tournant et l’entrée dans Mafate. On redescend vers Marla, un village qui a tout d’un endroit hors du temps. C’est petit, calme, et plein de gîtes qui accueillent les randonneurs de passage. On a trouvé refuge au Gîte de Marla chez Yolande Hoareau, qui nous a accueillis avec le sourire. Le gîte est très agréable avec des petites chambres en bungalow à taille humaine. Assez cosy : une douche chaude, des toilettes propres. Et mention spéciale à l’épicerie et la boulangerie du coin, parfaites pour faire le plein pour la suite.
✨ Highlight : L’entrée tant attendue dans le cirque de Mafate, les points de vue sur Cilaos et l’arrive en haut du col du Taïbit.
🥾 Distance/Dénivelé : 13,49 km / +1 328 m / -800 m
🛏️ Hébergement : Gîte de Marla – simple et chaleureux, tenu par Yolande Hoareau, environ 55€/personne dîner+petit-dej.
Étape 7 : De Marla à Roche Plate
On quitte Marla, ce village paisible niché au cœur de Mafate, avec une pointe de nostalgie. Marla, c’est un lieu où l’on se sent un peu hors du temps, entouré par la nature brute de la Réunion et très au calme (malgré le passage de quelques hélicoptères). Direction la Nouvelle, où l’on traverse un relief varié et une végétation changeante. En arrivant à La Nouvelle, on est frappés par l’atmosphère plus « touristique » du village, avec ses petites buvettes et ses points de repos pour randonneurs – un contraste avec la tranquillité de Marla.
On entame ensuite la descente vers la Rivière des Galets, un passage technique et assez raide qui met nos jambes à l’épreuve et qui se finit avec les nombreux passages de rivière qui ajoutent une bonne dose d’aventure.
Après la rivière, on attaque la montée vers Roche Plate. Courte mais intense, moi elle m’a achevé je dois bien l’avouer ! En arrivant, l’îlet de Roche Plate présente une toute autre dimension que les précédents, à flanc de montagne avec des maisons sur pilotis. Le panorama est encore une fois spectaculaire avec un 360 sur Mafate et notamment le tr-s connu Maïdo.
Pour la nuit, on pose nos sacs au Gîte Chez Merlin. L’accueil est assez basique, et la restauration n’est pas vraiment au rendez-vous, mais les installations sont fonctionnelles.
✨ Highlight : Découverte de la Nouvelle, traversée de la Rivière des Galets
🥾 Distance/Dénivelé : Environ 13 km / +700 m / -1200 m
🛏️ Hébergement : Gîte Chez Merlin – accueil simple, restauration très moyenne, sanitaires corrects, environ 55€/personne dîner+petit-dej.
Étape 8 : Roche Plate à Îlet à Bourse
En quittant Roche Plate, le sentier grimpe jusqu’à la Brèche, offrant un panorama impressionnant sur les cirques. Ce passage est un des moments forts de la journée, où l’on peut réellement apprécier la grandeur sauvage de Mafate. Après la Brèche, une longue descente s’amorce, passant par différents îlets pittoresques avant de rejoindre l’îlet des Orangers.
La descente continue une nouvelle fois jusqu’à la rivière des Galets. Un stop toujours très agréable histoire de se rafraîchir, idéal pour reprendre des forces et se préparer pour l’ascension qui suit.
Après la rivière, le sentier s’élève progressivement en direction de Grand Place avec à nouveau un dénivelé assez exigeant surtout avec le poids du sac. On arrive finalement à Îlet à Bourse, un hameau niché dans la montagne
✨ Highlight : Le passage spectaculaire par la Brèche et la traversée rafraîchissante de la rivière des Galets.
🥾 Distance/Dénivelé : 16,07 km / +1 161 m / -758 m
🛏️ Hébergement : Gite de L’ilet à bourse, , environ 50€/personne dîner+petit-dej.
Etape 9 îlet à bourse à Dos d’ânes
En quittant l’Îlet à Bourse, on entame une descente douce mais prolongée qui nous mène vers le village d’Aurère. Encore un joli petit havre dans Mafate, où le temps semble s’être arrêté. Le village est reconnu pour ses vues panoramiques et pour être très prisé puisque c’est l’un des premiers que l’on peut atteindre lorsque l’on s’engage dans Mafate de ce côté. Mais ce que beaucoup ne savent pas c’est qu’il y a surtout une super boulangerie locale – une pause gourmande à ne pas manquer !
Après avoir profité de ce moment, la descente (interminable de mon point de vue) se poursuit jusqu’à la rivière que l’on va traverser plusieurs fois. Nous sortons ainsi de Mafate et retrouvons pendant quelques mètres la civilisation (il y a vraiment beaucoup de monde). C’est un passage unique, où la sensation de sortir de ce monde isolé est frappante. Sur cette portion, le sentier devient plus fréquenté, avec des familles et des randonneurs qui empruntent ce chemin pour des sorties à la journée, des arrêts picnics et on croise pas mal de 4×4 qui déposent des groupes au plus proches de l’entrée du cirque.
Mais pour nous, l’aventure continue avec la montée vers Dos d’Âne. Ce sentier, raide et par endroits un peu plus escarpé et moins entretenu, offre une dernière montée bien intense. Moins fréquenté que les sentiers du cœur de Mafate, il procure un sentiment de retour à la solitude de la montagne, avec des paysages grandioses en toile de fond notamment la superbe ligne représentée par le chemin de la canalisation des orangers. L’ascension est rude, mais l’arrivée à Dos d’Âne, avec la vue dégagée sur l’océan, est tout simplement extraordinaire !.
Cette étape finale nous sort du cocon de Mafate et ramène progressivement à la civilisation. Elle est marquée par une certaine mélancolie en laissant derrière nous le calme de Mafate, mais aussi par la fierté d’avoir traversé ce cirque unique.
✨ Highlight : La traversée d’Aurère, l’impressionnante sortie de Mafate, la vue de Dos d’äne.
🥾 Distance/Dénivelé : 18,92 km / +1 216 m
🛏️ Hébergement : Gîte à Dos d’Âne, avec une petite épicerie dans le village pour compléter les provisions.
Etape 10 Dos d’Âne à Plaine des Chicots
On commence par une montée sur bitume depuis Dos d’Âne pour rejoindre l’une des randonnées les plus fréquentées de l’île : celle du sentier vers Roche Verre Bouteille et Cap Noir. Ce point de vue est très populaire, et pour cause : il offre un panorama saisissant sur le cirque de Mafate, rappelant la grandeur et l’isolement de cette région.
Après les points de vue, on s’engage dans une montée continue vers Roche Écrite : , où le sentier devient plus immersif et nous fait pénétrer dans une végétation dense et humide. La montée est assez soutenue, et plus on avance, plus le chemin devient sauvage et moins fréquenté. Cette partie du parcours est marquée par l’humidité ambiante qui se ressent de plus en plus, créant une atmosphère presque mystique en approchant du refuge.
Situé au cœur de la forêt, le refuge de la Plaine des Chicots offre un confort sommaire, mais son emplacement isolé et sa convivialité compensent largement. L’humidité y est omniprésente, et les installations sont basiques, mais le repas y est agréable et réconfortant après cette longue journée de marche. C’est un lieu parfait pour se reposer et savourer l’expérience de randonnée au milieu d’une nature intacte.
✨ Highlight : Vue spectaculaire sur le cirque de Mafate depuis le Roche Verre Bouteille et Cap Noir.
🥾 Distance/Dénivelé : 11,50 km / +1 144 m 🛏️ Hébergement : Refuge de la Plaine des Chicots – sommaire mais convivial, l’humidité ambiante ajoute une atmosphère particulière à ce gîte en forêt
Jour 11 : Roche Écrite à Saint-Denis
Notre dernier jour de trek débute avec une tentative d’observer le lever de soleil depuis la Roche Écrite. Malheureusement, les conditions météo n’étaient pas de notre côté, et les nuages ont décidé de nous priver de ce spectacle. Ce réveil (très) matinal nous a valu de rentrer bredouilles et complètements trempés au gîte, qui lui aussi était bien humide !
Retour au gîte pour un petit-déjeuner bien mérité, avant d’entamer notre longue descente vers Saint-Denis. Le chemin serpente au milieu des cryptomerias et des fougères, avec des vues sur les hauteurs qui s’étendent jusqu’à la côte. Après plusieurs heures de descente, nous atteignons le parking, le point de départ pour ceux qui montent vers la Roche Écrite. Mais pour nous, c’est la fin d’une grande aventure.
Nous continuons à descendre vers Saint-Denis, sentant petit à petit le retour à la civilisation. La fatigue commence à se faire sentir après tous ces jours de trek, mais l’excitation d’avoir accompli cette traversée de l’île nous donne un dernier élan.
Après 11 jours d’efforts, de paysages époustouflants et de rencontres, nous touchons enfin au but. Ce GR R2, avec ses défis et ses moments de grâce, restera gravé dans nos mémoires.
Une préparation essentielle en amont
Comme pour toute grande randonnée, il est important de bien se préparer avant de se lancer dans la traversée de La Réunion à pied. Il a été notamment indispensable de réserver à l’avance les hébergements en gîtes, surtout pour les nuits dans des lieux prisés comme le Refuge du Piton des Neiges. Nous avons choisi cette option pour alléger nos sacs à dos et profiter pleinement des paysages sans avoir à monter notre propre tente chaque soir.
Partir en octobre sur le GR R2
Nous avons choisi de partir en octobre pour notre trek sur le GR R2, car c’est une période idéale pour randonner à la Réunion, parfaite pour éviter les fortes chaleurs. C’est l’une des périodes assez fréquentées, ce qui s’est bien ressenti en termes de prix de billet d’avion (bim la douloureuse) et sur la résa des logements où nous avons aussi dû penser voir décaler un chouilla nos nuitées pour palier au fait que les refuges les plus prisés étaient parfois déjà full. En partant dès notre arrivée sur les terres réunionnaises, nous savions aussi que nous allions certainement nous retrouver à un moment ou un autre sur la Diagonale des Fous, mais au final nous devrions bien nous en sortir !
La Diagonale des Fous et le GR R2
Le GR R2 partage une grande partie de son parcours avec l’emblématique Diagonale des Fous, une course d’ultra-trail qui attire des centaines de coureurs chaque année. Notre itinéraire coïncide avec la tenue de cet événement, et nous risquons de croiser la fin du peloton, surtout vendredi. Ce sera un moment unique de croiser ces guerriers des sentiers, qui bouclent leur traversée en quelques jours à peine, pendant que nous prendrons le temps de savourer chaque étape.
Mes dernières randonnées en itinérance : le Jordan trail et La Via Podiensis.