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Flashback “ Tu viens à la Sainté Lyon? ça va être cool !”

Mais oui la Sainté Lyon, tu connais non?. Tout mon petit être hurle “Dis non, dis non, arrête un peu les conneries ”. Sur un malentendu, j’ai dit oui. Ce genre de malentendu assez suicidaire. Et répétitif.

Mon incapacité chronique à dire non à toutes sortes de plans sportifs foireux devient notoire. Me mettant de plus en plus souvent dans la VIP list de toutes sortes d’initiatives à la con. Il y avait le dîner de cons, il y a dorénavant le trail de pigeonne. C’est dit.

Toi qui me lit et pensais justement me proposer une course « fantastique » à l’autre bout du pays oublie moi ! N’insiste pas je dirais non. Enfin. C’est quand déjà ? Où ? Attends je regarde. Ah ouais ça a l’air canon. Bon ok je vais y réfléchir. On en reparle. Je suis chaude. C’est quoi le site?

Les touristes à la Sainté Lyon

Revenons-en à nos glaçons ! La Sainté Lyon. Enfin calmons tout de suite nos ardeurs. La Sainté Sprint de la Sainté Lyon. Chaque mot à son importance, et celui-là me fait passer de 72 à 22 km. Dans les mêmes conditions : froid, nuit, folie douce du trail masochiste.

Première épreuve de la course: sortir de la voiture pour aller chercher son dossard. C’est déjà beaucoup tu sais. Braver le froid en maugréant. Et se dire que là tu te les pèles en silence sous ta pièce montée doudounaire . Alors que bientôt tu poireauteras à quelques mètres de l’arche, la bouche en cœur, le camelbak gelé.

Il est 16h. On n’est vraiment pas en avance. Mais curieusement très sereins. Malgré les dizaines de mecs suréquipés qui fleurent bon l’Arnica et mastiquent nerveusement leur gâteau sport. Avec notre look froissé tout droit sorti de 5h de route.

Et une digestion laborieuse des dernières miettes de cookies 100% gras 100% chocolat avalés en vitesse sur une aire d’autoroute miteuse. On est dans l’ambiance.

trail extreme saintelyon

Un before de champion

Premier essai frontale. Pire que des lunettes de piscine !. Ça serre ce machin, mes neurones ne s’en remettront probablement jamais. Mon amour propre non plus. Le combo bandeau – lampe me fait une vraie tête de glande, les teletubbies peuvent se rhabiller. Pas de panique. C’est le folklore. Le trail à l’état pur. Avec mes lèvres bleues et mon teint blafard je passerais direct au casting Game of Thrones après l’arrivée.

Trail Nuit SaintéLyon

Pseudo « pasta goûter » histoire de colmater un peu nos pauvres estomacs. Qui vont bientôt comprendre ce qui les attend. Concrètement, tu n’as toujours pas pigé. On est à l’arrache, un remake foireux des bronzés font du trail. Pas de véritable prépa, une organisation très approximative mais une bonne humeur générale. C’est parfait.

Le sportif, cet être patient

Patience, patience. Ce mot prend de plus en plus de sens depuis que je participe fréquemment à certaines courses. Attendre aux consignes, dans les SAS, aux médailles, aux ravitos, re aux consignes…mais surtout AUX TOILETTES !

Avec le temps et l’âge je finis par perdre la notion du temps et ne plus râler inlassablement. Non je déconne c’est mon sport préféré.

saintelyon trail nuit course

Concrètement nous avons attendu beaucoup plus que couru. Dans le très joli hall Tony Garnier, puis pour chopper notre bus puis de nouveau dans ce merveilleux gymnase de Soucieux. Bref tu l’as compris si le temps c’est de l’argent, l’orga nous doit tous un sacré paquet de blé !

L’armée des lucioles

Malgré le doux refrain lancinant “pourquoi tu fais ça déjà? “ la motivation ne flanche pas. On est tous tellement mignons, avec nos têtes de glands stressés. Nos frontales vissées sur nos fronts transis.

L’ambiance est concentrée mais bon enfant. Clairement tout le monde se caille les miches, pas de jaloux. On est tous conscients d’être des ovnis sociaux, confrontés à la dur réalité du “ c’est samedi soir, tes potes en sont à leur deuxième mojito. Et toi tu fais la queue pour pisser dans des wcs en plastoc.” C’est beau d’être parmi les siens, là dans ce gymnase aux odeurs torrides.

Et la lumière fut

Pas de Sas pour la Sainté Sprint. Derniers arrivants nous attendons donc sagement et grelottant. L‘ambiance se réchauffe. Mon nez moins.

Top départ. ENFIN je vais pouvoir me dégourdir les jambes et me réchauffer. Ou pas. Très amassés les premiers kms se font au ralenti. Côté positif impossible de partir comme une balle et de se cramer dès les premiers mètres. Côté négatif je vais plus vite à la queue du Franprix, je ne suis absolument pas à mon rythme ce tue les genoux.

Les premières foulées m’enchantent tout de même. Mon corps lutte plus facilement contre le -2 agressif. Surtout la scène est totalement improbable. Des dizaines de petites lumières dans le noir, les reflets lumineux qui se projettent sur chaque détail réfléchissant de nos tenues hors de prix de traileur insomniaques.

La vision est tellement inhabituelle et poétique que je décide d’emblée que j’aime cette course et que je ne regrette absolument pas de m’être inscrite. Minute bisounours au bout de 3kms, quand l’euphorie du départ s’active. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, j’aime courir love love love.

Les bouchons c’est mieux sur l’autoroute.

La foulée s’agrandit, la masse s’étire. On commence à dérouler un peu plus tranquillement. C’est parti mon kiki. Et là bam. Coup de bambou. Stop dans ta lancée euphorique. Méga bouchon. Personne n’avance.

On en a eu deux petits précédemment, ça va vite repartir. Ah non. On se demande tous ce qui se passe. Les scénarios Canal + fusent. Un ours géant, un mec est tombé, un obstacle hors du commun, un food truck pizza…on pense cascades, accidents, drames, larmes, aventure.

bouchons-sainte-sprint-parcours-sainte-lyon

Je t’arrête tout de suite on ne saura jamais le vrai pourquoi du comment. Par contre on aura bien attendu désespérément 20mn dans le froid avant que cela reparte. On se sera fait de nouveaux copains, papoté un peu, bien rit. Mais c’était censé être un trail pas un salon de thé ou un run Meetic.

On repart donc. Déception. Rien de marquant qui expliquerait ce maxi bouchon, à par une montée plus escarpée et plus technique. Bien refroidit et le moral aussi ralenti que le chrono.

Un Sainté finish sprint

Les kms défilent ! Je m’enflamme. Les mètres défilent ! On reste solidaire avec Marie, l’instigatrice de ce samedi soir cryothérapie. On n’est pas venu là pour enfiler des perles. Ou plutôt sucer des glaçons, c’est de circonstance. Micro pause chocolat réconfortante au ravito du 10 et c’est reparti. Le chocolat c’est la vie! Très complet le ravito soit dit en passant, j’irais plus souvent y faire mes courses.

Pas mal de montées bien cassantes. Le moral tient, les jambes avec. C’est bientôt la fin, le plus dur est fait !! C’est globalement ce que je hurle avec conviction à Marie qui commence à ralentir. La distance s’allonge. Les quelques dernières kilomètres restants me motivent et j’ai hâte d’en finir. Je pratique la technique « dépilatoire » plus je vais vite plus vite ce sera finit. C’est donc comme une fusée que je débarque à Lyon. Ok une fusée à 5:10 attention aux chevilles ma grosse.

L’arrivée est là, le chauffage avec, je suis aux anges.

2h de course, 48h de gras

Pour la petite histoire, pour tous ceux qui me répètent inlassablement  » mais tu cours, tu peux manger ce que tu veux ». Ce week-end m’aura coûté bien plus qu’un mal de gorge carabiné (c’est bientôt la fin pour moi) : un petit kilo en plus. Car oui, à bas les préjugés. Oui je cours. Mais je mange aussi. Beaucoup plus. Surtout en cas de course officielle. Qui donne droit à la grosse bouffe avant. Pendant. Après.

Mon taux d’insuline est au beau fixe, mon gras se dilue gentiment sur chaque cuissot. Tout va bien. Donc le prochain qui me dit « prend un cookie, c’est bon tu cours toi »…bon je mangerais le cookie quand même !

La moralité de cette aventure

Mon 3ème trail de l’année et donc mon 3ème trail tout court. Un trail marquant, dont on ressort forcément avec beaucoup de souvenirs. Bons ou mauvais mais toujours gelés.Aussi maso que cela puisse paraître je ressors avec un seul objectif : celui de finir un jour le 72kms.

To be continued…

Et en bonus…les titres auxquels tu as échappé 

Trouver un titre, c’est tout un art. Surtout quand tu te fous royalement des règles SEO « comment perdre 10 kilos en 3 semaines » et que tu as tendance à te faire plaisir. Un peu trop. Mais je me censure. Heureusement Lorena aussi. Tu as donc échappé à :

  • sucer des glaçons à la Sainté Lyon (trop connoté )
  • et 1 et 2 et 3 bouchons (trop footballistique)
  • la Sainté Lyon c’était coton ( trop…naze)

Rejoins moi pour de nouvelles aventures sur mon insta et allons trailer ensemble !

1 commentaire pour “Du trail et des glaçons sur la Sainté Lyon”

  1. j’adore.
    en tout cas moi tu me donnes bien envie de faire un jour ce genre de trail, l’ambiance doit être énorme. tu dois en avoir un souvenir impérissable.
    pleins de gros bisous ma nenette
    bon moisiversaire à votre blog =)

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